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 Fam.  des  Lis.  J p s s . —  H e x a n d r i e   m o n o g y n i e .   L i n . 
 Y u c c a   filamentosa.  Y .  a cau lis ,  foliis  latius culè-lanceo latis.  maro-ine  nassim 
 £ ..  .  .  ’  O  1 
 nlamentosis.  Mich.Jl.Bor.  Amer.  vol.  1. 
 Y u c ca   filamentosa.  Y .  foliis  serrato-filainentosis.  Lin.  sp. pl. 457. Mill. dicl.  n. 4. 
 Desfont,  arbres  et  arbustes.  1.  p.  18. 
 Y u c c a   filamentosa.  Y .   a caulis,  foliis  lanceolatis  serrato-filiferis.  Pers.  enchir.  1.  
 378. 
 Y u c c a   filamentosa.  Y .   foliis  serrato-filiferis.  Willd.  sp.  pl.  2.  184. 
 Y u c c a   foliis  lanceolatis  acuminatis  integerrimis  margine  nlamentosis.  Gron. 
 Virg.  éd.  2.  p.  53.  Trew Ehret.  t.  37. 
 Y u c c a   foliis  filamentosis.  Moris.  hist.  2.  p.  419.   sect.  4. lab.  23. f .   2. 
 Y u c c a  Yirg iniana  foliis  per  marginem  apprimè  filatis.  Plukn.  a/m.  3q6. 
 YUCCA  A  FILAMENTS.   
 DES CRI P T ION. 
 Cette  belle  Y u c c a   se  distingue  facilement  des  autres  espèces  connues  du  
 même  genre  par  1 absence  totale  de  la  lige. E lle   sort  d une  racine  pivotante  
 qui  émet  des  fibres  brunes  très-longues  et  de  la  grosseur  d’une  plume  d’oie.  
 Ses  feu ille s, toutes  radicales  et  longues  de  cinq  décimètres  environ,  sont  très-  
 nombreuses,  linéaires,  lancéolées,  fermes,  étalées,  un  peu  courbées  en  gouttière  
 ,  glabres,  légèrement  rudes  au  toucher,  aiguës  et  épineuses  au  sommet.  
 Elles  sont munies  sur  les  bords  de  filaments  capillaires,  blancs  et  écartés,  qui  
 paraissent  formés  par  le  déchirement des  nervures  extérieures,  et qui  ne  sont  
 point  le  prolongement  des  dentelures  de  la  feuille  ,  ainsi  qu’on  pourrait  le  
 cro ire ,  si  l’on  avait  égard  à  la  phrase  caractéristique  par  laquelle  Linné  a  désigné  
 cette  plante.  La   hampe  qui  supporte  les  fleurs  s’élève  à  la  hauteur  de  
 d eux, ou même  de  trois  mètres.  E lle   est  droite ,  cylindrique, de  la  grosseur  du  
 pouce.  I l  sort  de  sa  partie  inférieure  quelques  folioles  courtes  en  forme  de  
 la n g u e ,  un  peu  obliques  et  terminées  par  une  petite  pointe. 
 Les fleurs  forment une grappe  composée, ou  panicule  pyramidale, qui occupe  
 près des deux  tiers de la hauteur de la  hampe. Cette pyramide est composée d’un  
 grand  nombre  de  grappes,  portées  chacune  sur  des  pédoncules  de  la  longueur  
 de  deux  ou  trois  décimètres,  qui  s’étendent  dans  une  direction  presque  horizontale, 
   et  sont munis  à  leur base de bractées ovales-lancéolées. Chaque pédoncule  
 supporte  au  sommet de  pédicelles  très-courts, quinze  ou  vingt fleurs  pendantes, 
   blanchâtres  et  assez  semblables  à  des  tulipes  pour  leur  fo rm e ,  aussi-  
 bien  que  pour  leur  grandeur. 
 Les  segments du périgone, au  nombre  de  six, sont  séparés les  uns des  autres  
 dans  toute  leur  longu eu r,  et  demi-étalés.  Les  trois  extérieurs  sont  lancéolés, 
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