avancée se prolonge en un museau. pointu. La
bouche est garnie de dents- plates et très-serrées j:
les nageoires ventrales sont situées près de l’anus
et divisées en deux parties inégales. La queue
•est trèsdongue , up peu aplatie en dessous et garnie
en dessus de deux petites nageoires dorsales,
terminée par une caudale. -Ce poisson fréquente
les zostères et les caulinies qui fleurissent dans
nos mers. Sa chair est bonne et savoureuse. Son
poids va.jusqu’à dix kilogrammes. *
12. R . P onctuée. N. R, Punctaba: N. ( Miraglet. )-
R. Aculeata, nigro virescens, albo maculatayfuscocjuepunctaba
;cauda âvptèra, brifarïàrh àcûleaba.
La partie supérieure de çette raie f encore inconnue
des naturalistes , est d’un gris verdâtre ,
parsemée de grandes et de petites taches blanches
arrondies et de plusieurs séries tortueuses de
points obscurs, placés symétriquement. Son museau
est peu avancé, garni d’aiguillons qui se
divisent et forment plusieurs rangs autour de
la nuque , et qui s’éténdent sur le dos jusqu’aux
nageoires. Les yeux sont petits , argentés , avec la
prunelle noire : ils sont surmontés de piquans ,
ainsi que lès bords des évents. Le dessous du
corps est d'un bleu ^rougeâtre s| ' là bouche est
relevée au milieu , lés mâchoires garnies de plusieurs
rangées de dents obtuses , les nageoires.
ventrales dentelées. La queue a des pointes à sa
base : elle est aplatie en dessous et couverte en
dessus de trois rangs d’aiguillons| garnie de deux
nageoires dorsales vers le bout qui se termine
presqu’en pointe. '
La longueur du corps de ce cartilagineux est
d’un décimètre et demiqsa largpur, de deux décimètres
environ. On le pêôhe sur nos rivages,
aux mois de mai et de juin. Sa chair est fort
'bonne.
R E M A R Ç CTE S „:
Les raies dont je viens de donner la description , se; pêchent
pendant toute l’.année sur nos rivages , et n’aiment pas sans
doute à parcourir l’immensité des mers. La plupart vivent
au fond de^’e^u , à demi-ensevelies dans la vase charriée par
nos rivières, .D’autres cachées au milieu des fucus et des
zostères, y font la recherche des vers et des zoophytes mous
dont elles font leur nourriture habituelle. C’est dans le printemps
et en été que les femelles s’approchent des côtes pour
venir y donner naissance à d.e très-petits individus éclos dans
l’intérieur dé leur, corps. Le nombre de ces foetus varie de deux
à quinze. Ce n’ est qu’après la sortie de ces foetus que les enve-
loppes quadrangulaires de matière cognée qui formoient de
véritables oeufs, sont expulsés et viennent échouer sur nos bords.
Les petites raies nagent aussitôt qu’elles sont nées, et vont
elles-mêmes a la recherche de f leur nourriture.