H I S T OI R E NA T UR E L L E .
M I N E R A L O G I E .
Travail du Soufre» Maniéré de P extraire des p y rite
s , contenant J Planches.
P L A N C H E I«*.
LA vignette du haut de la Planche repréfèntë'la maniéré
d extraire le fôufre des pyrites cuivreufès par
le moyen du grillage, comme on le pratique en quelques
endroits d Allemagne. M H mur auquel eft adofle
le tas de pyrites arrangées fur un lit de bûches 8c de
fagots, ce mur fôutient le toit I K F G d’un hangard
qui recouvre le tas de mine pour concentrer la fumée
8c la rabattre au moyen du fécond toit I L fur la fur-
face de l’eau contenue dans l’auge ou les baquets A où
elle fe condenfè 8c le précipite fous la forme de foufre.
Nnpiliers qui foutiennent l’auge ou les baquets. D E ,
F G piliers qui foutiennent le toit fous lequel on fait
griller les pyrites. C planche fèrvant de chemin pour
monter fur le tas de pyrites marqué par la lettre B.
'Sas delà. Vlanche contenant <£autres maniérés Æextraire
le Soufre des pyrites en les grillant à l'air libre.
Fig. 2~ Tas de pyrites grillées & refroidies ; on voit à
la furface fupérieure les trous dans lefquels le
foufre s’eft raflèmblé pendant le grillage.
5. Malle de pyrites actuellement eh feu. A ouvrier qui
avec une cuiller de fer puifè le fôufre qui fe rafTem*
ble dans les trous pratiqués à la furface fupérieure
du tas B , dont la forme eft une pyramide quadran-
gulaire tronquée.
4. F tas de pyrites que l’ouvrier D arrange fur un lit
de bois 8c de fagots. G G , E E planches fèrvant de
chemin à l’ouvrier qui amene, au moyen d’une
brouette, les pyrites fur le tas.
!f. Ouvrier qui conduit la brouette chargée de pyrites.
P L A N C H E I I .
*. Cheminée fous laquelle eft établi un fourneau &
une chaudière.
2. Le fourneau conftruit en maçonnerie, & revêtu
intérieurement de briques.
3. La chaudière de fer fondu montée fur le fourneau ;
c eft dans cette chaudière que l’on fait fondre le
foufre pour le purifier & le mettre en canons.
4. Table percée de trous pour recevoir les moules
dans lefquels on verfè le foufre ; les moules doivent
être mouillés auparavant, afin que le foufre
ne s’y attache pas.
f. Elévation. perfpeClive d’un fourneau pour diftiller
le foufre des pyrites dans des retortes de fe r , ainfî
qu’on le pratique en Suede.
6. Elévation perfpeétive du même fourneau vu du
côté oppofé ou du côté des récipicns.
7. Coupe tranfverfale du même fourneau.
P L A N C H E I I I .
Sublimation du foufre. La figure repréfènte la coupe
d un bâtiment divife en deux étages par un plancher
F G H I , l’étage inférieur où le rez-de-chauflëe eft de
forme quarrée. Quatre cheminées M , N , O , P font
adoffées le long d’une des faces de ce bâtiment, & quatre
autres le long de la face oppofée, les deux autres
faces font occupées par les portes K & L , par lefquelles
on entre pour fèrvir les fourneaux. Chaque cheminée
reçoit les fumées de deux fourneaux par un canal qui
y abo utitj c’eft pour cela que les cheminées s’élargiflent
à leur partie inferieure, comme on le voit e n « ,« ,e ,< .
Les fourneaux qui font au nombre de fèize, huit de
chaque côté font conftruits en briques, 8c féparés en
deux parties par une grille fur laquelle pofe la chaudière
; on a fupprimé le mur antérieur des trois fourneaux
ƒƒƒ, pour en laiflèr voir l’intérieur, les trois autres fourneaux
i i i font en feu, les deux autres II font vuides;
mais aux uns comme aux autres on ne voit que le
bord fupérieur des chaudières g g, gg, gg.
L ’étage fupérieur eft une tour ronde terminée par
un toit conique au-deffous duquel eft fufpendu un
cône de toile B A C de même forme, terminé à la partie
inférieure par un cerceau qui tient cette efpece de pavillon
ouvert. Cette chambre dans laquelle on entre
par la porte F K , eft percé d’un nombre fuffifant de
fenetres qui doivent être exactement fermées avec leurs
volets pendant l’opération auffi-bien que la porte qui
lui fert d’entrée, enfôrte qu'il n’y ait d’ouverture que
celle qui eft pratiquée au fômmet du toit où eft fixée
la poulie a fur laquelle pafTe la corde A abcd par laquelle
le cône ou pavillon de toile eft fufpendu; cette
corde après avoir paffé fur la poulie b va s’accrocher â
un clou ou cheville c , d’où on la détache lorfqu’on
veut baifïèr le pavillon pour rafTembler le fouftre qui
eft fubiimé dans la chambre fupérieure ; l’ouverture
pratiquée au fômmet du toit fert à donner ifliie aux
vapeurs mobiles qui traverfent facilement la toile du
pavillon.
Le plancher F G H I qui fépare les deux chambres eft
percé dans fon milieu d’une ouverture G H ; c’eft par
cette ouverture que le foufre pafiè en fe fublimant, 8c
va s’attacher aux parois de la chambre fupérieure 8c au
cône de toile qui la couvre.