B . Mandibulâ longiore ; p inn is ventralibus Ion*
gissimis. -
Ce batrachoïcle, qui n’est pas encore connu des
ichthyologistes , a le corps comprimé en forme
d’épée, d’un gris rougeâtre , Couvert en dessus de
petites écailles peu adhérentes. Les opercules et
le ventre brillent des couleurs métalliques de l ’or
et de l ’argent; La tête quisest grosse, comprimée,
effilée, est de couleur lilas. L a bouche est ample
la mandibule dépasse la mâfchoire qui est garnie
d’un long filament : toutes deux offrent plusieurs
rangées de den ts rougeâtres à leur base. L a langue
est lisse, blanche ; le palais tacheté de bleu et de
rouge, hérissé de deux rangs de pointes. Les narines
ont deux orifices. Les yeux sont grands,
dorés , avec l’iris argenté et la prunelle noire. La
ligne latérale courbe au-dessus des pectorales devient
droite ensuite. Les nageoires sont grises,
bordées de noir. Il y a neuf rayons dans la première
nageoire du dos $■ soixante, dans la secondé ;
cinquante-cinq , dans l’anale ; deux, dans les ju-,
gui aires , qui sont très-longues, terminées en fil
délié; dix-huit, dans chaque pectorale ; vingt-
deux, dans la caudale, qui est arrondie ; s ix , dans
la membrane branchiale. Ce poisson ne parvient
jamais qu’à deux décimètres de longueur. Sa chair,
quoique m olle , est d’un fort bon. goût. On le
BATRÀCHOÏDE. ' \ l f i
pêche dans les rochers de Villefranche, vers les
mois de mai- et de septembre.
J ; H JE M A R q i r JE
Le savant professeur. Gmelin a fait conpoître aux naturalistes
, dans la treizième édition du Système de Linné, d’après
la Zoologie Danoise dé M. Muller,pag. i 5 , planche 45, une variété
du blennius raninus de l’océan septentrional, et dont les
caractères se rapprochent un peu de ceux de la nouvelle espèce
que je viens de décrire. Comme c’est à cette description que je
dois la connoissance de ce poisson, je me suis fait un devoir de
lui consacrer uu nom que PHîstôire naturelle avoit déjà placé
dans ses fastes.
J’ai été. quelque temps embarrassé pour rapporter ce poisson
à rua des genres précédemment indiqués parles auteurs. U présente
en effet les caractères des phycis, auxquels M. Schneider
l’a joint dans le système de Ëloch, puisqu’il a les nageoires paires
inférieures allongées , filiformes, et un court barbillon sous le
menton 5 mais on lui trouve aussi les caractères du genre
latrachus du même ichthyologislè, établi précédemment par
M. Lacépède j savoir , outre les huit nageoires, la tête grande,
déprimée, plus large que le tronc}■ voilà ce qui m’a déterminé
à la ranger avec le batrachoïde et le blennioîde, comme une
troisième espèce.