de côté pour pouvoir la feifir' avec les bords latéraux,
de Ton bec, &non pas avec la pointe.
Le Coureur reffemble beaucoup à l’Avocette par le-
nombre, la forme, & la pofition des doigts, & en général
par tous les caraéteres que je viens d’indiquer pour
l’Avocette, à l’exception de ceux du bec qui eft court
& droit dans le Coureur; cette différence en a fût faire
un genre particulier. On a donné a cet oifeau^ le nom
de Coureur, parce qu’il court extrêmement vite, il le
•trouve e;n Italie.
P L A N C H E X L .
n a t u r e l l e .
Le Pigeon, fig. x. a pour caraéleres génériques quatre
doigts à chaque pié, dont trois dirigés en avant 8c
un en arriéré, tons féparés lès uns des autres- environ
jufqu’à leur origine, les jambes couvertes de plumes
jufqu’au talon , le bec droit, 8c le bout de la piece fupe-
rieure un peu renflé 8c courbé. v
Le Pigeon qui eft repréfenté ,fig. i. fc trouve a Am-
boine ; il a environ dix pouces 8c demi de longueur
depuis la pointe du bec jufqu a l’extrémité delà queue,
il efl prefque en entier d’un verd d’olive plus ou moins
foncé, & même jaunâtre fut le cou 8c la poitrine; le
défiais de la tête a une couleur gvife, les grandes plumes
dès ailes 8c de la queue font noirâtres, les moyennes
des ailes ont la même couleur 8c font bordées de jaunâtre,
ce qui forme une bande tranfverfale de cette
couleur fur l’aile quand elle eft pliée.
Le Coq de Roche, fig. z. a pour caraéteres génériques
quatre doigts à chaque pié, dont trois dirigés en
avant 8c un en arriéré, celui du milieu étroitement uni
au doigt extérieur jufqu’à la troifîeme articulation, &
au doigt intérieur jufqu’à la première , le bec court 8c
■ comprimé par les côtés, vers le bout de la tete orne
d’une hupe longitudinale.
On ne connoît qu’une feule efpece de ce genre d’oi-
fèau qui eft repréfentée fig. z. elle fe trouve dans l’Amérique
méridionale ; c’eft un très-bel bifeau par fa hupe
& par la figure deTes plumes, qui pour la plupart fem-
blent avoir été coupées quarrément. l ia environ onze
pouces de longueur depuis la pointe du bec jufqu’à l’extrémité
de la queue, il eft prefque entièrement d’un
beau jaune orangé ; les plumes de la hupe font de la
même couleur, à l’exception d’une bande d?un rouge
pourpré qui fe trouve près de l’extrémité de chaque
plume : les plumes des ailes font en partie brunes 8c en
partie blanches : celles de la queue ont une belle couleur
orangée depuis leur origine environ jufqu’à la-mof
tié de leur longueur, le refte eft brun, à l’exception
de l’extrémité qui a une couleur orangée.
La Barge ,fig. 5-. a pour caractères génériques quatre
doigts à chaque pié, dont trois dirigés en avant 8c un
en arriére , tous féparés les uns des autres , la partie-inférieure
des jambes dégarnie de plumes, le bec menu,
très-long, recourbé en haut, 8c liflè 8c obtus à l’extrémité.
Le Bécaffeau & la Bécaffe font deux autres genres
d’oifeaux qui ne diffèrent de celui de la Barge que par
le bec. Le Bécaffeau a le bec de moyenne longueur, 8c
obtus 8c lilfe à:l’extrémité; celui de la Bécaffe eft droit
dans toute fa longueur, 8c obtus 8c raboteux à l’extrémité.
La Barge qui eft repréfentée,^. 3. fe trouve fur le
bord de la mer, elle a environ onze pouces 8c demi de
longueur depuis la pointe du bec jufqu’à l'extrémité de
la queue; toutes les plumes de la face fupérieure du
corps de cet oifeau font d’un brun foncé 8c prefque
noirâtre dans quelques endroits, à l’exception du bord
de chaque plume qui a une couleur blanchâtre > les
plumes de la face inférieure font cendrées, celles du
ventre ont les bords blancs, le croupion eft blanc en
entier.
LaFoulque ,fig. 4. a pour caraéteres génériques quatre
doigts à chaque pié, dont trois dirigés en avant &
un en arriéré, 8cgarnis tous feparément d’une membrane
qui s’étend jufqu’au bout des doigts, 8c qui eft
fendue 8c comme tèftonnée ; le bec en cône $c applati
fur les côtés.
LaFoulque qui eft repréfentée, fig. 4. fe nomme Aj
Macroule, elle a près d’un pié trois pouces de longueur
depuis la pointe du bec jufqu’à l’extrémité de la queue;
elle eft d’un cendré plus ou moins foncé fur les diverfes
parties du corps, 8c mêle d une teinte de verdâtre fur,
le dos: la tête 8c le -cou font noirâtres, 8c le bord des.
ailes eft blanc; le front n’a point de plumes, il eft re*
■ couvert par une membrane blanche.
P L A N C H E X L I.
Le Barbu., fig. i .a pour caraéteres génériques quatre,
doigts à chaque pié, dont deux dirigés en avant & deux
en arriéré, les jambes couvertes de plumes jufqu’au talon
, le bec courbé un peu en arc. convexe en-demis &
comprimé par les côtés, & la bafè du bec garnie <|e
plumes roides en forme de poils, ce qui a fait donner,
le nom de Barbus aux oifeaux de ce genre ; celui donc.
o‘n a donné ici la figure fe trouve à Cayenne, il a environ
fept pouces de longueur depuis la pointe du bec.
jufqu’au' bout de la queue; le derrière de la tête 8c la
gorge font rouges, toute la face fupérieure du corps. •
eft en partie noire & en partie d’un gris doré, 8c la
face inférieure d’un blanc jaunâtre; il y a de chaque
côté de la tête une bande blanchâtre qui paffe fur les,
yeux, 8c qui fe prolonge jufque derrière la tête. Les
plumes de la queue font-au nombre de dix, comme à
la plupart des efpeces de ce genre, elles ont une couleur
brune olivâtre en delfus, 8c cendrée en deffousyla
plume extérieure de chaque côté eft la plus comte, les,
autres augmentent de longueur par degrés jufqu a celles
du milieu qui font les plus longues.
Le Concpa,fig. z. a tous les mêmes caraéteres génériques
que le Barbu, à l’exception des plumes roides de
la bafe du bec qui lui manquent: le Coucou qui eft.
repréfenté fig. z. fe trouve à la Chine, il a environ
treize pouces de longueur depuis la pointe du bec jufqu’à
l’extrémité de la queue ; toute la face fupérieure
de cet oifeau eft d’un très-beau bleu, plus ou moins
foncé, avec une tache blanche fur l’extrémité de chacune
des plumes' qui recouvrent la queue, 8c de celles
de la queue : la face inférieure eft d’un beau blanc ; le
fommet de la tête a une couleur blanche mêlée, de petites
taches bleues; le derrière de la tête^& la gorge
font noirs, & il y a de chaque côté de la tête, derrière
l’oeil, une tache blanche. Les plumes de la queue font
au nombre de dix; les deux du milieu font très-longues,
les autres diminuent fiiccelfivement de longueur
ju(q.u’à l’extérieure de chaque côté, qui eft la plus
courte, 8c qui n’a qu’un pouce neuf lignes de longueur.
Le Couroucou, fig. 5. a pour caraéteres génériques
quatre doigts à chaque pié, dont deux dirigés en avant 8c deux en arriéré, comme dans le Coucou & le Barbu,
les jambes couvertes de plumes jufqu au talon,
le bec court; crochu, 8c plus large qu’épais.
Le Couroucou qui eft repréfenté ,fig. 3,. fe trouve -à
Cayenne, il a environ onze pouces 8c demi de longueur
depuis la pointe du bec jufqu’à l ’extrémité de la queue,
la face fupérieure du corps de cet oifeau eft d’un beau
verd doré, &'la face inférieure d?un beau jaune orangé.
LedefTus de la tête 8c le cou ont une belle couleur vior
lette, qui paroît à certains afpeéts d’un verd, doré, les
côtés de la tête, la gorge 8c une^ partie de la, poitrine
font noirs; laquelle eft compofée de douze plumes,
les deux du milieu font les plus longues, les-autres diminuent
fucccffivement de longueur jufqu’à l’exterieure
de chaque côté qui eft la plus courte,;: les pics, font
couverts de plumes noires jufqu’à l’origine des doigts.
Le Bout-de-Petun, fig. 4. a pour caraéteres génétiques,
comme le Couroucou, quatre doigts à chaque
pic, dont deux dirigés en avant 8c deux en arriéré, &
les jambes couvertes de plumes jufqu’au talon ; mais les
oifeaux de ce genre differen de ceux du Couroucou
par le bec qui eft coui;t,çrochu, plus épais que large» 8c tranchant en delfus, & par les plumes de la queue
qui ne font qifau nombre de dix..
Le Bout-de-Petun de la fig. 4. fe trouve à Caÿenne,
il a près de quatorze pouces de longueur depuis la
pointe du bec jufqu’à l’extrémité de la queue. Il eft en
entier d’un noir tirant fur le violet, 8c chaque plume a
Je bord des barbes d’un verd obfcur & changeant, les
grandes &les moyennes plumes des ailes 8c celles de la
queue font entièrement noires 8c n’ont point de verd
fur le bord des barbes; les deux plumes du milieu font
plus longues que les autres, qui diminuent par degrés
jufqu a l’extérieure de chaque côté. Il y a fur la bafe du,
bec des,plumes roides en forme de poils, qui font dirigées
en avant. Les oifeaux de cette efpece pondent &
couvent en fociété dans le meme nid, où on en trouve
quelquefois jiifqu’au, nombre de cinquante»
P L A N C H E X L I L
On n’a pas mis d’échelle de reduétion pour Cette
Planche, parce que les fix oifeaux qui y (ont repréfen-
tes ont été deffinés de grandeur naturelle.
Le Grimpereau ,fig. i- 8c. ie Colibri ,fig. z. font deux
genres d’oifeaux quife leflemblent beaucoup, 8c qui font.
Couvent confondus enfemble ; les oifeaux de ces deux
genres ont pour caraéteres génériques quatre doigts à
chaque pié, dont trois diriges en avant 8c un en arriéré,
tous féparés les uns des autres environ jufqu’à leur
origine, les jambes couvertes de plumes jufqu’au talon,
8c lé bec alongé 8c courbé en arc. Ces deux genres ne
different entre eux, qu’en ce que le bec du Grimpereau
diminue infenfiblement de groffeur depuis la racine
jufqu’à l’extrémité, & fè termine par une pointe très-,
aiguë, au-Iieu que le bec du Colibri eft prefque de la
même grofleur dans toute fon étendue, & un peu renflé
vers l’extrémité ; d’ailleurs les Colibris ont les piésj
très-courts, & ceux des Grimpereaux font longs en
comparaifoni.
Le Grimpereau, fig. 1. fe trouve à Çayenn.e; il eft
en entier d’un bleu luifent à l’exception de la gorge,
des ailes & de ja queue qui font noirs : il y a auffi fur
les côtés de la tête une bande noire qui s’étend depuis
le bec jufqu’aux yeux., & qui fe prolonge un peu au-
delà, On a donné le nom de Grimpereaux aux oifeaux
de ce genre, parce qu’ils grimpent comme des Pics le
long des arbres pour chercher, des petits, infeétes dont
ils fe nourri fient.
Le»Colibri ,fig, z. fe. trouve aufîl à Cayenne ; il a différentes
couleurs changeantes ; il eft en partie d’un beau,
hoir, qui paroît violet, à certains afpeéts, 8c en partie
d’un violet pourpré changeant.
. L’Oifeau-mouche a beaucoup de caraéteres génériques
communs avec le Colibri, auquel il reflèmble par
le nombre 8c la pofition des doigts, & même par la
brièveté des piés; mais il en différé principalement par
le bec qui eft droitapplati en deflus 8c en deffous, &
un peu reuflé vers le bout, 8c non pas courbé comme
celui dp.Colibri. L’Qifeau-mouche a auffi, comme le
Colibri, les jambes couvertes de plumes jufqu’au talon ;
tous les oifèauX' dç ces deux genres n’ont que dix plumes
dans la,queue, 8c fè nourriflënt du miel des fleurs,
qu’ils pompent par le moyen de deux tuyaux cylindriques
, dont, eft compofée leur langue.
Les^%, 3 .^ 4 . repréfentent deux differentes efpeces
d’Oifeaux-Mouches; celui de la fig. 3. eft le plus petit de
tou? les oifeaux connus, il a toute la face fupérieure du
corps d’un, beau verd doté changeant, & toute la.face
inférieure d’un gris blanchâtre. Les grandes plumes des
ailes ont une légère teinte de. violet, 8c celles de la
queue font d’un noir changeant*
L’Oifèau-Mouche de h fig. 4. a fur la tête une hupe
d’un beau verd doré, tout le refte de la face fupérieure
de cet oifeau eft d’un verd doré qui change de couleur
a difterens afpeéts, 8c la face inférieure a une couleur
cendree brune, il y a feulement un. peu de verd dp.ré
fur la poitrine y les plumes d,es ailes 8c de la queue ont
un peu de violet : on trouve ces deux efpeces d’oifeaux
dans l’Amérique méridionale.
Le genre du Bec-figue y fig. y. renferme un très-grand
nombre d’efpeces d?oifeaux, qui ont pour caraéteres
genetiques quatre doigts à chaque pié, dont trois diri-r
ges en avant & un en arriéré, & tous féparés les uns des
autres environ jufqu’à leur origine, les jambes couvertes
de plumes jufqu’au talon, le bec pointu 8ç fait.eu
quelque façon comme yné alêne, fongîe du doigt do
derrière courbé en arc eft moins long, ou tout-ait-plus
auffi long que le dqigt auquel il eft attaché;
Les Alouettes.ont la plupart de tous ces.caraéteres-
génériques, mais il eft aifé de lés diftinguer dés Bec-
figpes, parce qu’elles, ont.toutes l’ongle du doigt, dé
derrière toujours plus long que le doigt même.
Le Rcc-figuede la fig. y, fe trouve à Saint-Domingue*-
op il eft appellé Figuier t il a une couleur grife blanchâtre
mêlée de petites taches noires placées fort près les
unes des autres, les grandes plumes des ailes & de la
queue ont une couleur noirâtre, & les petites des ailes
font eh partie aoi'res 8c en partie blanches, de forte
qu’ on voit fur l’aile quand elle eft pliée une bande tranfe
verfele noire au milieu d’un efpace blanc, qui forme de
même deux bandes blanches; une de chaque côté de la
bande noire,
La fig. 6k. repréfente un Torchepot du Canada, il eft
d’ une couleur cendrée en-dellus, & d’un roux clair
en-deffous,, les côtés de la .tête font blancs, & il y à
derrière les yeux une bande noire qui defeend fur le
cou 8c qui fe réunit en cet endroit à une-autre bandé
du de (Tus de la tête ; les. oifeaux de ce genre ont beaucoup
de rapport avec les Pics par la formé du bec 8c
par leur maniéré de grimper fur les arbres; on les diflingue
aifément par la direétion des doigts qui font ail
nombre de quatre dans.les uns 8c dans les autres ; les
Pics en ont deux dirigés, én avant & deux en arriéré*
au-lieu que dans les Grimpereaux il n’y en a qu’un dirigé
en arrière, les trois autres le font en avant.
Le Torchepot a pour caraéteres génériques quatre
doigts à chaque pié , comme je viens de le dire, dont,
trpis dirigés en avant & un en arriéré * tous féparés les
uns des. autres environ jufqu’à leur origine, les jambes
couvertes .de plumes jufqu’au talon, 8c le bec fait en
forme de coin.,
P L A N C H E X L I I I .
On n’a pas pu.réduite les quatre oifeaux de cette
Planche en proportion de leur grandeur relative; oii
les a deffinés d’après, deux échelles; différentes, parce
que le Paon de mer eft beaucoup plus gros que les trois
autres; o.n a fait pour lui une échelle, particulière que
l’on a p{açée fp.us fes pattes., l’autr.e échelle. Tert pour
leGobe-mouche, le Pique-boeuf 8c l’Etourneau.
Le Gobe - mouche» figj. 1. on a donné ce nom aux
oifeaux de ce genre, parce qu’ils fe nourriffent d infe-
éles’, 8c-principalement.de mouches : ils ont-pour cara-
éleres génériques le bec à-peu-près triangulaire 8c ap-r
plati à fon origine, la piece fupérieure échancrée fini,
les bords vers l’extrémité, quatre doigts à chaque pié,
dont trois dirigés en avant &.Ie quatrième en arriéré ,’
tousTépaies les uns des autres environ jufqu’à leur.origine
, & les jambes couvertes de plumes jufqu’au talon*
Ce genre renferme un grand nombre d’efpeces qui different
plus par la couleur q.ue par la grandeur. Le Gobe-
mouche repré fenté.,^-. 1. fe trouve à Madagafear, il
eft d’un noir luifant mêlé d’une.teinte de verdâtre, il a
fur le devant de la tête, à la racine du bec., une jolie
hupe dç plumes, qui quoique très-étroites 8c affez longues
, 5’éleYen.t prefque perpendiculairement, l’extrémité
eft feulement un peu courbée, en avant ; les plumes
de la queue n’o®t pas toutes la même longueur,
l’extérieure, de cfiàque côté, eft la plus longue, les autres
diminuent fucceffivement de longueur jufqu’à celles
du milieu qui font les plus, courtes, ce qui fait paroi-
tre la q.ue;ue fourchue. . . . .
Le Pique-boeuf, fig. z. eft un des oifeaux le plus fin-
gulier par l’inftinét qu’il a pour chercher fe nourriture.
U y a unç efpece de mouche, qui dépofe fes oeufs
fiir le dos des Boeufs & autres ruminaos, entre l’épiderme
& la peau, les vers qui éclofent de ces, oeufs occasionnent
bientôt en rongeant une tumeur qui groffit
de plus en plus jufqu’a ce qu’elle fuppure, ce qui arrive
ordinairement lorfque ces vers ont pris leur accroiffe-
ment & qu’ils cherchent une iffue pour aller fe cachet
dans la terre, où ils fe transforment bientôt en chryfe-
fide. L ’oifeau. dont il .eft ici queftion eft très-friand de