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 Fam. des I r i s .  J u s s .—Gy n a n d r i e ,  o u  Mo na de lp hie  t r i a n d r i e .  L i n . 
 Sisyrinchium  collinum. S.  scapo  tereti  subramoso  folio  caulino  lineari-acumi-  
 nato breviore,  petalis oblongis  acutis. Willd. 3.  578. 
 Sisyrinchium  collinum.  S.  scapo  te re ti,  folio  dependente,  laciniis  corollæ  
 subæqualibus.  Cavan.  diss.  6.  p.  346. 
 Moræa  collina.  Thunb.  diss.  de Moroeâ, p.  1 1 .  n.  i 3. 
 Moræa  collina.  M.  scapo  tereti  ramoso,  folio  unico  lineari-ensiformi  scapum  
 superante,  stigmatibus  bilabiatis.  Jacq.  ic.  rar.  2.  t. 226. 
 SISYRINCHE  DES  COLLINES. 
 L a   racine  de  cette  plante  est  une  sorte de  bulbe  arrondie, noirâtre, dont  les  
 écailles sont dures, épaisses, demi-ligneuses, soudées ensemble par leurs bords,  
 disposées  sur  deux  ou  trois  plans,  percées  d’un  grand  nombre  d’ouvertures  
 allongées,  au  travers  desquelles  sortent  les  fibres  radicales.  Celles-ci  naissent  
 du  lieu  de  jonction  de  la  tige  avec  un  tubercule  sphérique,  qui  a  quelque  
 analogie  avec  ceux  des  O r c b is ,  et  qui  est  situé  au  milieu  des  écailles.  Cette  
 singulière racine  émet par  son  sommet une  tige  haute de  trois  ou  quatre  décimètres, 
   cy lind riqu e,  striée,  droite  dans  le  b a s,  un  peu  coudée  dans  sa  partie  
 moy enn e,  simple, ou  un  peu  rameuse,  parfaitement  g lab re ,  ainsi  que  tout  le  
 reste  de la plante,  couverte  inférieurement  par des  gaines membraneuses. E lle   
 n’est accompagnée d’aucune feuille  radicale. Vers sa  partie moyenne, elle  porte  
 une  feuille  linéaire,  p oin tu e ,  longue  de  quatre  à  cinq  décimètres,  creusée  en  
 gouttière  et  engaînée  à  sa  b a s e ,  mais  nullement  comprimée  en  forme  de  
 glaive.  E lle   donne  ensuite  naissance  à  trois  ou  quatre  feuilles  beaucoup  plus  
 cou rte s,  situées  à  l’origine  des  rameaux,  qu’elles  embrassent  en  manière  de  
 spathe.  Ceux-ci  sont  simples,  peu  nombreux,  et  portent  à  leur  extrémité  une  
 fleur  solitaire, dont  le  pédoncule  est  enveloppé  par  une  spathe  à deux  valves,  
 lancéolées,  foliacées,  pointues  et  presque  égales  entre  elles. 
 Le   périgone,  dont  la  couleur  est tantôt  jau ne ,  tantôt  rosâtre, est divisé jusqu’à  
 sa  base  en six segments étalés, ovales-oblongs, longs de quatre centimètres  
 environ,  rétrécis  à la base, obtus au sommet, marqués dans toute  leur longueur  
 d’une  nervure  moyenne  noirâtre. 
 Les étamines, au  nombre de  trois,  n’atteignent pas  la  moitié  de  la  longueur  
 des  segments  du  périgone.  Leurs filaments  sont soudés  ensemble dans presque  
 toute  leur  longueur,  de  manière  à  former  un  tube  qui  enveloppe  le  style.  
 Les  anthères  sont  oblongues,  redressées,  assez  volumineuses. 
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