
au sommet, tantôt pins 011 moins aiguës. L eu r couleur varie beaucoup. E lle
est le plus souvent tout-à -fait blanche ou violette: quelquefois elle présente
des variétés intermédiaires; quelquefois aussi elle est bleue. A l’entrée du tube
est une touffe de poils glanduleux qui manque dans les espèces voisines. Les
filaments des étamines sont blancs, en forme d’alêne. Ils supportent des anthères
jau n e s ,lin é a ire s , assez longues et redressées. L ’ovaire est oblong, triangulaire,
marqué souvent de six lignes violettes. L e style est filiforme, b lan c , plus long
que le tube du périgone, surmonté par un stigmate d’une couleur orangée v iv e ,
divisé peu profondément en trois lanières courtes, larges, plus ou moins découpées
ou dentées. Tantôt ce stigmate dépasse le niveau des anthères, tantôt il reste
au dessous. I l n’exhale aucune odeur. La capsule, de même forme que l’ovaire,
est à trois lo g e s , dont chacune renferme des semences ovales et nombreuses.
H I S T O I R E .
Le Safran printanier est commun dans les montagnes des régions tempérées
de l ’Europe. Son développement, qui est toujours immédiatement conséc
u tif à la fonte des ne ig e s, se fait au premier printemps dans les lieux peu
élevés, mais est souvent retardé jusqu’à la fin de l’été dans les hautes sommités.
I l est assez remarquable que la variété à fleurs blanches et celle à fleurs violettes
se trouvent presque toujours mêlées ensemble, sans qu’on observe, du
moins pour l ’ordinaire, de variétés intermédiaires. On les cultive l ’une et l’autre
dans les parterres, dont elles fon t, au premier printemps, l’un des principaux
ornements, et où on les mélange le plus souvent avec le Safran jaune.
O B S E R V A T I O N S.
La plupart des botanistes modernes ont confondu avec le Safran printanier,
une espèce très-distincte que nous avons décrite dans une de nos précédentes
livraisons sous le nom de Safran jaune. Nous avons indiqué à cette occasion
les caractères qui distinguent ces deux espèces a vec assez de soin pour qu’il ne
soit pas nécessaire d’y revenir. Nous nous bornerons en conséquence à remarquer
ic i que c’est à tort que nous avons regardé avec M . G aw le r comme un
des caractères du Safran printanier, d’avoir le stigmate plus long que les étam
ines, cette disposition n étant pas constante, et qu’il ne faut non plus attacher
aucune importance à celui qui se tire de la proportion relative du tube et du
limbe de la fleur.
E X P L I C A T I O N DE L A P L A N C H E .
1. Variété à fleurs blanches.
2. Variété à fleurs violettes.
3. Le style et le stigmate.
4. Une fleur ouverte de manière à montrer les étamines.