
T U S S I L A G O Farfara.
Tusfîlage vulgaire.
Français. Tusfilage commun, Pas d’ane.
Allemand. Gemeiner Huflattich, Rosf-huf.
Anglais. Common Colts-foot.
Fleurit en Mars, les Fleurs paraisfent avant les Feuilles, et après que
celles là ont fleuri, viennent enfuite les Feuilles. %.
S ïN G é N é s iE P o l y g a m i e S u p e r f l u e .
Ord. Nat. linn. xl ix . Compofées.
GAXACTèRES GéNéRiQUES. Réceptacle nû a. Aigrette fimple b. (une Semence ifolèe avec
fon aigrette c.) Calice'formé d’écaillés égales entr’elles, de même longueur que le disque d. un
peu membraneufes e.
CARACTèRES SpéciFiQUES. Hampe uniflore, imbriquée. Feuilles un peu en coeur an-
guleufes, et denticulées.
La Corolle univerfelle est réellement et parfaitement rayonnée; on voit vers la lettre f. un
fleuron hermaphrodite du disque, et vers t la lettre g. Un fleuron femelle du rayon- La
Hampe qui est haute de 5 à 6pouces est toute couverte décailles, petites, blanches, et
cotonncufcs. Les Feuilles font couvertes par desfous d’un duvet blanc: lorsqu’elles font
parvenues à leur grandeur naturelle, elles font 3 à 4 fois plus grandes que celle, repréfen-
tée dans notre Planche.
C roît. Dans les terres argilleufes. ,
Dans la partie occidentale de G roningue dans les ferreins ' argîlleux f , ausli
que dans les environs de F raneker f ; dans les terres cultivées de la F rise f ; autour de V i a -
n eN if', à Honbsholredyk derni'ére le Lazaret f ; dans le Beemster f . — Autour d’ALXMAAR,
LJt r e c h t , L eide hors du Rhynburgfche Poort; à la Haye entre les pierres et dans les jardins,
le long de la digue près de W eurd à peu de distance de NiMèoüE, dans l’isle de T holen et
ailleurs.; , -<■ .
Les champs argileux qui fe trouvent entre Utrecht et Zm sT , et entre cette même-Ville
et Houten font couverts de cette Plante; elle croit aüsli autour de R otterdam etfurtoutàla
digue occidentale du niemVe Werk dü cotë de l’Ouest (Favrod.)
PROPRièTés. L a racine ausfi bien qui les hampes, les Feuilles et les Fleurs font toutes plus
an moins mucitagineufes; mais principalement les Feuilles qui font tant foit peu acerbes et
amères.
V ertus. On fe fert de cette Plante en guife d’infufion théiforme, ou bien en décoélioq
contre la toux et les infirmités de poitrine; elle n’a cependant pas plus de vertu à cet égard que
la racine de Guimauve officinale Althaea officia, et n’approchent pas de beaucoup de celle du
Lichen d’Islande, Lichen islandicus.
U sage Oeconomicjue. L inn.-dit que les Chevapx, lesihoutons, les cochons et les chèvres
la broutent volontiers. Les Fleurs foùmisfent au princems une fort faine nourriture aux
abeilles, qui les recherchent avec plaifir. (Sir. Ab h.) Selon Gattenhof les Feuilles étant fé-
chées pourraient être fumées au lieu de tabac. Les racines de cette Planté par leurs entrelace-
mens garantisfent les bords des rivières de crevasfes et de üéchiremens. On peut faire avec les
fibres de fa -racine une forte d’étoffe qui comme l’amadou-prend très vite feu (L inn. Flora Suec.
M at tu sch ka )
La préfence de cette Plante indique toujours celle d’iin terrera argîlleux. C ’est unePIante des;
plus nuifible dans les terres cultivées, parceqne fes grandes Feuilles étouffent ou compriment les
jeunes Plantes dans leur premier accroisfement, et que fes longues racines leur enlevent une grande
partie des fucs nourriciers qui leur font destinés : elle est d’autant plus dangereufe pour l’agriculteur,
que fes Fleurs qui paraisfent avant les Feuilles,peuvent facilement être prifes pour celles
du PisfenÙt commun ( Leontodon Taraxacum) et que fes aigrettes, asfez femblables à ceUes duPis-
fenlit, font aifèment répandues de toutes parts et multiplient ainfi la Plante à l’infini; ajoutez à
cela que fes longues et profondes racines font d’autant plus difficiles à détruire, que lors même
qu’elles font rompues n’en cesfent pas moins de croître et de s’étendre de tous côtés. L a eide-.
vaut Direction Econom. d Harlem dans fes Traités d Agriculture No. 14 a donné des moyens de
détruire cette Plante pernicieufe, où on recommande entr’autres de couper les Fleurs de bonne heure
et avant.l’apparition de l’aigrette; de plus la culture des petites feves, appellées en Hollandais
Paardeboonen, ou celle des pommes de' terre, 'd’entre les quelles on peut plus facilement alors
arracher Ls racines; enfin de donner aux terres un labour bien profond en Septembre, furtout par.
un teins' humide, afin de faire pourrir les^racines de cette Plante, après quoi on doit y fèmer des
peti.es fèves ou de l’avoine; enfin enlémënces les terres de trèfle et les convertir en prairies.