22
valablement publié (nomen nudum). L’indication pure et simple d’espèces comme
appartenant à un genre nouveau, ou de genres comme appartenant à un groupe
supérieur, ne suffit pas pour que ce genre ou ce groupe soit considéré comme caractérisé
et valablement publié. On est cependant convenu de faire exception pour les
noms génériques mentionnés par Linné dans le Species plantarum ed. 1, 1753, noms
que l’on rattache aux descriptions contenues dans le Genera plantarum ed. 5, 1754
(Voy. art. 19).
Exemples. — Publications valables: C a r p h a l e d Gen.pl . 198 (ann. 1789), publié avec une
description; Thuspeinanta Dur. Ind. gen. Fhaner. p. X (ann. 1888), publié avec un renvoi au genre
Tapeinanthus Boiss. décrit antérieurement; Stipa L. Sp. p l. ed. 1, 78, ann. 1753, est valable parce
qu’il est accompagné d’une description dans le Genera plantarum ed. 5, n<> 84, ann. 1754. — Publications
non valables: Egeria Neraud {Bot. Voy, Freycinet, p. 28, ann. 1826), publié sans diagnose ni
renvoi à une description antérieure faite sous un autre nom ; Acosmus Desv. mentionné incidemment
comme synonyme du genre Aspicarpa Rich, par De Candolle (Prodr. I, 583, ann. 1824) ; Zatarhendi
Forsk. Fl. aeg.-arab. p. CXV, ann. 1775, basé sur la seule énumération de trois espèces du genre Ocimum,
sans indication de cai’actères.
Art. 39. La date d’un nom ou d’une combinaison de noms est celle de leur
publication effective, c’est-à-dire d’une publication irrévocable. Jusqu’à preuve contraire,
c’est la date mise sur l’ouvrage renfermant le nom ou la combinaison de noms
qui fait foi. A partir du 1®'' janvier 1908, la date de publication de la diagnose
latine entre seule en ligne de compte dans les questions de priorité pour les plantes
vivantes; pour les plantes fossiles, à partir du 1®*^ janvier 1912, c’est la date de
publication simultanée de la diagnose latine et d’une figure.
Exemples. — Le Mentha folUcoma Opiz est une plante distribuée par son auteur dès 1832,
mais c’est un nom qui date de 1882 (publié par Déséglise Menth. Op. III, in Bull. soc. e'tud. scient.
Angers, ann. 1881—1882, p. 210); Mentha bracteolata Op. Seznam, p. 65, ann. 1852, sans description,
est un nom qui n’a été valablement publié avec description qu’en 1882 (Déséglise I. c. p. 211). —
On a quelque raison de soupçonner que le volume I des Familles des plantes d'Adanson a été publié
en 1762, mais dans l’incertitude, c’est la date 1763 figurant sur le titre qui fait foi. — Diverses
parties du Species plantarum de Willdenow ont été publiées comme suit: vol. I en 1798, vol. II, 2 on
1800, vol. III, 1 en 1801, vol. I l l , 2 en 1803, vol. III, 3 en 1804, vol. IV, 2 en 1806, au lieu des
années 1797, 1799, 1800, 1800, 1800, 1805 qui figurent sur les titres de ces volumes; ce sont les
premières dates qui font foi. — Par contre le volume I I I du Prodromus florae hispanicae de Will-
komm et Lange, dont le titre porte la date 1880, a été publié en 4 fois, savoir p. 1—240 en 1874,
p. 241 à 512 en 1877, p. 513—736 en 1878, p. 737 à fin en 1880. Ce sont les dates des livraisons
qui font foi.
R e com man d a tio n s .
mandations suivantes:
Les botanistes feront bien, en publiant, d’avoir égard aux recom-
X V I I I . Ne pas publier un nom sans indiquer clairement si c’est un nom de famille ou
de tribu, de genre ou de section, d’espèce ou de variété, en un mot sans indiquer une opinion sur
la nature du groupe auquel ils donnent le nom.
XVIIIbis. Lorsqu’on publie des noms de groupes nouveaux, indiquer soigneusement la
subdivision que l’on considère comme le type de nomenclature de ce groupe: le genre-type dans
une famille, l’espèce-type dans un genre, la variété-type ou l’échantillon-type dans une espèce.
Cette précaution évitera des difficultés de nomenclature dans le cas où, à l’avenir, le groupe en
question viendrait à être dissocié.
X IX . Eviter de publier ou de mentionner dans leurs publications des noms inédits qu ils
n’acceptent pas, surtout si les personnes qui ont fait ces noms n’en ont pas autorisé formellement
la publication (voir Rec. XIVî ).
XX. Lorsqu’on publie des noms de groupes nouveaux dans des ouvrages rédigés dans
une langue moderne (flores, catalogues etc.), faire paraître simultanément les diagnoses latines
et en paléobotanique les figures, qui rendent ces noms valables au point de vue de la nomenclature
scientifique.X
X bis. Vu les difficultés particulières que présente l’identification des plantes* fossiles,
donner, outre la diagnose latine, une description détaillée en français, anglais, allemand ou italien.
XXter, Lorsqu’on décrit des groupes nouveaux de Cryptogames inférieures, surtout parmi
les Champignons, ou parmi les plantes microscopiques, ajouter h la description une Lgure ou des
figures de ces plantes, avec les détails de structure microscopique qui aideront à leur identification.
y y ouater. La description des plantes parasites devrait toujours être suivie de 1 indication
des hôtes, en particulier chez les Champignons parasites. Les hôtes devraient être désignés par
leurs noms scientifiques latins et non pas par des noms vulgaires en langues modernes dont la
signification est souvent douteuse.
XXI. Donner l’étymologie des nouveaux noms génériques et aussi des noms spécifiques,
lorsque le sens de ceux-ci n’est pas de prime abord évident.
X X I I . Indiquer exactement la date de la publication de leurs ouvrages et celle de la mise
en vente ou de la distribution de plantes nommées et numérotées, lorsque celles-ci sont accompagnées
de diagnoses imprimées. Lorsqu’il s’agit d’ouvrages qui ont paru par fractions, la dernière feuille
publiée d’un volume devrait renfermer des indications sur les dates exactes auxquelles ont été publiés
les divers fascicules ou parties du volume, ainsi que sur le nombre des pages de chacun d’eux.
X X I I I . Exiger que les éditeurs des travaux publiés dans des périodiques indiquent suites
tirés à part la date de la publication (année et mois) et aussi la désignation du périodique dont
le travail est extrait.
XXIV. Les tirés à part devraient toujours porter la pagination du périodique dont ils
sont tirés, et à volonté, en plus, une particulière.
Section 5. De la précision à donner aux noms par la citation du botaniste
qui le s a publiés le premier.
Art. 40. Pour être exact et complet dans l’indication du nom ou des noms
d’un groupe quelconque, et pour qu’on puisse aisément constater leur date, il faut
citer l’auteur qui a publié le premier le nom ou la combinaison de noms dont il s agit.
Exemples: Simarubaceae Lindley, Siinaruàa Aublet, SimaruhaTJaevis Crisebach, Simaruba
amara Aublet var. opaca Engler.
Art. 41. Un changement de caractères constitutifs ou de circonscription dans
un groupe n’autorise pas à citer un autre auteur que celui ayant publié le premier
le nom ou la combinaison de noms.
Quand les changements ont été considérables, on ajoute à la citation de
l’auteur primitif: mutatis charact., ou pro parte, ou excl. gen., excl. sp., excl. var.,
ou telle autre indication abrégée, selon la nature des changements survenus et du
groupe dont il s’agit.
Exemples: Phyllanthus L. em. (emendavit) Müll. Arg.; Myosotis L. pro parte, R. Br; Globu-
laria cordifolia L., excl. var. /?; etc.
l'j
• I
I
3ll
4A ^ i _ ± J h