mite du d o s, près de la queue -, ce poiflon eft moins
grand que le T h o n , on en pêche fouvent qui ont plus
de fix pies de longueur. Voyei l’article Saumon.
L ’Efturgeon,>g. 4. eft du genre du Hareng, parce
qu’ il a comme lu i, fur les côtes du corps, une ligne
dentée, formée par des écailles; l’Efturgeon eft beaucoup
plus grand que le Saumon, on en pêche qui ont
jufqua quinze piés de longueur & plus. Voye[ le mot
Efturgeon.
P L A N C H E L V.
La Lamproie ,ƒ # . 1. eft de la clalTc des poiftons qui
font liftes, alongés, & fins écailles, dont on fait plu-
fîeurs genres; celui de la Lamproie renferme tous les
poiftons liftes & atongés, qui n’ont point de nageoires
ni auprès des ouies, ni au ventre; les Lamproies aiment
beaucoup l’eau douce; celles qu’on pêche dans les rivières
qui fe jettent dans la mer font beaucoup meilleures
que celles qu’on prend dans la mer même, & le teins
où elles font le plus recherchées, eft quand elles ont le
ventre plein d’oeufs; ce poiflon a ordinairement deux
piés de longueur. Voyei dans le corps de cet Ouvrage
le mot Lamproie. A
Le Serpent marin, fig. 1. eft de la meme dalle que la
Lamproie, mais d’un genre différent, il a , comme l'Anguille,
deux nageoires auprès des ouies, une de chaque
côté ; ce poiflon a ordinairement cinq piés^de longueur,
& même plus : je ri’ai pas oui dire q u ïl fût bon à manger.
La Trompette de m e r ,fig. 3. eft du genre des poif-
fons à arêtes qui n’ont point de nageoires au ventre.
On diftingue plufieurs cfpeces de Trompettes ; celle
dont il s’ agit ici a environ dix pouces de longueur; les
oeufs de la femelle cclo'fent dans fon ventre, de forte
qu’au*lieu de pondre des oeufs, elle fait des petits tout
vivans ; cette efpece le pêche dans 1 Océan fur nos
côtes.
P L A N C H E L V I.
Le poiflon de l a fig. 1. eft d’un genre particulier ,
connu fous le nom de Poiffon-coffre ; les poiftons de ce
genre font ou triangulaires ou quadrangulaires, & tous
ont le corps recouvert d’une peau très-dure ,& prelque
aufli ferme que le cuir dont on recouvre les coffres ou
malles, ce qui probablement leur a fait donner le nom
de Coffre; celui dont il eft ici queftion eft triangulaire:
les poiftons Coffres qui font quadrangulaires ont le dos
applati, de façon qu’ils font prefque carrés, au-lieu que
dans celui-ci le dos fe termine en angle; les uns & les
autres ont fur leur peau des figures à-peu-près régulière
s, 8c pour la plupart à fix faces ; le Coffre dont il s agit
ici a fur la tête deux aiguillons très-durs, placés comme
deux cornes, deux autres au-deffous du ventre, 8c un
de chaque côté de l’origine de la queue; ce poiflon n’a
jamais qu’environ dix pouces de longueur, il fe peche
dans les mers de l’Amérique méridionale.
La L y re , fig. 1. eft du genre des poiftons qui ont
auprès des nageoires des ouies, deux ou trois aiguillons
cartilagineux 8c détachés des nageoires. C ep o if-
fôn eft très-fingulier par fa forme oétogone, il a la
tête longue, grofle, 8c prefque entièrement oflèufe,
fon corps eft couvert d’écailles rhomboïdaies, dures,
offeufes 8c garnies d’épines ; ce poiflon n’a jamais plus
d’un pié de longueur.
Le poiflon Volant,fig. 3. n’ eft pas moins finguliér
que les deux précédais, par la faculté qu’il a de s’ élever
à plufieurs piés au-deflus de la furface de l’eau, & de
voler à une affez grande diftance au moyen de deux
grandes nageoires qu’il a auprès des ouies, 8c qui ref-
femblent à des ailes ; il y a plufieurs efpeces de poiflon
Volant, 8c même de différent genre; celui-ci eft du
genre des poilfons qui o n t, auprès des nageoires des
ouies, des aiguillons qui font réunis par une membrane
, 8c qui fervent de nageoires au poiflon. On trouve
des poiflons Volans fur nos mers, mais en petite quan-
tité-, ils aiment beaucoup la chaleur,aufli font-ils très-
communs entre les deux tropiques,
P L A N C H E L V I I .
On a donné le nom de Crabe aux animaux qui font
recouverts d’une croûte, ou plutôt dune taie dont ils
fe dépouillent dans le tems' de la mue, Sc auxquels il
en croît une nouvelle, comme les Ecreviffes, les Homards,
&c. les uns vivent'dans' la mer, les autres fur
terre, & d’autres enfin dans l’eau douce , les uns ont la
queue étendue , 8c on leur a donné le nom de Homard
ou d'Ecreviffe, & on a confervé le nom de Crabe à
ceux qui tiennent leur queue repliée, fous le ventre.
La elafle des Crabes de mer cftbeaucoupplus nom-
brenie 8c plus variée que les deux autres; celui de la
fig. 1. eft un des plus finguliers,il eft connu fous le nom
de Crabe, des Moluques, parce qu’on croyoit qu’il ne fe
trouvoit qu’aux Moluques, mais depuis quelque tems
on en a beaucoup envoyé d’Amérique : il a , comme la
plupart des efpeces de Crabes, dix pattes, cinq de chaque
côté, mais la plus grofle au-lieu d’être placée la
première comme aux autres Crabes, elle le trouve la
dernicre ; il a de plus deux autres petites pattes placées
comme des antennules. Il varie pour la couleur ; on en
voit d’un brun jaunâtre, mais ordinairement ils font
d’un brun noirâtre ; celui qui a fervi de modèle pour la
figure de cette Planche a un pié dix pouces de longueur
depuis la partie antérieure de fa taie jufqu’à l’extrémité
de la queue ; on ne lait pas fi ce Crabe change de taie à
la mue comme les autres efpeces.
Le Crabe de la fig. 1. eft un Crabe d’eau douce & fe
trouve en Normandie, il a quelque reffemblance par là
forme avec le Crabe des Moluques, il eft reprélènté dé
grandeur naturelle 8c vu en-deflous ; il différé beaucoup
des autres Crabes par Ci conformation ; Ion corps le termine
par deux filamens qui reftemblent à deux queues,
8c au-lieu d’avoir dix pattes comme les autres Crabes, il
n’en a qu’une de chaque côté, terminée par trois fortes
de doigts, la taie qui le recouvre n’a pas autant de dureté
que celle des antres Crabes.
La fig. 3. repréfente une grande efpcce d’EcreVilïè
de mer, qui diffère principalement de PEcreville d’eau
douce en ce qu’elle n’a point de pince, elle a quatre
antennes 8c deux antennules ; les deux antennes du milieu
font beaucoup plus petites, & fe divifant en deux
parties à leur extrémité, les deux antennules font en*
deflous 8c garnies de longs poils roux , le corps 8c les
deux grandes antennes ont un grand nombre de pointes
courbées, 8c toutes dirigées en avant, les pointes de la
queue font tournées en arriéré ; les pattes ont l’extre-
mité garnie de poils a (fez durs 8c roux : cette efpece
d’Ecrcviffe a le fond de là couleur d’un joli verd bleuâtre
avec des taches d’un beau jaune, elle fe trouve à
Saint-Domingue; celle qui a fervi de modèle avoit un
pié quatre pouces de longueur depuis les yeux jufqu’à
l’extrémité de la queue.
On voit à la fig. 4. une autre efpece d’Ecreviflè de
mer fort différente de la précédente ; elle a cinq pattes
de chaque côté, mais il n’y en a que quatre d’apparentes
, parce que la première eft de beaucoup plus courte
que les autres, quoique plus grofle. Cette Ecreviffe a
deux pètites antennes fourchues, de chaque côté de ces
antennes une maffe plate & large, qui femble tenir lieu
de fécondes antennes; elle eft prelque entièrement lifte
& d’un jaune varié debrun ; on lui a donné le nom d’Ecrfr.
viffe-Crabe, parce qu’elle a la queue faite comme les Ecre*
vilfes, 8c le corps à-peu-près comme celui des Crabes,
P L A N C H E L V I I I .
Le Crabe qui eft reprélènté fig. 1. fe trouve très-coin*
munément dans les mers de l’Amérique, & principalement
à Saint-Domingue; il eft d’une couleur brune ver*
dâtre, & il a un grand nombre de tubercules 8c d’épi*
nés fur la taie du corps 8c des deux premières articulations
des pattes, il devient allez gro s; il y a des individus
qui ont jufqu a fix pouces de longueur 8c autant
de largeur.
Le Crabe de la fig. 2. fe nomme la Sirique ; il a toutes
les pattes applaties principalement celles de derrière qui
font terminées par une elpece de nageoire; il eft en entier
d’un blanc rougeâtre 8c parfemé d’une très-grande
1 quantité de petits points faillans. On le trouve à Saint*
Domingue ; il ne faut pas le confondre avec un Crabe de
la Méditerranée, qui a comme lui les pattes de derrière
P O I S
terminées par une nageoire, mais qui en diffère en ce
que les jambes de devant n’ont point de pointes furleùr
face antérieure: d’ailleurs les ferres ne font pas à beaucoup
près aufli longues que dans le Crabe de Saint-Domingue.
La Sirique eft plus large que longue, elle a
ordinairement deux pouces neuf lignes de longueur fur
quatre pouces de largeur.
Le Crabe d e là fig . j. eft finguliér par la longueur de ;
fes ïambes 8c fur-tout de celles de devant ; il eft repré- |
fente de grandeur naturelle; il eft jaunâtre 8c lifte, l’ex- j
trémité du corps eft terminée par trois pointes , celle !
Au milieu eft beaucoup plus longue que les deux autres, j
On le trouve dans la Méditerranée. On apporte de |
l’Amérique un Crabe qui reffemble beaucoup à celui-ci,
jl en diffère principalemen t en ce qu’il n’a point de !
pointe à la partie poftérieure du corps.
On voit à la fig. 4. un Crabe de terre ; il eft lifte 8c
d’un beau violet mêle de rouge & d e jaune, il vit dans
les endroits marécageux, 8c fur-tout dans les bois où
la terre refte toujours humide, il eft un peu plus large
que long ; les plus gros n’ont guere que trois pouces de
longueur, 8c à-peu-près quatre de largeur.
H A N C H E LIX.
On diftingue les Ourfins des Etoiles de m e r , en ce
qu’ils ne font pas diviféspar rayons, 8c que leur taie eft
ordinairement couverte de petits mamelons auxquels
tiennent des pointes plus ou moins grandes. On a placé
ccs animaux dans la claftè des cruftacées, parce que s’il
leur arrive de cafter une de leurs pointes, il en renaît
une nouvelle ; je né fâche pas que perfonne ait obfervé
fi les Ourfins changent de taie dans le tems de la mue
comme les Crabes, je fçais feulement que quand elle eft
caffée ou trouée, elle eft promptement réparée & refermée
par l’animal à-peu-près comme dans les coquillages.
O11 a divifé les Ourfins en plufieurs claffes d’après
l’ouverture de la bouche & celle de l’anus, la polîtion
de ccs parties eft ce qui varie le plus dans ces animaux ;
dans le plus grand nombre la bouche 8c l’anus font diamétralement
& perpendiculairement oppofés ; la bouche
fe trouve toujours fituée fur la face du corps la plus
applatie, 8c elle eft garnie ordinairement de cinq dents
longues & dures. Il y a des Ourfins qui font extrêmement
plats, 8c qui n’ont point de mamelons ni de
pointes. -■ . . . .
L’Ourfin de la fig. 1. eft fort convexe fur' l’une de
fes faces. L’ouverture qui paraît au milieu de cette face,
eft celle de l’anus, la bouche fe trouve placée en-deflous
vis-à-vis l’anus. La couleur de cet Ourfin eft par bandes
vertes & par bandes blanches placées alternativement;
tous les mamelons qui couvrent là furface, ont ordinairement
une pointe longue de trois ou quatre lignes 8c fort minces; ces pointes fe détachent très-aifément,
dès que l’animal eft mort, elles font la plupart vertes,
les autres font ou blanches ou mêlées de blanc & de
verd. On trouve cet Ourfin à Saint-Domingue.
L’Ourfin de la fig'. 2 .a comme le précédent, labouche
placée au centre de la face concave, 8c l’anus diamétralement
oppofé au milieu de la face convexe: il eft en
entier d’un beau violet,. il eft garni d’un très-grand
nombre de pointes principalement fur la face convexe
& fur les côtés. On le trouve dans la Méditerranée.
L Ourfin de la fig. 3. eft reprélènté vu du côté de la
face concave où fe trouve la bouche garnie de cinq
dents, l’anus eft diamétralement oppofé au centre de 1 autre face. Cet Ourfin a deux fortes de pointes fort
differentes; lesunes font courtes, applaties, liffes &
blanchâtres ; les autres ont beaucoup plus de longueur 8c une couleur rougeâtre, leur furface eft inégale 8c
lemblable à celle d’une lime, la bouche 8c l’anus font
garnis tout autour d’un grand nombre de petites pointes
blanches. On trouve cet Ourfin en Amérique.
L Ourfin de la fig. 4. a une forme très-differente de
ceux dont il a été fait mention, elle eft alongée 8c approche
de l’ovale, il a une des fàces plates, & l’autre
convexe : il eft reprélènté vu du côté de la face convexe
ou fe trouve l’ouverture de l’anus entre le centre
& le bord antérieur, la bouche eft placée cn-dçiïous à*
peu-près vis-à-vis l’anus. Cet Ourfin a une couleur
brune, 8c il eft garni d’un très-grand nombre de pointes
très-fines8c très-courtes de couleur cendrée; il a fur fit
face convexe quatre enfoncemens très-profonds & u n e
féifliire vers l’anus qui s’étend jufqu’à la bouche , il n’y
a point d’enfoncement fur la face inférieure. On trouve
cet Ourfin à Saint-Domingue.
L’Ourfin de la fig. f . eft entièrement blanc 8c très-
différent de tous les précédens, l’une de fes faces eft
plates , & l’autre fort convexe, la bouche occupe à-
peu-pres le centre de la face plate, 8c l’anus fe trouvé
fur le bord poftérieur de la face convexe, lequel bord
eft applati 8c fe prolonge en-deflous en une pointe fur
laquelle on diftingue la figure d’un coeur bien marqué.
L ’Ourfin de la fig. 6. eft extrêmement plat & entièrement
blanc, 8c il n’a pas plus de quatre lignes d’épaife
feur au centre, 8c environ un tiers de ligne fur les bords.
La bouche 8c l’anus font placés fur la face inférieure, la
bouche eft aq centre, 8c l’anus n’en eft féparé que par
une efpacc qui n’a pas plus de deux lignes, il y a au mi-,
lieu de la face fupérieure la figure d’une fleur à cinq pétales,
8c fur les bords fix ouvertures oblongues qui tra-
verfent jufqu’à la face inférieure, & qui n’ont aucune
communication apparente avec le dedans. Je n’ai vu de
pointes à ces fortes d’Ourfin que dans les ouvertures
dont on vient de parler. J e crois qu’on trouve cette cfo
pece à Saint-Domingue.
L ’Ourfin de \zfig. 7. eft plat 8c blanc comme le précédent
, il en diffère principalement en ce qu’il a les
bords découpés, (à bouche eft placée au centre de la
face inférieure, 8c l’anus fe trouve aufli fur cette face *
quatre lignes de diftance de la bouche ; il a aufli comme
le précèdent, des ouvertures oblongues qui pénètrent
jufqu’à l’autre face, 8c la figure d’une, fleur à cinq pé-e
taies.
P L A N C H E LX.
L ’Ourfin de 1g fig. r. eft d’un brun clair, il a deux
fortes de pointes qui ne diffèrent que par la longueur,
elles font toutes rondes, droites & pointues, elles ont
une couleur brune, claire, mais lesunes font très-longues,
& les autres fort courtes. Cet Ourfin eft répré-;
fenté vu du côté de la face concave. On le trouve dans
la mer Méditerranée.
L ’Ourfin de la fig. 1. eft beaucoup plus rare que le
précédent. J e ne 1 ai vu même que chez M. l’Abbé Roi-
lin qui a eu la bonté de me le prêter pour le faire defli«
ne r , 8c à qui on l’avoit envoyé de l’île de Bourbon;
Cet Ourfin a deux fortes de pointes très-differentes; celles
de la face concave font prelque toutes de la même
forte, les plus longues fe trouvent fur les côtés, les ait-,
très diminuent d’autant plus de longueur qu’elles font
plus près du centre où eft labouche, elles ont une fi*i
gure applatie 8c à-peu-près triangulaire, l’une des faces
étant plus large que les deux autres : ces pointes font fi-,
tuées longitudinalement, 8c elles ont une couleur brune
rougeâtre avec des bandes circulaires d’un rouge plus
foncé : il a fur la face convexe d’autres pointes qui font
courtes, d’un violet noirâtre 8c comme tronquées à l’extrémité.
P L A N C H E L X I .
L ’Ourfin de la fig. 1. a deux fortes de pointes, les
unes font groffès, creufes dans toute leur longueur-de
d’un blanc un peu jaunâtre avec des taches circulaires
d’un brun verdâtre ; ces pointes reffemblent parfaitement
aux piquans du Porc-épic, elles n en diffèrent qu’en
ce qu’elles font cannelées circulairement, elles fe trouvent
en plus grand nombre fur les côtés que for les autres
parties d e l’Ourfîn; les autres pointes font minces
comme des foies de cochon, liffes, verdâtres en entier, 8c beaucoup moins longues que les autres, elles font
mêlées parmi les autres 8c principalement for la face
convexe. Cet Ourfin eft du genre de ceux qui ont labouche
8c l’anus diamétralement oppofés. On le trouve à
l’île de Bourbon.
L ’Ourfin de la fig. 2. eft très-fingulier par fà conformation;
il eft en entier d’une belle couleur violette, il n’a
de pointes que fur fà face concave > celles qui fe trou,-