■VÎij PREFACE.
tions curieuses. J’eus soin de les décrire
methodiquemept, de faire dessiner les
plus rares, d’en conserver un grand
nombre et de me procurer tous les ren-
èeignemens qui pouvoient intéresser
dans leur histoire. Lorsque mon travail
fut rédigé , je hasardai de l ’adresser
à l’Institut de France, qui daigna
l’honorer de ses suffrages dans un
rapport très-flatteur1. L’accueil favorable
fait à cet écrit me décida à le publier;,
et à envoyer à Paris, pour être déposés
dans les galeries du Muséum d’Histoire
naturelle, les poissons les plus curieux,
et surtout ceux que je crois avoir le premier
décrits, afin de donner par là plus
de confiance et d’authenticité à cette
partie de mes recherches.
Avant de livrer l ’ouvrage à l’impression,
je, crus devoir encore m’éclairer
des conseils de l’auteur de la Zoologie
analytique qui, après avoir témoigné
quelque estime pour ce travail,a bien
voulu se donner la peine de revoir mon
manuscrit et d’en surveiller l’impression.
1 Ce rapport, en date du lundi 20 mars 1809 , a dté
fait par MM. Je comte de Lacépède , et le chevalier.
Geoffroy S. Hilaire.
CONSIDÉRATIONS
Sur la situation physique du département
des Alpes Maritimes, la nature de ses
cotes r les diverses habitations des pois-
sons, les pêches qui s’y exercent: indication
de Vordre suivi dans cet ouvrage.
L e département des Alpes Maritimes comprend
l’ancien comté de Nice, la principauté de Monaco
, et une petite partie des états de Gênes | il
est borné et protégé au nord et à l’ouest par de
très-hautes montagnes, parsemé de lacs, traversé
de plusieurs rivières et baigné au sud-est
par la mer Méditerranée. Cette, situation donne
à ce pays le singulier avantage de présenter ,
dans des espaces très-rapprocbés, les productions
des climats septentrionaux et celles qui
embellissent les régions équatoriales.
Le Pic deFenestre, dont le sommet s’élève
à deux mille trois cents mètres au-dessus du
niveau actuel de la mer, est au nord de ce dé