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c’est ordinairement pour rappeler le nom de celui qui l’a découverte ou décrite, ou qui s’en est
occupé d’une manière quelconque.
IX. Les noms d’hommes et de femmes, comme les noms de pays et de localités employés
comme noms spécifiques, peuvent être des substantifs employés au génitif fClusn, saharaej ou des
adiectifs (Clusianus, dahuricrcs). Il est préférable d’éviter, à l’avenir, l’emploi du génitif et de 1 adjectif
d’un même nom, pour désigner deux espèces différentes du même genre, par ex.: Lysimachia Hemsleyana
Maxim. (1891) et L. Henisleyi Franch. (1895).
X Tous les noms spécifiques s’écrivent avec des minuscules sauf ceux qui dérivent de
noms d’hommes ou de femmes (substantifs ou adjectifs) ou de ceux qui sont empruntés à des noms
de genre (substantifs ou adjectifs). Ex.: Ficus indica, Circaea lutetiana, Brassica Napus, Lyihrum
Hyssopifolia, Aster novi-belgii. Malva Tournefortiana, Pkyteuma Halleri.
X I. Dans le cas où un nom spécifique est tiré d’un nom d’homme, on le constitue de
la manière suivante:
a) Quand le nom se termine par une voyelle, on ajoute la lettre -i (ainsi Glazioui, de
Glaziou; Bureaui, d’après Bureau), sauf quand le nom a la désinence a, auquel cas le mot se termine
nar -ae (ainsi Balansae, de Balansa). , • •
b) Quand le nom se termine par une consonne, on ajoute les lettres -n (ainsi Magnusu,
de Magnus; Ramondii, d’après Ramond), sauf quand il s’agit de la désinence -.r, auquel cas le mot
se termine par -eri (ex.: Kerneri, d’après Kerner).
c') Les syllabes qui ne sont pas modifiées par ces désinences conservent leur orthographe
exacte même avec les consonnes k et w ou avec les groupements de voyelles qui n ’étaient pas usités
dans le latin classique. Les lettres étrangères au latin des botanistes seront transcrites, les signes
diacritiques abandonnés. Les à, 0, ü, des langues germaniques deviennent des ae, oe, ue, les é, è
et ê de la langue française deviennent en général des e.
d ) Quand les noms spécifiques tirés d’un nom propre ont une forme adjective, on les constitue
d’une façon analogue {Géranium Robertianum, Verbena Hasslerana etc.).
X I I . Il en est de même pour les nome de femmes. Ceux-ci s’écrivent au féminin lorsqu’ils
ont une'forme substantive. Ex.: Cypripedium Hookerae, Rosa Beatrzcis, Scabiosa Olgae, Omphalodes
Luciliae.
X I I I . Dans la formation de noms spécifiques composés de deux ou plusieurs racines et
tirés du latin ou du grec, la voyelle placée entre les deux racines devient voyelle de liaison, en latm
en grec e / on écrira donc menthifolia, salviifolia, et non pas menthaefolia, salviaefolta. Quand la
seconde racine commence pai- une voyelle et que l’euphonie l’exige, on doit éliminer la voyelle de
liaison {calliantha, Upidantha). Le maintien de la liaison en a . n’est légitime que lorsque 1 étymologie
l'exige {caricaeformis de peut être maintenu à côté de cariciformis provenant de Carex).
XIV. En construisant des noms spécifiques, les botanistes font bien d’avoir égard, en
outre, aux recommandations suivantes:
a) Eviter les noms très longs et d’une prononciation difficile.
b) Eviter les noms qui expriment un cai'actère commun à toutes ou presque toutes les
espèces du genre. . . .
c) Eviter les noms tirés de localités peu connues, ou très restreintes, à moins que 1 habitation
de l'espèce ne soit tout à fait locale.
d) Eviter, dans le même genre, les noms trop semblables, ceux surtout qui ne diffèrent
que par les dernières lettres.
e) N’adopter les noms inédits qui se trouvent dans les notes des voyageurs on dans les
herbiers, en les attribuant à ces derniers, que si ceux-ci en ont approuvé la publication.
/ ) Eviter les noms qui ont été employés auparavant dans le genre, ou dans quelque genre
voisin, et qui sont tombés dans la synonymie (homonymes). .
g ) Ne pas nommer une espèce d’après quelqu’un qui ne l’a ni découverte, ni décrite, ni
figurée, ni étudiée en aucune manière.
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h) Eviter les noms spécifiques composés de deux mots.
i) Eviter les noms qui forment pléonasme avec le sens du nom du genre.
Art. 27. Deux espèces du même genre ne peuvent avoir le même nom
spécifique, mais le même nom spécifique peut être donné dans plusieurs genres.
Exemple : Arabis spathulata DC. et Lepidium spathulatuni Phil. sont deux noms de Crucifères
valables; mais Arabis spathulata Nutt. in Torr. et Gray ne peut être maintenu à cause de
\Arabis spathulata DC., nom donné antérieurement à une autre espèce valable du genre Arabis.
Art. 28. Les noms des sous-espèces et variétés se forment comme les noms
spécifiques et s’ajoutent à eux dans leur ordre, en commençant par ceux du degré
supérieur de division. Il en est de même pour les sous-variétés, les formes et autres
modifications légères ou passagères de plantes spontanées, qui reçoivent soit un nom,
soit des numéros ou des lettres qui facilitent leur classement. L’emploi d’une nomenclature
binaire pour les subdivisions d’espèces n’est pas admissible.
Exemples: Andropogon ternatus subsp. macrothrix (et non Andropogon macrothrix ou Andro-
Pogon ternatus subsp. A. macrothrix); Herniaria hirsuta var. diandra (et non Herniaria diandra ou
Herniaria hirsuta var. H. diandrà)\ forma nanus, forma maculatum.
R e com m an d a tio n s .
XV. Les recommandations faites pour les noms spécifiques s’appliquent également aux noms
de subdivisions d’espèces. Ceux-ci s’accordent toujours avec le nom générique, lorsqu’ils ont une
forme adjective {Thymus Serpyllum var. angustifolius, Ranunculus acris subsp. Friesianus).
XV bis. Les formes spéciales sont nommées de préférence au moyen du nom des espèces
nourricières. En ce faisant on peut, si on le désire, employer des noms doubles.
Exemples: Puccinia Hieracii f. sp. vtllosi, Pucciniostrum Epilobii f. sp. Abieti-Chamaenerii.
Art. 29. Deux sous-espèces de la même espèce ne peuvent porter le même
nom. Un nom de variété ne peut être employé qu’une seule fois à l’intérieur d’une
espèce donnée, même lorsqu’il s’agit de variétés classées dans des sous-espèces distinctes.
Il en est de même pour les sous-variétés et les formes.
En revanche, le même nom peut être employé pour des subdivisions d’espèces
différentes, de même que les subdivisions d’une espèce peuvent porter le même nom
que d’autres espèces.
Exemples. — Nomenclature admissible pour des subdivisions d’espèce: Rosa Jundzillii var.
Icioclada et Rosa glutinosa var. leioclada; Viola tricolor var. hirta, malgré l’existence antérieure d’une
espèce différente appelée Viola hirta. Nomenclature incorrecte: Erysimum hieraciifolium subsp. stric-
tum var. longisiliquum et E. hieraciifolium subsp. pannonicum var. longisiliquum (cette forme de
nomenclature donne deux variétés portant le même nom dans la même espèce).
R e c om m a n d a tio n s .
XVI. Il est recommandé d’user le moins possible de la faculté accordée dans la seconde
partie de l’article 29. On évitera ainsi de donner lieu à des confusions ou à des méprises, et on réduira
aussi au minimum les changements de noms dans le cas où des subdivisions d’espèces viendraient à
être élevées aù rang d’espèces ou vice versa.
Art. 30. Dans les plantes cultivées, les formes et métis reçoivent des noms
de fantaisie, en langue vulgaire, aussi différents que possible des noms latins d’espèce
ou de variétés. Quand on peut les rattacher à une espèce, à une sous-espèce ou une
variété botanique, on l’indique par la succession des noms.
Exemple: Pélargonium zonale Mistress-Pollock.
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