l'espèce ainsi formée doit continuer à s’appeler /. verticülata Forsk., puisque le nom dû à Forskhal
est le plus ancien. — Swartz {Prodr. 16) a décrit deux Piper: P. glabellum et P. scandens, que
cet auteur a dans la suite considérés comme appartenant à la même espèce, choisissant le nom de
P. glabellum. C’est ce dernier nom, et non pas celui de P. scandens, qui doit être conservé pour
le groupe spécifique ainsi formé.
R e com man d a tio n s .
XXVI. Les auteurs qui ont à choisir entre deux noms génériques tiendront compte des
recommandations suivantes:
1 ° Entre deux noms de même date, préférer celui qui le premier a été accompagné d’une
description d’espèce.
2® Entre deux noms de même date, et tous deux accompagnés de descriptions d’espèces,
préférer celui qui, au moment où l’auteur fait son choix, renferme le plus grand nombre d’espèces.
3® En cas d’égalité à ces divers points de vue, préférer le nom le plus correct et le
mieux approprié.
XXVII. Dans le cas où plusieurs genres sont réunis à titre de sous-genres ou de sections
sous un nom collectif, celle des subdivisions qui a été la plus anciennement distinguée ou décrite
peut conserver son nom (ex.: Anarrhinuin sect. Anarrhinum; Hcmigenia sect. Hemigenid), ou être
précédée d’un préfixe {Anthriscus sect. Eu-Anthrisctis), ou suivie d’un suffixe {Stackys sect. Stachyotypus).
Ces préfixes ou suffixes tombent lorsqu’on rend à ces subdivisions leur rang générique.
X V I I I . Dans le cas où plusieurs espèces sont réunies à titre de sous-espèces ou de
variétés sous un nom collectif, celle des subdivisions qui a été le plus anciennement distinguée ou
décrite peut conserver son nom (ex. : Saxífraga aspera subsp. aspera), ou être précédée d’un préfixe
{Alchemilla alpina subsp. eu-alpind), ou désignée par quelque autre dénomination consacrée par l’usage
{normalis, genuinus, typicus, originarius, vertes, veridicus, etc.). Ces préfixes OU ces termes tombent
lorsqu’on rend à ces subdivisions leur rang spécifique.
Art. 47. Lorsqu’on divise une espèce ou une subdivision d’espèce en deux
ou plusieurs groupes de même nature, si l’une des formes a été plus anciennement
distinguée ou décrite, le nom lui est conservé.
Exemple. — Le groupe du Genista hórrida DC. Fl. franç. IV, 500, a été divisé par Spach
(in Ann. sc. nat. sér. 3, II, 253, ann. 1844) en trois espèces: G. hórrida DC., G. Boissieri Spach et
G. Webbii Spach; le nom de G. hórrida a été et doit être réservé à la forme la plus anciennement
décrite et figurée par Vahl et Gilibert. — On a séparé du Primula denticulata Sm. Exot. Bot. II,
109, tab. 114, plusieurs espèces {Primula cashmiriana Munro, P. erosa Wall.), mais le nom P. denticulata
a été et doit être conservé pour la forme que Smith a décrite et figurée sous ce nom.
Art. 48. Lorsqu’une subdivision de genre ou une espèce est portée dans
un autre genre, lorsqu’une subdivision d’espèce est portée au même titre dans une
autre espèce, le nom primitif de la subdivision de genre, l’épithète spécifique princeps
ou la dénomination originale de la division d’espèce doit être conservée ou doit être
rétablie, à moins que, dans la nouvelle position, il n’existe un des obstacles indiqués
aux articles de la section 7.
Exemples. — Le sous-genre Alfredia Less. {Syn. p. 6, ann. 1832) du genre Rhaponticum
placé dans le genre Carduus y conserve son nom: Carduus sect. Alfredia Benth. et Hook, fil.; la
section Vaccaria DC. du genre Saponaria, placée dans le genre Gypsophila, y conserve son nom:
Gypsophila sect. Vaccaria Gren. et Godr. — Le Lotus siliquosus L. Syst. ed. 10, p. 1178 (ann. 1759)
transporté dans le genre Tetragonolobus, doit s’appeler Tetragonolobus siliquosus Roth Tent. f i. germ.
I, 323 (ann. 1788), et non pas Tetragonolobus Scandalida Scop. Fl. earn. ed. 2, II, 87 (ann. 1772).
— Le Betula incana L. f. Suppl. p. 417 (ann. 1781) transporté dans le genre Alnus, doit s’appeler
Alnus incana Willd. Sp. IV, 335 (ann. 1805) et non pas Alnus lanuginosa Gilib. Exerc. phytol. II,
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402 (ann. 1792). ~ Le Satyrium nigrum L. Sp. ed. 1, 944 (ann. 1753), placé dans le genre Nign-
tella, doit s’appeler Nigritella nigra Reichb. f. le. fl. germ, et helv. XIV, 102 (ann. 1851) et non pas
Nigritella angustifolia Ricb. in Mém. Mus. Par. IV, 56 (ann. 1818). — La variété y. micranthum
Gren. et Godr. (Fl. France I, 171, ann. 1848) de VHelianthemum italicum Pers., transportée au même
titre dans \'H. penicillatum Thib. ,y conserve son nom: H. penicillatum var. a. micranthum Grosser (in
Engler Pflanzenreich, Heft 14, p. 115, ann. 1903). — La variété subcarnosa Hook. fil. {Bot. Antarct.
Voy. I, 5, ann. 1847) du Cardamine hirsuta L., transportée au même titre dans le C. glacialü DC.,
y conserve son nom; C. glacialis var. subcarnosa 0 . E. Schulz (in Engler Bot. fahrb. XXII, 542,
ann. 1903); la citation d’un synonyme plus ancien [Cardamine propinqua Carmichael in Trans. Linn.
Soc. XII, 507, ann. 1818) n'a aucune influence sur le choix du nom de la variété (voy. art. 49). —
Dans tous ces cas, les combinaisons de noms plus anciennes, mais incorrectes, doivent céder le pas
aux combinaisons plus récentes dans lesquelles la règle a été observée.
Art. 49. Lorsqu’une tribu devient famille, qu’un sous-genre ou une section
devient genre, qu’une subdivision d’espèce devient espèce, ou que des changements
ont lieu dans le sens inverse, et d’une façon générale lorsqu’un groupe change de
rang hiérarchique, on doit considérer comme valable le premier nom (ou la première
combinaison de noms) reçu par le groupe dans sa nouvelle position, si il est conforme
aux règles et à moins qu’il n ’existe un des obstacles indiqués aux articles de
la section 7.
Exemples. — La Campanopsis R. Br. [Prodr. fl. Nov. Holl. p. 561, ann. 1810) du genre
Campanula, transformée pour la première fois en genre par Schrader, doit s’appeler Wahlenbergia
Schrad. Cat. hort. Gcett. ann. 1814, et non pas Campanopsis 0- Kuntze Rev. gen. II, p. 373 (ann. 1891).
— Le Magnolia virginiana L. yox. foetida L. Sp., ed. 1, p. 536 (ann. 1753) élevé au rang d espèce,
doit s’appeler Magnolia grandiflora L. Syst. Nat. ed. 10, p. 1082 (ann. 1759) et non pas Magnolia
foetida Sarg, in Gard, and For. II, 615 (ann. 1889). — Le Mentha spicata L. var. viridis L. Sp. ed. 1,
p. 576 (ann. 1753) élevé au rang d’espèce par Hudson, doit s’appeler Mentha spicata Huds. Fl. angl.
ed. 1, p. 221 (ann. 1762) et non pas Mentha viridis L. Sp. ed. 2, p. 804 (ann. 1763). — Le Lythrum
intermedium Ledeb. [Ind. hort. Dorp. ann. 1822), envisagé comme une variété du L. Salicaria L.,
doit s’appeler L. Salicaria var. g ra d liu s Turcz. (in Bull. Soc. nat. Moscou XVII, 235, ann. 1844), et
non pas L, Salicaria var. intermedium Koehne (in Engl. Bot. fah rb . I, 327, ann. 1881). Dans tous
ces cas, les noms créés en vertu de l’ancienne règle d'Alph. de Candolle doivent céder le pas aux
noms et aux combinaisons de noms plus anciennes.
R e c om m a n d a tio n s . — Les auteurs qui ont à effectuer les déplacements visés à l’art. 49
tiendront compte des recommandations suivantes destinées à éviter qu’un groupe ne change de nom
en changeant de rang hiérarchique:
XXXI. 1® Lorsqu’une sous-tribu devient tribu, qu’une tribu devient sous-famille, qu’une
sous-famille devient famille, etc., ou que des changements ont lieu dans l’ordre inverse, ne pas
changer la racine du nom, mais seulement la désinence {^mae, -eae, -otdeae-, -aceae, -ineae, -aies, etc.),
à moins que, dans la nouvelle position, il n’existe un des obstacles indiqués aux articles de la
section 7, ou que la nouvelle désignation ne soit une cause d’erreur, ou pour tout autre motif grave.
2® Lorsqu’une section ou un sous-genre devient un genre, ou que des changements ont
lieu dans l’ordre inverse, conserver les noms anciens, pourvu qu’il n’en résulte pas deux genres du
même nom dans le règne végétal, ou deux subdivisions du même nom dans le même genre, ou qu’il
n’existe un des obstacles indiqués aux articles de la section 7.
3° Lorsqu’une subdivision d’espèce devient espèce ou que des changements ont lieu en sens
inverse, laisser subsister les épithètes primitives des groupes, pourvu qu’il n’en résulte pas deux
espèces du même nom dans le même genre, ou deux subdivisions du même nom dans la même
espèce, ou qu’il n’existe un des obstacles indiqués à la section 7.
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