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 en  faisceaux  de  quatre ou  cinq.  Chacun  de  ces  faisceaux  est  entouré  à  sa base  
 par deux bractées, dont  l’une  inférieure  est lancéolée,  et deux fois  aussi longue  
 que les pédoncules; l’autre supérieure ou  intérieure, est très-courte et échancrée. 
 Le   périgone  est dans  ses  deux tiers  inférieurs  en  forme  de  tube,  grê le,  long  
 de v ingt  à vingt-cinq  millimètres, et un  peu  renflé  dans  le bas. Dans le  reste de  
 son  étendue,  il  est  divisé  en  six  lanières  égales,linéaires,  étroites, très-étalées,  
 courbées  en  gouttière,  obtuses  et  blanchâtres. 
 Les étamines  sont insérées à l’entrée du  tube du périgone.  Leurs filaments un  
 peu  plus  courts  que  les  divisions  du  lim b e ,  sont  droits,  blancs  et  filiformes.  
 Les  anthères sont oblongues, droites,  d’un  jaune  citron,  et un  peu  échancrées  
 au  sommet.  Leurs  deux  loges  s’ouvrent  par  leur  face  interne. 
 L ’ovaire  est libre,  o v a le ,  à  trois  angles  extrêmement  obtus.  Il  est  surmouté  
 par  un  style  blanc  et  filiforme,  qui  dépasse  un  peu  les  étamines.  Le   stigmate  
 est  jau ne ,  un  peu  en  forme  de  tête,  transversalement  ovale  et  échancré  supérieurement. 
 Le   fruit, que  nous n’avons  pas vu  nous-mêmes, est,  suivant Ca v an illes,  une  
 sorte de  baie monosperme, ou drupe  jaune. 
 H I S T O I R E . 
 Cette  plante, ainsi  que  son  nom  l ’indique,  est  originaire de  Ceylan.  On  la  
 cultive  dans  les  jardins  de  botanique  où  elle  demande  à  être  abritée  pendant  
 l ’hiver dans  la  serre  chaude.  L ’individu  qui  a servi  à  notre  description  était en  
 fleur  à  la  fin  de  l ’été. 
 O  B   S   E   R  V A   T   I   O  N   S. 
 La  Sanseviera  de  C e y la n ,  ainsi  qu’une  autre  espèce  congénère,  avait  été  
 placée  par  L in n é ,  d’abord  parmi  les  A lo è s ,  puis  parmi  les  Alétris.  Thunberg  
 en  a  fait  avec  raison  un  genre  à part, qu’ont  adopté  ensuite la  plupart des botanistes, 
   et qui  a  été  également  établi  par Cavanilles sous  le  nom  de Salmia.  Les  
 caractères  de  ce  genre  se  tirent  i.° ,  de  la  forme  tubuleuse  des  fleurs,  dont  le  
 limbe  se divise en six lanières  étalées ;  2.0 de  l ’insertion  des  étamines qui  se fait  
 à  l’entrée  du  tube  du  périgone  ;  3.° de  la  structure  du  fru it,  qui  est  une  baie  
 monosperme.