
toujours plus courte que les feuilles. Cette espèce est si con n u e, que nous
croyons inutile d’en donner ici la description. Nous nous bornerons à remarquer
que c ’est à tort que la plupart des botanistes modernes ont regardé comme un
de ses caractères d’avoir le tube de la fleur plus lon g que la spathe. Bien
souvent au contraire il est plus court et s’en trouve entièrement enveloppé.
Les dimensions de cette partie sont cependant plus considérables que dans la
plupart des autres espèces du même g e n re , et en particulier que dans l ’Iris
jaunâtre.
L ’on connaît plusieurs variétés de cette plante caractérisées la plupart par
les différentes couleurs de la fleur. D e ces variétés, les deux plus remarquables
et les plus généralement cultivées sont celles dont nous donnons ici la figure;
l’une est d’un bleu p â le , l’autre d’un violet foncé : cette dernière a les onglets
des segments de son périgone un peu jaunes. M a is , à part ces différences de
cou leu r , elles n’en présentent aucune autre qui soit con stan te; c ’est tantôt
l’u n e , tantôt l’autre qui acquiert les plus grandes dimensions. L a longueur
proportionnelle du tube du périgone offre les mêmes variations chez toutes
les deux. Dans d’autres variétés, la fleur est rougeâtre, ou bien violette, marquée
de nervures jaunes; quelquefois elle est blanchâtre. Il en est une assez
remarquable qui est caractérisée par sa petitesse, et surtout par l ’absence
presque complète de la tige. Ap p a r tien t-elle réellement à la même espèce?
c’est ce que nous n’entreprendrons pas de déc ide r, n’en ayant pas vu nous-
mêmes des échantillons.
H I S T O I R E .
L ’I ris naine est commune dans les contrées méridionales de l ’Europe. Elle
croît sur les collines arides et sur les murs des villages. E lle est assez répandue
dans les jardins, où on l ’emploie à faire des bordures. Sa fleu r , qui s’épanouit
dans les mois de mars et d’a v r il, n’exhale aucune odeur.