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 peu  a igu s,  concaves  et  étalés.  Les  filaments  des  étamines,  au  nombre  de  six  
 sont  en  forme  d’a lène ,  et  presque  aussi  longs  que  les  segments  du  péri<»one  
 à  la  base desquels  ils  sont insérés.  Ils supportent des  anthères  ovales-arrondiés  
 L o v a ir e   est  lib r e ,  o v a le -o b lon g ,  divisé  à  son  sommet  en  trois  pointes,  termi-  
 nées chacune par un  style  très-court  et  un  stigmate  simple.  11  se  transforme  en  
 une  capsule  à trois  coques  séparées  au  sommet,  chacune desquelles est  formée  
 d une  seule  v a lv e ,  d on tles  bords,  recourbés  en  dedans  en manière  de  cloison  
 viennent  se  réunir dans  l ’axe  du  fruit.  Les  graines  sont  nombreuses  ,  petites^  
 brunes  et  oblongues. 
 H I S T O I R E . 
 L a  Tofieldie des marais est assez commune dans les lieux tourbeux des Alpes  
 des  P y r én é e s ,  et  de  la  plupart  des  montagnes  de  l ’E urope  et  de  la Sibérie,  on  
 elle  forme des gazons  serrés.  La difficulté  de sa  culture  fait qu’on  ne  la  voit que  
 rarement  dans  les  jardins.  E lle   fleurit  en  été. 
 O  B  S  E  R  r  A   T   I   O  N   S. 
 Cette  plante,  réunie  par Linn é   aux A n th ér ic s ,  dont elle diffère par plusieurs  
 caractères  essentiels,  en  a  été  séparée  a vec  raison  par  la  plupart  des  auteurs  
 modernes.  Q u elqu e s-un s  1 ont  rapportée  a vec  plus  de  fondement  à  d’autres  
 genres  plus  con n u s ,  et  particulièrement  aux Helonias,  dont  elle  se  rapproche  
 en  effet  par  la  structure  de  ses  fleurs  et de  ses  fruits, mais  dont  elle diffère  par  
 son  p o r t,  par  la  présence  d une  sorte  de  c a lic e ,  et  par  le  nombre  plus  considérable  
 de ses graines  : d'autres  botanistes, au  sentiment desquels nous  croyom  
 devoir  nous  ran g e r ,  en  ont  fait  un  genre  à part  auquel  se  rapportent quelques  
 plantes  de  l ’Am é riq ue   septentrionale,  dont  on  doit  la  première  connaissance  
 au  célèbre  vo yag eu r Michaux.  Pa rmi les  différents  noms qu’on  a  assignés  à ce  
 g en re ,  celui  de  Tofieldia,  employé  pour  la  première  fois  par  Hudson  ,  ayant  
 1 avantage de n  avoir jamais été appliqué à aucune  autre plante, doit être préféré. 
 Les Tofieldies  doivent  être  séparées  non-seulement  des A n th é r ic s , mais  encore  
 de  la  famille  entière  des  Asphodèles.  Elles  appartiennent  à  la  grande  
 famille des  Joncs  de  M.  de  Ju ssieu ,  et  particulièrement  à  ce  groupe  bien  caractérise  
 dont  M.  Decandolle  a  lait  une  petite  famille à  p a rt,  sous  le  nom  de  
 Colc/ucacées.  Elle s   s éloignent  cependant  de  ces  dernières  par  le   p o r t ,  et  se  
 rapprochent  davantage  à  cet  égard  des  Alismacées. 
 E X P L I C A T I O N   D E   L A   P L A N C H E . 
 L a   P la n t e   entiere  d e  g r a n d eu r   n a tur elle. 
 1.  Une  fleur  isolée. 
 2.  L’ovaire  et  les  sligmates. 
 §f  Graines.