HISTOIRE NATURELL E ,
S A L P Ê T R E ,
dont deux doubles•
Raffinage du S a lp être, contenant cinq P la n ch es,
P L A N C H E 1«,
P Lan général d’une raffinerie à Finftar de éelle dë l’Ar-
cenal de Paris, à laquelle on à joint une fàlpêtrerie
compofée de deux atteliers de 48 cuviers chacun.
Le pavillon à droite renferme les bureaux pour la régie
de cet établiffement. A porte d’entrée qui côrhmu-
nique au veftibule 8c à l’efcalïer qui conduit aux étages
fupérieurs. B antichambre. C grand bureau. D cabinet.
On peut varier la diftribution de cette partie du bâtiment
félon la difpofîtion des lieux & le befoin de ceux
qui y exercent les fondions. On ne s’arrêtera pas davantage
fur cette partie qui n’eft pas un attelier de la fa1
brication.
La piece fui vante marquée F , 8c dont la porte d’entrée
c ftE , fèrt de magafin pour le fàlpêtre brut ou de
première cuite que les Salpêtriers apportent pour être
raffine. Cette fàlle eft divifce en pluficurs comparti-
mcns ou cabinets deflinés à recevoir les fàlpêtres fournis
par les différens Salpêtriers. Près de la porte E font
des balances pour connoître la quantité qui eft reçue de
chacun, 8c déterminer par cette opération le prix qui
doit en être payé.
( La piece fuivante, celle du milieu du bâtiment, eft
l’attelier de la raffinerie proprement dit. La porte G fèrt
de communication au magafin du brut dont on vient
de parler ; la porte oppofee I communique à I’attelier
delà cryftallifation, 8c la porte H qui eft au milieu, fert
de fortie fur la place ou cour qui eft au-devant du bâti-
Dans cet attelier il y a quatre chaudières T V X Y de
fix pies de diamètre 8c cinq de profondeur-, elles font
montées chàcune fur un fourneau dont on trouvera le
développement dans une des Planches fuiyantes. Les
deux premières chaudières T & V font découvertes, 8c
les deux fécondés font garnies chacune de deux fortes
barres de fer fur lefquejles fbnt placés un baquet à gauche,
& un panier d’ofier à droite j le baquet fert à recevoir
les écumes & autres impuretés qui furnagent fur
Ja liqueur bouillante dés chaudières, 8c le panier reçoit
le fel marin qui fe cryftallifè 8c fe précipite au fond de
la chaudière à mefure que la liqueur qui le tenoit en
diUoliition t fè concentre par l’évaporation ; les lignes
pon 6hices indiquent la perfpe&ive de la hotte de lâche-
înince qui recouvre les quatre chaudières pour faciliter
1 évaporation de la buée qui s’en éleve; 1 8c 1 font les
deux piliers qui foutiennent le manteau de la cheminée.
K porte 8c efcaliers pour defeendre aux tifàrts ou bouches
des’fourneaux comme on le verra ci-après. K L
gros mur auquel font pratiquées les embrafures j , 4 , f , 6 des tifarts qui font recouverts par une hotte de cheminée
pour laiflèr évaporer la fumée des fourneaux. L
porte fymmétrique à la porte K , fèrvant de palfage &
de communication à la petite piece qui eft au-deftiis de
celle ou fe fait le fervice des fourneaux. L L autre porte
de fortie dans la courpoftérieure d dans laquelle ou fous*
laquelle e.n y fuppofant des caves, eft empilé îebois de
coule fervant au chauffage. On fait ufagede bois flotté
■au lieu de bois neuf, 8c on préféré le.hêtre.
La piece fuivante M M M , dans-laquelle on entre
pat la porte I , eft le lieu où on met cryftallifèr le falpê-
tre dans des baflîns de cuivre, comme il fera dit plus
as‘ L-a P*ece fuivanté O O O , à laquelle on commu-
mque par les trois portes des arcades N N N pratiquées
#ansun des murs de refend, eft l’atrelier où on met
ego Ut ter les baffinsdans des recettes, après en avoir dé-
cantc 1 eâu-mere qui n a pu fè cryftallifèr. On entre de
W* j ttC *Cr ^ans ie f'ivant Q Q , S S nommé /échoir ,-par
deux portes P P. C ’eft auffi dans cet attelier que l’on
entonne le fàlpêtre de la troifienie cuite poiir renvoyer
aux moulins à poudre dans la fabrication de laquelle il
doit entrer comme principale matière.
La fàlpêtrerie qui eft adolfée à là raffinerie, eft compofée
de piufieurs hangards a a b b c c de ƒ foutenus par
des poteaux, comme on lé verra dans la Planche fuivante.
a a place où on empile les gravas ou plâtras i fous
les hangards font des foffês ou l'on met les 'terrestée
plâtras leffivés -, fut lefquefs on verfè les eaux-meres
pour les amander ; deux des foliésfont vuidefc, les deux
autres font remplies. dpi.,ce où on pile les plâtras pour
les paffer à la claie, & les porterenfuite dans les cuviers
dans lefquels on en fait la leflive en y joignant des
cendres, i porte de la cendriere gh, dans un des bouts
de laquelle on met les cendres criblées, 3c dans l ’autre
celles qui ne le font pas. k L efcalier pour defeendre au
tilàrt de la chaudière dans laquelle le Salpêtrier fait
évaporer la cuite. Gette chaudière eft recouverte par
une hotte de cheminée que l’on voit en coupe dans la
Planche fuivante. n puits qui fournit l’eau néceflaire aux
cuviers. Voye{ les Planches de Fextraétion du fàlpêtre
& leur explication ci devant. (L ’eau néceflaire â la ra ffinerie
eft fournie par une pompe ou réfèrvoir placé
dans un lieu commode à portée des chaudières du raffi'-
nage.) op qrys t u x les quatre atteliers de 14 cuviers
chacun, dans lefquels fe fait la leflive des plâtras ou
autres terres contenant le fàlpêtre«
P L A N C H E i î .
Fig. x. Coupe tranfverfale de la raffinerie par le milieti
de l’attelier où font placées les chaudières, 8c élévation
du pavillon où fbnt placés les bureaux. On
a fupprimé l’étage fupérieur com.me inutile aux
travaux de la raffinerie. A porte du pavillon des
bureaux. H porte de la raffinerie. G porte de communication
du magafin du brut avec l’attelier de
lâ raffinerie. X chaudière montée fur fon fourneau.
On voit au-deffus le baquet deftiné à recevoir les
écumes, 8c. ce baquet cache le panier, dans lequel
on met égoutter le fel marin qui fe forme pendant
l’évaporation, comme i l a été dit ci-devant. Le four^
neau eft coupé par le milieu de fon tilàrt ou de là
bouche, x poteau qui fbutient l'encorbellement
fur lequel repofe le manteau de la hotte de la cheminée.
10 le manteau. 9 forte piece de bois pofée
fur les encorbellemens; cette piece eft percée de
quatre mortoifes à-plomb au deffus du centre des
chaudières pour recevoir des poulies 8c un cable
au moyen duquel 8c d’un treuil vifible dans la PI,
fuivante, on enleve avec facilité les chaudières de
deffus leurs fourneaux * lorfqu’il y a quelques réparations
à y faire. Pour cela les chaudières font
garnies de quatre anneaux de cuivre qui y fbnt
fortement rivés. 8 extrémité fupérieure de la cheminée
qui donné iffue à l’évaporation. 7 extrémité
fupérieure de celle qui donne iffue aux fumées des
fourneaux qui parcourent la cheminée f ,7 . K efcalier
pour defeendre aux tifarts par lefquels on
introduit lé bois dans le fourneau, o une des portes
de l’attelieroù le Salpêtrier coiilë ladeffive. e han-;
gard à fon ufage.
â. Coupe longitudinale dé la raffinerie par le fniliéu des
portes de communication du magafin du brut, 8t
celles de communication des autres atteliers, &d
s porte de l’attélier où le Salpêtrier coule la leffi-
ve. m chaudière où il fait évaporer la cuite; Cette
chaudière eft placée fous une hôtté de cheminée
pour en laiflèr fortir la' Vapeur.y tête de cheminéë
qui contient auffi cellef du tifirt. F F magafin dit
brut. G porfe de communication de ce magafin
avec l’attelier de la raffinerie; K porte pour defceii*
dre aux tilârts; V X chaudières garnies de leürâbà?