
S A L I X alba.
Saule blanc.
Pharm. Salicis folia, cortex, ameiitum.
/niemand. Weide. Gemeine Weide.
Anglais. Common or white Wiïlow.
Fleurit en Mai ft.
D i o e c i e D i a n d r i e .
O n i. Nat. de link. l. Amcntacics.
CARACTèRES GéNéRiQUES. No, i . Fleurs mafculines. Chaton formé d’ écailles —— Corolle
nulle TOn voit vers a. et b. deux fleurs du Chaton mâle, fortement agrandies, avec l’écaille qui
foutiênt chaque fleu r .)— La Giandule de la bafe est neâtarifère. .
10 No. i . Fleurs femelles. Chaton formé d’écailles. ---- Corolle nfille. (vers d. on voit une fleur
femelle féparée et fortement agrandie, et vers e. fon écaillé. ) — Style bifide v e r s/ ./ . — Capjule uniloculaire,
bivalve g . , (et fans les Semences vers />.) — Semences aigrettées (vers i. et vers k. on
voit un Chaton entier tfvec les Semences parfaitement mures.)
CARACTèRES SpéciFiquEf. Feuilles lancéolées, a cum in é e s fe r ré e s pubéscentes de part esc
d’autre; dents inférieures,glanduleufes. (C ’est ce qu’on peut voir vers /.) .
Les écailles des fleurs mâles, aufji bien que celles des femelles .font velues en dehors et autour du bord i cependant les
geurs mâles font encore plus velues que tes femelles. Le Style est divifé en deux et porte q Stigmates, qu on
peut voir en f . Le NeClaire des fleurs mâles, qu'on voit vers c . , à meflure que la fleur fe développe,
devient aujfl plus grand et linéaire. J ussieu demande fi c'est le rudiment d'un germe. Hoffman « uup
reconnu dans les fleurs femelles un Ne claire, qui est ici plat et fixé au pied de V écaille. — Les feuilles on:
furtout fur leur furface inférieure une blancheur brillante et foyeufe , et furtout les jeunes feuilles qui
croisfent au bout des branches feuillées. — Les feuilles du Saule mâle font un peu plus étroites et encore
plus foyeufes que celles du Saule femelle. On peut s'inftruire fur les autres particularités de celte efpèce,
rapportées avec beaucoup d*exactitude dans Vouvrage latin de G. F. Hoffman; Hiftoria Salicura Pag. 41- 4 5
Le Saule parvient, à la hauteur d'un arbre as fez élevé, dont le tronc -est gros et épais t et l'écorce gri-
Lieu Na t a l , Le long des grands chemins et fiirtout le long des bords de l’eau#
Cet arbre est un des plus communs de cette République. ~ _
V ertus et Usages MéoiCAUx. Son écorce est furtout recommandable, à caufe de fa pro»
prîété aftringente et antiputride. Cette même écorce a été mife en réputation par Closfius, comme
égalant en vertu le Kina, dans les fièvres alternes. Cependant Murray, Bergius et V oltelen s en
font fervis fans fuccès, ou du moins ont trouvé que fa vertu était beaucoup inférieure à celle du
Kina; en fa qualité de remède antiputride cette écorce a rendu des fervices fignalés dans les Flux
de ventre, dans les maladies putrides , dans la gangrène, les ulcères et pour rétablir l’élasticité
affaiblie des parties folides. (Voltelen.) . ’ .
Usages Économiques. C’est de cet arbre que vient le Saule ordinaire, qui convient 11 bien a
nos terreins bas et qui réfifte aux vents et aux tempêtes. On peut très aifément le multiplier de
bouture. Dans ce pays on rétête ordinairement,et cela à la hauteur de 8 à 10 pieds, et alors on
l’appelle faule étèté-, fâule noueux ; on en coupe les branches tous les 6 ou 8 ans. Le bois en est
très tendre et filamenteux; on ne peut ni le raboter, ni le feier facilement ; mais, à caufe de fa mol»
les je et de'fa fléxibilité, qui l’empêchent d’éclater et de fe fendre,- on peut s’en fervir à plufieurs
ouvrages diffèrens et fe laisfe facilement travailler. Les charrons et les conftrudeurs de moulins
s’en fervent quelques fois; on en fait fouvent ufage en ce pays pour en tourner des formes pour faire
des fromages; formes, qui(ainfi quel’a fort bien remarqué Houttuin) ont la propriété de ne point
fe fendre lorsqu’elles fe fèchent après avoir été mouillées ; ce bois est encore abfolumentnéceflaire pour,
fabriquer cette quantité énorme de fabots qu’on fait en ce pays:,de fes branches on fait des lattes,
des enclos et des cercles. — Il n’est pas fort eftimé comme combuftible; mais, il brûle protnte-
ment, également et 11e îépand que peu de fumée. (Hoffman, Suckow.) — Son charbon qui est
doux et tendre, est employé par les deifinateurs, et est même très propre à faire la poudre à canon.
(Houttuin.) — On pourrait vraifemblablement faire ufage de fon écorce dans les tanneries.
(St . J.v. Geuns.) Dambourney dit qu’on peut tirer de cette écorce une légère couleur brune;
et fi on la cuit da-ns des vafes de cuivre, on obtient une couleur rouge très propre à teindre la foie
et la laine. (Mattuschica.) —- L’aigrette de la graine peut être employée, ainfi que le coton,
foit à remplir des matelas, foit à en faire du fil, foitàen tiflèr des étoffes, foit enfin à en fabriquer
du papier. (Houttuin.) On ne doit pas planter des Saules femelles près des blancheries de toile
s , parce que les graines volantes, aufli bien que les Capfules , qui s’en détachent et tombent
fur les toiles, y font des taches.v (Munting) — Les. fleurs fourniflent aux Abeilles^beaucoup de
miel et de cire. (Mattuschka) «—* On trouve fouvent fur les feuilles de cet arbre l’écume blanche,
dans laquelle fe cache la Cigale icumcufo, (Cicada fpumaria.) Blumenbach. Hoffman.