
PÉCHER DE CHINE A FLEURS DE ROSIER,
très-légèrement rosée autour du n o y au , remarquablement fondante
et très-juteuse, su c r ée , finement r e le v é e , très-agréable. N o ya u régulier,
elliptique-oblong, très-alténué à la base, m ucronulé au sommet,
à surface marquée de sillons espacés; sutures peu marquées ; la ven-
trale légèrement sillonnée vers son milieu; la dorsale la rg e , peu
saillante, munie d ’un sillon étroit et régulier.
Cette variété, dont les fruits mûrissent vers la fin de septembre, est
très-précieuse par ses belles et grandes fleurs d’abord, puis parses fruits,
qui, sans être de première q u a lité , sont cependant supérieurs à beaucoup
d’autres variétés cultivées. On peut, il est v r a i, leur reprocher
d ’être un peu petits et d’avoir la chair adhérente au noyau. Au sujet
du premier point nous avons quelque espoir d ’amélioration, puisque
l ’arbre sur lequel on a récolté la Pêche qui nous a servi à faire celte
description est un plein-vent, et que dans c elte condition les fruits sont
toujours moins gros que c eux qui s ’obtiennent sur des espaliers. Quant
au second reproche, nous n ’avons pas de notable amélioration à espérer,
si ce n ’est peut-être dans les individus qui naîtront des semis.
Le Pêcher à fleurs de Rosier a été rapporté de Chine par M. Robert
Fortune; de là le nom de Pêcher à fleurs doubles de Fortune
par lequel les pépiniéristes le désignent assez souvent.
PÉCHER DE CHINE A FLEURS ROUGES DOUBLES,
abondante, a c id u lé e , finement e.tagréablement relevée. N o ya u elliptique,
allongé, très-dur, irès-aminci vers la base, offrant une conv
e x ité très-prononcée au delà du milieu, atténué au sommet en une
pointe aiguë, à surface marquée de sillons profonds, peu nombreux;
sutures à peine sensibles, excepté la dorsale, qui est sa illan te, comprimée
et presque tranchante.
Cette v a r ié té , qui paraît avoir été envoyée de Chine en Angleterre
par M. Fortune, vers 1 8 4 3 , n’a été introduite en France
que vers 1 8 o o . Bien que son principal mérite repose sur l’éciat
vraiment ornemental de ses grandes fleurs rouges (et sous ce rapport
il est peu d’arbustes qui puissent lui être comp arés), elle n ’est
pas à dédaigner par l ’abondance el la saveur de ses fruits; c eu x -c i,
en effet, sans être d e. première qualité, sont néanmoins très-juteux,
et leur eau rappelle par sa saveur celle de nos Pêches de Vigne. Il
n’est pas douteux que, placé dans de bonnes conditions, le Pêcher
de Chine à fleurs rouges ne produise des fruits plus gros que celui qui
nous- a servi de modèle. Nous en avons récolté sur des arbres de
plein-vent qui étaient un tiers plus gros que celui que représente
notre gravure. Leur maturité a lieu dans la dernière quinzaine de septembre
; les fruits se conservent longtemps au fruitier quand on a soin
de les cueillir un peu avant leur complète maturité.
Celte variété, comme beaucoup d ’autres, se reproduit à peu près
identiquement par graines, et parmi le très-grand nombre d ’individus
ainsi obtenus que nous avons vu fleurir aucun ne différait de la
plante primfiive. Les fruits de cette variété sont presque toujours
monstrueux, c ’est-à-dire qu’ils sont réunis et soudés par deux ou
par trois; mais le plus ordinairement un seul arrive à bien, les autres
se détachent peu de temps après la fécondation. Ils offrent en outre
assez communément une fente plus ou moins profonde dans le
sens du sillon , laq u e lle , dans certains c a s , pénètre même à peu
près jusqu’au noyau.