h i s t o i r e
N A T U R E L L E . W ÊÊ ,
& n o t n n i e l e r « B , H t r o u v e I H | H oe
a a irie noir & en partie blanc, çe qui lui a fait donna
par quelqu’un le nom de Unki-pe, 1 a environ tre M
pouces de longueur depuis H H U I
Jo rigln e .d e la quelle. Au relie routes les dlffeienres e . ;
pcccs J e Makis varient pour la grandeur & pour la
COL cM ak i de laf y . i . eft le Mongous, il a toute U
fece fupérieure du corps d une couleur brune meleeg
d'un peu de roufsâtre; A l'excepliort |ghhanfretn du,
nez & du mufeau qui font nous Les cotes M h tete
ont une couleur blanchâtre, route la face inferieure clt
d'une couleur blanchâtre mclcc dune teinte rouisirre.
Le Mongous diffère des autres eipeces de Malti, en m
.qu'il a 1 H R le corps, & même fur la rite , le poil
■ comme frifé : on le trouve au Mozambique.
Le Lory a tant de rapport ySpe lê l Singes , que
M . Briffon l’a rangé parmi ces animaux dans la drvilion
méthodique s cependant comme il differ-c p » un des
carâStiie's génériques du Singe, . « M t <Tavj*l| quatre
H t— â chaque mâchoire, tandis que le Lory
en a quatre à la mâchoire fupcrieurc, & dix a 1 intérieure,
comme tsùMes M akis, les doigts, éhprormes
cdmmelcs Singes & les M akis.de forte q fs |le ro .t plus
à propos de placer le l.c ry parmi >s Makts, s il a^pû uuc
queue;mais comme il n'en a point, il faut en faire un
genre particulier entre les Makis & les Singes.
Le Lory ,fig- 3. a le corps fort alonge & fort mince,
le mufeau pointu. Scies jambes de devant plus menues
que celles de derrière il eft prefque entièrement
d'une couleur roufsâtre, la face inferieure du corps elt
| H H que la face flipérihure, *m®
■ teinté blanchâtre' ï o BotmW ce t animal a faeyfan.
P L A N C H E X I X .
On avoit confondu jufqu’à préfent fous le nom de
Singe, des animaux ttès-différens les uns des autres,
narce qu'ils avoient quelques légers rapports entreeux.
M de Buffon vient de donner l'hiftoire de ces pr|||di
■ H I H B I B démontre aveHne.clarte qui lui elt na-
turcllc, combien on étoit éloigne de la vente en ral
fcmblanr fous le nom de Singe des animaux II difte-
■ pens II a divife tous ccs prétendus Singes en cinq gen-
xes principaux, 8ccette diviBôn eft non-îleulement d accord
avec les formesiSÇ moeurs de ;ces animaux, ®W -
encore avec le climat où on les trouve. Ce célébré Na-
’ türaliffe né comprend fous le nom de Singe que -trois
.efpeces d'anïmaiix, qui ont pour H j | B
de marcher débouté d'être fans queue, Sc d .a y | * la
ià c e appiafie, Sc les dents,; les doigts. 6c k s ongles faits
. comme e iiK de l'homme. Dans'le ® > n d genre low
.toutes!ks efpeces de iUbouir.s qui different déjà b e a ^ j
■ M H par les caraaeres g e n e r iB s , pu.au j # J
ont une quepé courte, la face alonêee, de g H H H
longues dents canines, & des Pâllofites fur les te lftç
Xes Guenons qui compofent le troifîeme genre,(ont encore
plus éloignées des Singes que les Babouins, elles
font plus petites, elles ont la queue au moins auili longue
que le corps, & leur face tient en partie de celle
des Singes & en partie de celle des Babouins ; tous les
-animaux de ces-trois genres font de l’ancien continent :
il y en a encore quelques antres efpeces du meme continent
qui participent de deux de ces genres, comme le
M a go t, qui reflemble au Singe en ce qu il marche debout
& qu’ il n’ a point de queue, mais il en diftere par
fa face qui eft alongée, & par fes dents canines qui
font girofles & longues comme dans le Babouin, de
forte qu’ on ne peut placer cet animal ni dans le genre
des Singes, ni dans celui des Babouins : on pourroit en
faire un genre, particulier. Au refte, voyez tout cequ a
dit M. de Buffon à ce fujet dans le tome XIV. in -4*. de
l’Hiftoire Naturelle.
Les animaux du nouveau continent auxquels on don-
noit le nom de Singes, compofent le quatrième & le
cinquième genres,ils different encore plus de ceux que
nous appelions ici Singes, que les Babouins Sc les Guenons
•, ils reffemblent aux Guenons par la longueur de
la queue Sc par la forme des doigts , mais ils en durèrent
à beaucoup d’autr&s égards, ils n ont ni callofités
fur les feffes comme les Guenons, ni abajoues, c elt-a^
d ire, des poches au-deflus des joues dans la bouche,
dans lefquelles les Guenons ferrent une partie de leurs
alimens ; on a donné le nom de Sapajous aux animaux
du nouveau continent qui compofent le quatrième
genre de cette divifion, & celui des Sagouins a ceux
du cinquième. Les Sapajous ont un caractère qui les
fait aifément diftinguer des Sagouins , il confifte dans
la queue dont ils fe fervent comme d.un doigt, non-
feulempnt pour fe fufpendre, mais encore pour faille
ce qu’ils ne peuvent atteindre avec la main. Les Sagouins
au contraire ne fe fervent de leur queue ni pour
s ’accrocher, ni pour rien faifir, mais ils ont la queue
entièrement garnie de poils, au-heu que les Sapajous
ont la face inférieure du bout de la queue lifle Sc g §
poil. Les femelles des Singes, des Magots, des Babouins,
& des Guenons qu’il a été à portée d obferver, etoienc
fujettes a un écoulement périodique, îtu-lieu que les
femelles des Sapajous Sc des Sagouins n ont point cet
écoulement périodique. H H
On ne connoît que trois efpeces de Singes qui ionc
le Piteque, le Jo c k o , & le Gibbon.Le Jo cko ,fig. i.e lt
celui qui reflemble le plus à l’homme, non-ieulemenc
par fes traits, fa taille, mais encore par fes moeurs; il
y a de très-grands Jo cko s, & d autres qui font beaucoup
plus petits ; mais comme ils ne different que par
la grandeur, on les regarde tous de la meme efpece,
& on en a fait deux races; les plus grands ont jul-
qu’à fix à fept piés de hauteur , félon quelques voyageurs
& d’autres n’ont qu’ environ deux pies & demi.
On en a vu un à Paris en 1740 qui avoir trois pies &
demi de hauteur, il n’avoit pas encore pris tout Ion
accroiflèment, il marchoit debout comme 1 homm®,
la peau de la face, ainfi que celle des mains Sc des pies
v HH nue, & il n'y avbic que peu de poils S O S ventre
I f l g j f a M H lefte, du corps etoit couveit de_poil|, I
bruns I B 9 de l a ® defcendoient de chaque cêre &
par derrière en f«m e de cheveux , & etojént un peu
plus longs que les p o n d e s autres putieÿdu cçups, .1
n’y ahoit point de callbfîtés fur les feffes, ce Singe a\Slt
a I été pris fur léfeM B A a w là : ® n en M f e t n
remboorrée au cabincr du Roi. I I ,
Le Gibbon a eft nagfrî ignnd 8c plu difforme
que le Jo cko , la longueut dé fes kras eft h dilpropot-
tionnee a celle de fon corps, q u e V I o l» l marche de
I M | les m fés f t % B B H I I ; M H vu viv4Ëà P a r ii ;; » ! e»e apporté d.cs Indés
•' orientales pat M. Duplex : fl hauteur depuis le ulon
T jufqu'au fommet de la tête, n croît que.de tiois pies,
niais il n’avoit pas encore pris tout Ion riccroilleniem ;
il marchoit ordinairement debout; il avoir de iegeres
callofité fut les feffe ,1a tête, le corp ,, les |.,mb= Sc
les bras étoient couverts de poils noirs Sc allez longs,
& | p x déjà iàce, S“ ■ ^
P L A N C H .E X X .
"ÔnAiteinnoît que ttoïfcfpecesMBabomnsqiu font
K Sftîpapion , le Marfdtfftf 8c 1 Ouanderou Non m o t
donné la figure du Papion & celie de l’Ouanderou : le
Paoion fig. i . eft très-anciennement connu, parce qu il
fe trouve en Lybic, en Arabie, « - O» en dtftingue
deux races qui ne d .ffe ientTW de 1 aune que pat h
taille, & celui ci étoit de la grande taille , ils ont ordi-
naitement M dequatre piés de longueur quand ils (ont
a-bout. Les uns & les autres ont fur les fefles de grandes
callofités très-rouges, & la tête fort grofle a proportion
du reftedu corps. Ils fe reffemblentauffi par lacou-
leur du poil qui eft fur tout le corps, en partie brun, Sc
en partie d’un jaune roufsâtre.
L ’Ouanderou, fig. z. eft un peu plus petit que le grand
Papion, il eft méchant Sc féroce comme toutes les e -
peces de Babouins, il a tout le corps couvert de poils
W W W noirâtres, avec E S H S M B B B B B m
ton & furies joues, compofee de poils blanchâtres,
beaucoup plus longs & plus durs que ceux du relie du
corps. Il y a des Ôuanderous entièrement blancs, d autres
font noirs & ont la barbe blanchâtre ; enhn W y en
a qui font blancs Sc qui ont la barbe noire ; on appèlle
H I S T O I R E
cel,x-cî Lov/ando. On trouve toutes ces differentes
races d’Ouanderou à Ceylan, ils ont tous les fefles cal-
Jeufès.
P L A N C H E X X I .
On diftingue neuf efpeces de Guenons qui toutes
ont-la queue auflî longue ou plus longue que le
corps. Le Macaque , fig- i- eft une des efpeces les plus
communes; c’eft auffi celle qui reflemble le plus par la
figure aux Babouins, elle a environ un pié Sc demi rie
longueur depuis le bout du mufeau jufqu’à l ’origine de
Ja queue ; fa couleur eft mêlée de jaune Sc de verdâtre
fur toute la face fupérieure du corps, & de jaune & de
grisâtre fur la face inférieure; le poil de la tête forme
fur le fommet de la tête une efpece de petite crête.
U y a pJufieurs races de Macaques, ils ont tous des abajoues
Sc des callofités fur les feffes, On les trouve dans
l’Afrique méridionale, Sc principalement dans leRoyau-
me de Congo.
Le Doue, fig. i . a beaucoup de rapport avec les Guenons
; cependant on ne peut le placer dans ce genre d’animaux,
parce qu’il n’a ni abajoues dans la gueule, ni
callofité fur les feffes : il n’efi: pas un Singe, parce qu’il a
une queue, 8c on ne peut pas le mettre au nombre des
Babouins, puifqu’il aune longue queue, de forte qu’il
faudroit faire un genre particulier pour cet animal; il
tient le milieu entre les Babouins & les Guenons. Sa
couleur eft trcsffinguliere, en ce qu’elle eft très-variée
fur les différentes parties de fon corps, il a le fommet
de la tête noir, le corps eft d’un gris plus ou moins mêlé
de jaunâtre ou de verdâtre, les tempes, les joues Sc
le menton font couverts de poils blanchâtres plus longs
& plus durs que fur. le refte du corps, il a au bas du front
un bandeau de couleur de maron, Sc fur le cou un collier
de la même couleur , les épaules Sc les bras font de
même couleur que le corps, l’avant-bras Sc la queue ont
une couleur blanchâtre , le deffus de la cuifle eft no ir,
Sc les jambes font couleur de maron , les mains & les
piés ont une couleur noirâtre. On trouve leDouc dans
l’ancien continent Sc la Cochinchine ; il a environ trois
piés & demi ou quatre piés de hauteur quand il eft debout.
P L A N C H E X X I I .
Nous avons dit que tous les Sapajous étoient de l’ancien
continent, ainfi que les Sagouins, dont ils different
principalement en ce qu’ils ont la queue prenante, c’eft-
à-dire qu’ils fe fervent de leur queue comme d’une main
pour fàifir ou pour s’accrocher. On connoît huit Sapajous
que M. de Buffon réduit à cinq efpeces, parce qu’il
y en a trois que cet Auteur ne regarde que comme des
variétés. Les fig. i .& i . repréfèneenr deux Sapajous; celui
de la fig. i. fe nomme le Coaïta , il eft moins grand
qu’un Renard , il a le corps Sc tous les membres fort
grêles, il a environ un pié quatre pouces de.longueur,
depuis le bout du mufeau julqu’à l’origine de la queue ;
il eft entièrement noir, il a un caraétere qui le fait aifë-
ment diftinguer des autres Sapajous, il n’a que quatre
doigts aux piés de devant, Sc c’eft le pouce qui lui manque.
Sa queue eft longue & dégarnie de poils en dellous,
il s’en fert avec une adreflè finguliere, non-fëuiement
pour fe fufpendre, mais encore pour faifir ce qu’il ne
peut atteindre avec.la main, Sc même quelquefois pour
porter à fa bouche (es alimens.
On a donné le nom de- S ajoa au Sapajou de la fig. i.
Il eft moins grand que le Coaïta, & il varie pour les
couleurs. Il y en a de g r is , de bruns, de jaunâtres, Sc
même de prefque entièrement noirs. On les appelle
vulgairement Capucins ou Pleureurs. Ils ont la face ôc
les oreilles de couleur de chair, les mains noires , Sc la
queue prenante, mais ils ne s’en fervent pas avec autant
d’adrefl’e que le Coaïta. Ils ont ordinairement un
pié de longueur, depuis le bout du mufeau jufqu’à l’o rigine
de la queue. Celui-ci avoit le fommet de la tête
•'Sc le bas du front noirs ou noirâtres, toutes les autres'
parties du corps-avoient une couleur jaunâtre plus ou
moins pâle, Sc plus ou moins mêlée de brun ou de noirâtre,
par exemple le ventre étoit entièrement jaunâtre,
le. dos,, la face antérieure des quatre jambes, Ôc la face
N A T U R E L L E . n
luperieure de la queue étoient jaunâtres & mêlés de
brun ôc noirâtre.
P L A N C H E X X I I I .
Les Sapajous ont plus de rapport avec les Guenons
qu’avec les Babouins & les Singes; & les Sagouins en
ont plus avec les Sapajous qu’avec tous les autres, ils
n’onc même qu’un caraétere bien apparent qui les falfê
aifément diftinguer des S.ipajous: c’eft qu’ au,lieu d’avoir
, comme ceux-ci, la queue prenante, eile eft droite
Sc garnie de poils dans toute fa longueur ,tc ils ne s’eq
fervent ni pour fè fufpendre, ni pour faifièaucune cho-
fe.Les femelles des Sagouins Sc des Sapajous ne font pas
fujettes à un écoulement périodique comme celle-- des
Singes, des Babouins & des Guenons. M de Buff m d -
ftingue fix eipeces de Sagouins que l’on trouve toutes
dans le nouveau continent, Sc qui font toutes petiieo, à
l’exception du Saki. Lés deux figures de c-t e Planche
repréfenient deux Sagouins, celui de la fig. i fe nomme
le Tamarin; il a fept à huit pouces de longueur, depuis
le bout du mufeau jufqu’a l'origine de la queue ; aèipft
entièrement noir, à l’exception des quatre ; ié qui ont
une belle couleur orangée, la queue eft longue de couverte
en entier de poils courts.
L’Oiiiftiti,./%. z. eft la plus petiteefpece deSagouins
que l’on connoilfe ; il n’a que cinq pouces de longueur
depuis le bout du mufeau jufqu’à l’origine de la queue,
qui eft plus longue à proportion que celle du Sagouin ,
Sc couverte de longs poils , elfe a alternativement des
anneaux noirs & des anneaux gris ou jaunâtres. La tète
Sc le corps font d’un gris noirâtre plu, ou moins foncé
& mêlé de jaunâtre dans ces trois endroits , comme
fous la gorge , le cou, la poitrine , & le ventre. Les
poils des côtés du corps font, les Uns noirâtres, les autres
gris mêlés de jaunâtre , & ces couleurs font difpo-
(ées de façon qu’elles forment des bandes ondoyantes
Sc alternatives. Tl a de chaque/côté de la tete devant
les oreilles deux touffes de longs poils blancs qui rendent
la phifionomic de ce Sagouin fort finguliere.
C E T A C E’ E S.
P L A N C H E X X I V .
Les Cétacées font les animaux qui ont le plus de rapport
avec les quadrupèdes; ils refpirent par des poumons
, ils ont deux ventricules au coeur, ils font vivipares,
& ils aiaiterit leurs petits. Ils reffemblent aux
poiflons, en ce qu’ils ont des nageoires & qu ils ne
peuvent fortir de l’eau fans courir rifque de perdre la
vie. Tous les Cétacées ont (ur la tête un ou deux canaux
par lefquels ils rejettent l’eau.
On diviile les Cétacées e:n quatre dalles:1 on a mis
dans la pre:miere ceux qui n’ont poilut de denCS, Clomme
la Baleine ; ceu[X de la feccnide cialie n’ont de dents
qu’à la mâchoir e inférieure , comme le Cachaloc ; ceux
de la troilieme n’ont des dents qu’a. la mâch oire fupérieure,
comme le Narhval ; enfin ceux de la quai:rieme
clafle ont des dents aux deux macihoires, comme le
Dauphin.
Tous les Cétacées ont la queue plate horifontale-
ment ; ce feul caraétere les diftingueroic des poillons.
Les plus grandi Cétacées font les Baleines, elles ont
jufqu’à cent piés ou cent vingt de longueur ; elles ont
toutes au-lieu de dents la mâchoire fupérieure garnie
de lames de fubftance de corne. On diftingue fepr efpeces
de Baleines, qui ne. diffèrent entre e les qu’en ce
que les unes n’ont que deux nageoires, une ic J i ique
côtéy & d’autres en ont une troifîeme fur le dos. La
Baleine repréfentée,fig. i. eft de I efpece la plus commune
, c’eft celle dont on tire les plus grandes lames
de baleines, & les meilleures.
La fig. z. repréfènte un Cachalot dont on diftingue
auffi fept efpeces; la plupart n ont que deux nageoires,
une de chaque'côté, il y en a d autres, qui en ont une
troifîeme fur le dos; la mâchoire inférieure eft garnie
de dents de la nature de l’ivoire, & la mâcho re lupé-
rieure a des cavités qui correfpondent aux dents de la