dans ime autre espèce, le nom en doit être changé s’il existe déjà dans l’espèce pour
une modification valable du même ordre.
Exemples. — Le Spartium bijlorum Dosf. (ann. 1798—18CX)) transporté par Spach en 1849
dans le genre Cyiisus n’a pu être appolé Cytisus btflorus, mais a reçu lo nom do Cyti'sus Fonianesn
à causo do l’existence du Cytisus hijlorus L ’IIôrit. (ann. 1789), espèce valable pour l’auteur. — Le
plus ancien synonyme du Calociwrtus Nn ttallii ïo r r . et Gray (in Pacific Rail. Rep. ÏT, 124, ann.
1855-1856) est le Fritillaria alba Nutt. {Gen. Amer. I, 222, ann. 1818); mais on ne pont restituer
à cette espèce son épithète spécifique primitive (ainsi que cola a été fait dans le Notizbl. des k. bot.
Gart. und Mus. Perl, tl, 319, ann. 1899), parce qu’il existe déjà iiiie espèce valable dans le genre
sous lo nom de Calochortus albus (Dougl. in Maund Botanist t. 98, ann. 1839).
Art. 54. Les noms de genre doivent en outre être rejetés dans les cas pai'ticuliers
qui suivent:
1® Quand ils coïncident avec un terme tecliniqiie couramment employé en
morphologie, à moins qu’ils n’aient été introduits avec des noms d’espèces.
2® Lorsqu’ils proviennent d’une nomenclature spécifique uninominale.
-Ì® Loisquils sont composés de deux mots, à moins que ces deux mots n’aient
été dès le début fusionnés en un seul ou reliés par un tiret.
Exemples. - 1 ® Des noms génériques tels que Lignum, Radix, Spina, Radícula, etc., ne seraient
pas admissibles aiyourd’luu; en revanclio on ne rejetterait pas un nom générique toi que Tuber lorsqu’il
0 été publié avec dos noms spécifiques {Tuber cibarmm, etc.). — 2*> Ehrhart {Phytophylacium, ann.
1780 et Beitrdg. IV, 145—150) a employé une nomenclature uninominale pour dos espèces connues
à cette époque sous des noms binaires {Phaeoccphalum, Leptostachys, etc.). Ces noms, semblables
aux noms génériques, ne doivent pas être confondus avec eux et sont à rejotor, à moins que, plus
tard, un auteur ne leur ait donné la valeur d’un nom générique (par ex. Baeothryon, expression
uninominale d’Ehrhart, a été appliqué à un genre caractérisé pai- A. Dietrich Spec. p l. Il, 89, ann.
1833). 3 ' Ex. Quisqualis, Sebostiano-Sc/taueria, Neves-Armondia sont dos noms qui doivent être
conservés.
Art. 55. Les noms (soit épithètes) spécifiques doivent aussi être rejetés dans
les cas particuliers qui suivent:
1® Quand ils sont des adjectifs ordinaux ayant servi à une énumération.
2® Quand ils répètent purement et simplement le nom générique.
Exemples. — 1 ® Boletus vicesimus scxtus, Agaricus octogeshnus nonus. — 2® Linaria Linaria
Raphanistrum Raphanistruvi, etc. ’
Art. 56. Dans les cas prévus aux articles 51 à 55, le nom à rejetcj- ou à
changer est remplacé par le plus ancien nom valable existant pour le groupe dont il
s’agit, et à défaut de nom valable ancien un nom nouveau doit être créé. Par nom
valable, on entend ici un nom, et en particulier une combinaison de noms, créés en
conformité avec l’ensemble des règles de la iiomenclature. L’auteur d’une combinaison
nouvelle peut, à son gré, emprunter l’épithète spécifique à un ancien binôme non
valable (»nom mort-né«), ou en employer une nouvelle.
Exemples. — Le I.tnum. Radiola L. (1753) placé dans le genre Radiola doit s’appeler Radiola
hnoides Roth (1788); rien n’oblige à faire intervenir le synonyme plus ancien Linum multiflorum
Lamk (1778). cette combinaison étant contraire à l’art. 51, 1° des Règles. - Lo Pencedanum Silaus
L. (1753) placé dans le genre Silaus doit s’appeler Silaus flavescens Bornh. (1800): rien n’oblige à faire
intervenir le synonyme plus ancien Sescli sclinoides Jacq. (1762), cette combinaison étant contraire à
la r t. 48 des Règles. — Le Polypodium montanum Vogl. (1781) non Lamk (1778) = T’. Oreopteris
Ehrh. ex Willd. (1787), placé dans le genre Dryopteris, doit s’appeler D. Oreopteris Max.: rien n’oblige
à faire intervenir le synonyme plus ancien Polypodium montanum Vogl., cotte combinaison étant
contraire 'aux Règles art. 51, 2®. Il est vrai que lo P. montanum Lamk a été déplacé plus tard
dans lo genre Cystopteris [C. montana (Lamk) Desv.], mais le genre Cystopteris no date lui-même
que de l’année 1806; Elirliart no pouvait donc ni le prévoir, ni on tenir compte. — Voy. aussi les
exemples cités aux art. 51 et 53.
Art. 57. La grapliie originale d’un nom doit être conservée, excepté dans
le cas d’une erreur typographique ou ortliographique. Quand la difíérence qui existe
entre deux noms, en particulier deux noms génériques, porte sur la désinence, ne
fût-ce que par une seule lettre, ces deux noms seront regardés comme différents.
Exemples do noms différents: Rubia et Rubus, Monochacte et Monochaetum, Peponia et
Peponium, Iria et Iris.
R e com man d a tio n s .
XXX. On doit user do la faculté des corrections orthographiques avec réserve, particulièrement
si le changement doit jiorler sur la première syllabe, surtout sur la première lettre du nom.
XXXI. Beaucoup de noms ne diffèrent (pio par une seule lettre sans (pi’il y ait risque
do confusion (ex. Durvillea et Urvil/ea). Dans les cas où uno presque identité risquerait de produire
des erreurs (ex. Astrostcmma et Asterostevnna dans la môme famille des Asclépiadacées, Plcuripetalum
et Pleuropetalum dans celle des Orchidacées) on conservera seulement l’un des noms (lo plus ancien)
en appliquant l’art. 51, 4°.
Chapitre IV. Modification des règles de la nomenclature botanique.
Art. 58. Les règles de la nomenclature botanique ne peuvent être modifiées
(jue iiar des auteurs compétents dans un Congrès international convoqué en temps
voulu dans ce but.
Annexe. Recommandations diverses.
X X X I I . Les botanistes emploient dans les langues modernes les noms scientifiques latins
ou ceux qui on dérivent immédiatement, do préférence aux noms d’une autre nature ou d’une autre
origine. Ils évitent de ae servir de ces derniers noms, à moins qu’ils no soient très clairs et très usuels.
X X X I I I . Tout ami des sciences doit s’opposer à l’introduction dans une langue moderne
de noms do plantes qui n’y existent pas, à moins qu’ils ne soient dérivés des noms botaniques latins,
au moyen do quelque légère modification.
XXXIV. Lo système métrique est seul employé en botanique pour l’évaluation des poids
et mesures. Le pied, le pouce, la ligne, la livre, l’onco, etc., devraient être rigoureusement bannis
du langage scientifique.
I jOb altitudes, les profondeurs, les vitesses et toute mesure généralement quelconque sont
exprimées en mètres. Les brasses, les noeuds, les milles marins, etc., devraient disparaître du langage
scientifique.X
XXV. On cotera les très petites dimensions en ¡x (/x métrique, micromillimètres, microns
ou millièmes de millimètres), et non point en fractions de millimètres ou do lignes, etc., les fractions
encombrées de zéros et de virgules pouvant plus facilement donner lieu à des erreurs.
XXXVI. Les auteurs sont invités à indiquer d’une façon claire et précise l’échelle des
figures qu’ils publient.
XXXVII. Les températures s’expriment en degrés du thermomètre centigrade de Celsius.
X X X V III. Il est de la plus grande importance que les originaux ayant servi à décrire
des groupes nouveaux soient conservés. Chez les Cryptogames microscopiques, on conservera les
préparations et les dessina originaux; chez les Champignons charnus, on conservera des aquarelles et
des échantillons convenablement prépai-és ou desséchés, etc.
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