16
• 4Jí '1íy
Exemples de noms d’ordre: Polygonales (de Polygonaceae)^ Urticales (de Urticaceae), Glumi-
Horae., Centrospermae^ Pariétales^ Tubifioraej Microspermae^ Contoriae. Exemples de noms de SOUS-
ordres: Bromeliineae (de Bromeliaceae^y Malvineae (de Malvaceae\ Tricoccae^ Enantioblastae.
§ 2. Noms de familles el sous-familles, de Iribus el sous-lribus.
Art. 21. Les familles {familiae) sont désignées par le nom d’un de leurs
genres ou anciens noms génériques avec la désinence -aceae.
Exemples: Rosaceae (de Rosd), Salicaceae (de Salix), Caryophyllaceae (du Dianthus Caryo-
phylhis), etc.
Art. 22. Toutefois les noms suivants, consacrés par un long usage, font
exception à la règle: Palmae, Gramineae, Cruciferae, Leguminosae, Gultiferae,
Umbelliferae, Labialae, Composiiae.
Art. 23. Les noms de sous-familles {subfamiliae) sont tirés du nom d’un
des genres qui se trouvent dans le groupe, avec la désinence -oideae. Il en est de
même pour les tribus (Iribus), avec la désinence -eae, et pour les sous-tribus (sub-
Iribus), avec la désinence -inae.
Exemples de sous-familles: Asphodehideae (de Asphodeltis), Rumicoideae (de Rumex)-, t r i b u s :
AscUpiadeae (de Asclepias), Phyllantheae (de PhyllanthuS)', S O U B - t r ib u s : Metastelmatinae (de Metastelma),
Madiinae (de Madia).
§ 3. Noms de genres el de divisions de genres.
Art. 24. Les genres reçoivent des noms, substantifs (ou adjectifs employés
substantivement) singuliers et s’écrivant avec une majuscule, qui sont pour chacun
d’eux comme nos noms propres de famille. Ces noms peuvent être tirés d’une source
quelconque et même composés d’une manière absolument arbitraire.
Exemples : Rosa^ Convolvtihis^y Hedysarum^ Bartramia^ Liquidambar^ Gloriosa^ Impatiens,^ Manihot.
Art. 25. Les sous-genres et sections reçoivent aussi des noms, ordinairement
substantifs et semblables aux noms des genres. Les noms que l’on donne aux sous-
sections et autres subdivisions inférieures des genres sont de préférence des adjectifs
pluriels s’écrivant avec une majuscule, ou bien ils sont remplacés par un numéro
d’ordre ou une lettre.
Exemples. — Substantifs: Fraxinaster, Trifoliastrum, Adenoscilla, Euhermannia, Archiera-
cium, Micro7nelilotus, Pseudinga, Heterodraba, Gymnocimum, Neoplantago, Stachyotypus. — Adjectifs:
PUiostylae, Fimbriati, Bibracteolata, Pachycladae.
R e com man d a tio n s .
IV. Loi'squ’un nom de genre, sous-genre ou section est tiré d’un nom d’homme, on le
constitue de la manière suivante:
d) Quand le nom se termine par une voyelle, on ajoute la lettre -a (ainsi Bouteloua d’après
Boutelou, Ottoa d’après Otto, Sloanea d’après Sloane), sauf quand le nom a déjà la désinence a,
auquel cas le mot se termine par -aea (ex.: Collaea, d’après Colla).
b) Quand le nom se termine par une consonne, on ajoute les lettres -ia (ainsi Magnusia,
sd
’après Magnus; Rarnondia, d’après Ramond), sauf quand il s’agit de la désinence -er, auquel cas le
mot se termine par -era (ex.: Kernera, d’après Kerner).
c) Les syllabes qui ne sont pas modifiées par ces désinences conservent leur orthographe
exacte, même avec les consonnes k et w ou avec les groupements de voyelles qui n’étaient pas usités
dans le latin classique. Les lettres étrangères au latin des botanistes seront trajiscrites, les signes
diacritiques abandonnés. Les a, 0, ü des langues germaniques deviennent des ae, oe, ue, les é, è
et ê de la langue française deviennent en général des e.
d) Les noms peuvent être accompagnés d’un préfixe, d’un suffixe, ou modifiés par anagramme
ou abi'éviation. Dans ces cas, ils ont toujours la valeur de mots différents du nom primitif.
Ex.: Durvillea et Urvillea, Lapeyrousea et Peyromea, Engiera, Englerastriim et Englerella, Bouchea e
Ubochea, Gradería et Gerardia, Martia et Martiusia.
V. Les botanistes qui ont à publier des noms de genre font preuve de discernement et
de goût, s’ils ont égard aux recommandations suivantes:
à) Ne pas faire des noms très longs ou difficiles à prononcer.
b') Ne jamais renouveler un nom déjà employé et tombé dans la synonymie (homonyme).
c) Ne pas dédier des genres à des personnes absolument étrangères à la botanique, ou du
moins aux sciences naturelles, ni à des personnes tout à fait inconnues.
d ) Ne tirer des noms de langues barbares, que si ces noms se trouvent fréquemment cités
dans les livres des voyageurs et présentent une forme agréable qui s’adapte aisement à la langue
latine et aux langues des pays civilisés.
e) Rappeler, si possible, par la composition ou la désinence du nom, les affinités ou les
analogies du genre.
/ ) Eviter les noms adjectifs employés substantivement.
g ) Ne pas donner à un genre un nom dont la forme est plutôt celle d’un sous-genre ou
d ’une section (Eusideroxylon, par exemple, nom formé pour un genre de Lauracées, mais qui, étant
valable, ne peut être changé).
h) Ne pas créer des noms formés par la combinaison de deux langues.
VI. Les botanistes qui construisent des noms de sous-genres ou de sections feront bien
d’avoir égard aux recommandations qui précèdent et en outre à celles-ci:
a) Prendre volontiers pour la principale division d’un genre, un nom qui le rapelle par
quelque modification ou addition {Eu- mis au commencement du nom, quand il est d’origine grecque;
-astrum, -ella à la fin du nom, quand il est latin, ou telle autre modification conforme à la grammaire
et aux usages de la langue latine).
b) Eviter dans un genre de nommer un sous-genre ou une section par le nom du genre
terminé par -oides, ou opsis; mais au contraire rechercher cette désinence pour une section qui
ressemblerait à un autre genre, en ajoutant alors -oides ou -opsis au nom de cet autre genre, s’il est
d’origine grecque, pour former le nom de la section.
c) Eviter de prendre comme nom de sous-genre ou section un nom qui existe déjà comme
tel dans un autre genre, ou qui est le nom d’un genre admis.
V I I . Lorsqu’on désire énoncer un nom de sous-genre ou section conjointement avec le nom
de genre et le nom d’espèce, le nom de la subdivision de genre se place entre les deux autres en
parenthèse. Ex. : Astragalus ( Cycloglottis) contortuplicatus.
§ 4. Noms d’espèces el de subdivisions d ’espèces.
Art. 26. Chaque espèce, même celles qui composent à elles seules un genre,
«st désignée par le nom du genre auquel elle appartient suivi d’un nom (ou épithète)
dit spécifique, le plus ordinairement de la nature des adjectifs (combinaison de deux
noms, binôme, nom binaire).
Exemples: Dianthus monspessulanus, Papaver Rhoeas, Fumaria Gussonei, Uromyces Fabae,
Géranium Robertianum, Embelia Sarasinorum, Adiantum Capülus- Veneris. — Linné a parfois introduit
des symboles dans les noms spécifiques. L ’article 26 implique la transcription de ces symboles, ex. -
Scandix Pecten Veneris— ( = Scandix Pecten Ç); Verónica Anagallis-aquatica ( = Verónica Anagallis \J )
R e com m an d a tio n s .
V I I I . Le nom spécifique doit, en général, indiquer quelque chose de l’apparence, des
caractères, de l’origine, de l’histoire ou des propriétés de l’espèce. S’il est tiré d’un nom d’homme,
3
A
• f
. H
I
I u \
I%