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CROCUS BIFLORUS.
Fam. des I r i s . J ü s s . — T r i a n d r i e m o n o g y n i e . L i n .
Crocus biflorus. C. spathâ bivalyi ; bulbo tecto tunicis putamineis lævigatis cir-
cinatô imbricatis.
Crocus biflorus. C. bulbo-tubere tecto tunicis lævigatis putamineis circinatim
imbricatis; corollæ fauce nudo. Gawl. in Curt. bot. mag. 845.
Crocus biflorus. C . foliis anguslissimis effusis flores semper superanlibus. Andr.
bot. repos, lab. 862.
Crocus biflorus. C . spathâ biflorâ corollæ tubo tenuissimo. Miîl. dict. éd. 8. n. 4.
Crocus vernus striatus vulgaris. Park. Parad. 162.
SAFRAN A DEUX FLEURS.
D E S C R I P T I O N .
A u premier aspect, cette jolie petite plante a beaucoup de ressemblance avec
certaines variétés du Safran printanier. E lle en diffère cependant par plusieurs
caractères essentiels, ainsi qu’il sera facile d’en juger en comparant la description
succincte que nous allons en donner avec celle que nous avonsprécédemment
donnée du Safran printanier.
Le tubercule radical est assez gros, un peu déprimé, recouvert d’écailles
circulaires, embriquées, coriaces, brunes et parfaitement lisses, dont la plus
extérieure forme une zone étroite. Les feuilles, absolument semblables d’ailleurs
à celles du Safran printanier, sont un peu plus étroites et plus longues. Les
fleurs le plus souvent, au nombre de deux ou trois dans chaque groupe de
feuilles, sont entourées chacune par une spathe à deux valves membraneuses,
égales entre elles. Le tube du périgone est très-étroit, dépourvu de poils à son
entrée. Les divisions du limbe sont blanchâtres, droites et concaves. Les trois
extérieures sont marquées en dehors, dans toute leur longueur, de trois ou cinq
lignes violettes, larges et dentelées. Le stigmate est court, droit, d’une couleur
orangée.
H I S T O I R E .
L ’on cultive dans un grand nombre de parterres le Safran à deux feuilles,
mais on ignore son origine. I l fleurit au mois de mars.
O B S E R F A T I O N S.
L in n é , qui probablement ne connaissait que le Safran printanier, avait
indiqué une spathe univalve comme l ’un des caractères du genre. M. Gawler
a relevé cette erreur, mais en a commis une non moins g ra v e , en attribuant
à toutes les espèces de Safran une spathe a deux valves; car s’il en est qui
soient dans ce ca s, il en est d’autres aussi chez lesquelles celte enveloppe n’a
qu’une valve. C ette distinction fournit un excellent caractère pour la séparation
des espèces. Nous en profiterons dans le tableau suivant que nous donnons de
celles de ces espèces qui sont actuellement connues.
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