
racine. Celles des feuilles supérieures, intimement soudées à la hampe, peuvent
être considérées comme en tirant leur origine.
Les fleurs, au nombre de six à d ou ze , sessiles et un peu pendantes, forment
un épi lâche. Elles sont toujours dirigées plus ou moins d’un même côté ; mais,
dans la variété A , elles ne forment qu’une seule ran g é e , tandis q u e , dans la
variété B , elles sont disposées sur deux rangs divergents. Chacune d’elles est
entourée à sa base par deux bractées foliacées, roides, lancéolées, concaves,
aiguës et inégales. L ’extérieure atteint presque la longueur de la fleur elle-
inême. L ’intérieure est de moitié plus courte.
L e périgone, rouge pour l’ordinaire, mais quelquefois b la n c , ou de couleur
de chair , est divisé profondément en six segments in é g au x , irréguliers, demi-
étalés, et disposés en manière de gueule. Le supérieur, plus large que les autres,
est un peu en forme de voûte. Les trois inférieurs sont marqués d’une ligne
longitudinale blanche.
Les filaments des étamines sont blancs, arqués et appliqués contre le segment
supérieur du périgone. Ils supportent des anthères très-longues, aiguës , linéaire
s , jaunes et redressées. Le style , filiforme et rougeâtre, suit la même direction
et se partage en trois stigmates g rê le s , divergents, un peu dilatés au sommet,
et creusés d’une gouttière sur leur bord interne. L e fruit est une capsule o v a le ,
bosselée, un peu triangulaire, plus large dans le haut que dans le bas. Cha cune
de ses loges renferme plusieurs graines ov ales, anguleuses, disposées sur
deux rangs.
H I S T O I R E .
Le G la y eu l commun croit abondamment dans les champs des parties méridionales
de l ’Europe. O n le cultive comme plante d’ornement dans la plupart
des jardins. I l fleurit en mai.