pointa du poids de quatre cent soixante-huit
myriagràmmes.
Le nombre des poissons que j’ai observes,
comme provenant de la mer de Nice, s’élève
à trois cent quinze , parmi lesquels quatre-
vingt-huit espèces qui n’avoient jamais été décrites
par les ichthyologistes, ainsi qu’une cinquantaine
de variétés. J’ai reconnu aussi que nos
plages nourrissoient beaucoup de poissons que
les auteurs avoient annonce habiter les mers
d’Amérique, d’Afrique et de la Norwège, et
plusieurs autres dont on n’avoit point jusqu a
présent indiqué la patrie. J’en aurois encore pu
mentionner un phis grand nombre, dont nos pêcheurs
commissent les noms vulgaires, et qu’ils
m’assuroient avoir pris sur nos rivages j mais je
me suis fait un devoir de ne parler dans cet
ouvrage que de ce que j ai vu et pu examiner
moi-même.
Comme fai souvent eu occasion, en traitant
des espèces, d’indiquer d’une manière générale
les procédés à l’aide desquels on parvient à se
les procurer, j’ai cru devoir placer à la tête de
cette Histoire, quelques détails sur les principales
pêches mises en pratique par nos marins. Je
vais faire ici l ’énumération de celles qui sont le
G É N É R A L E S . xvij
plus usitées dans le département des Alpes-Maritimes;
i°. La Savega : c’est un long filet, formé
d’une grande poche ,ou manche , garni sur les
cotés de deux ailes auxquelles on attache de
longues cordes , pour en tracer une vaste courbe
dans la mér, et le retirer peu à peu sur le rivage.
On prend de cette manière tous les poissons
qui s’approchent des côtes. Le temps le
plus favorable à cette pêche est le printemps et
l’automne.' La grande aissaugue, décrite et
figurée dans le Traité des pêches, de Duhamel,
§. II, ch. V I , pl. xliij, fig. 1 et 3 , donne une
très-bonne idée de ce filet.
a0. La JBughiero : c’est un grand filet qu’on
jette le soir à la mer, de manière à le faire
plonger horizontalement. On le laisse toute la
nuit dans le même lieu, et le matin on vient
le soulever., pour surprendre ainsi les poissons
voyageurs, tels que les gades sey, les caranx
trachures, etc.
3°. Le Sourin : c’est une sorte de tramail dont
les mailles simples sont proportionnées à la grosseur
des poissons qu’on y veut arrêter. On se
sert de bateaux pour le tendre pendant la nuit,
sur une très-grande étendue, d’après la con •
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