la première est une grosse corde terminée
par des fils de laiton tordus et recuits, qui
retiénnent un grès haim, lequel peut arrêter
des squales du poids de quarante myriagram-
mes. La corde de la seconde et les tresses de fil
de laiton sont moins grosses : on y prend les
chimères, les raies, lés pomatomes. La troisième
et la quatrième sont encore plus petites,
et on les amorce pour les trigles , les gades ,
les lépidolèpres, les zéès ,\etc,
1 2°. Les Nances ou Nasses, sortes de cages
d’osier, figurées à peu près comme nos souricières
; mais qui diffèrent beaucoup entr’elles
pour la forme et la grandeur , où les murènes,
les lutjans , les labres, les spares, les mu-
rénophis , entraînés par le besoin , pénètrent
sans précaution et se trouvent retenus, quand
ils veulent sortir, à cause des pointes intérieures
dirigées à l’orifice de ces sortes de paniers.
Il faut ajouter à ces divers genres de pêche,
la ligne flexible, la corde flottante garnie d’haims,
le trident et quelques autres engins et procédés
beaucoup moins usités que ceux dont je viens
de parler.
J’ai cru que je ne devois rien négliger de ce
qui pouvoit intéresser les naturalistes, dans, la
g e n e r a l e s ; XX)
description que j’ai faite des espèces; mais je
me~ suis occupé également ■ de 1 instruction
des gens du monde. J’ai toujours indiqué
Futilité dont peuvent être les poissons que j ai
fait connoitre, soit sous le rapport des alimens
qu’ils nous procurent, soit à cause des substances,
que les arts peuvent en obtenir. J ai
regardé également comme un objet important
d’indiquer le passage périodique des espèces
dans nos contrées, comme une époque remarquable
dans leur histoire , et dans Fespoir que
le commerce y trouveroit un avertissement
utile pour ses pêches et ses spéculations.
La distribution méthodique qui m’a paru
lier les idées de la manière la plus lumineuse,
et que j’ai adoptée de préférence par ce motif,
a été celle du grand ouvrage de M. de Lacé-
pède sur les poissons : elle ouvre, d’ailleurs,
un champ plus vaste à l’imagination ; on y
trouve l’avantage de pouvoir placer sans peine,
dans le rang que ce grand ichthyologiste leur
auroit assigné, et qu’il semble lui-même avoir
pressenti, des espèces qui ont été inconnues
jusqu’ici.La table méthodique des genres, placée
à la suite de ce discours, donnera une idée claire
de cette méthode, et facilitera beaucoup les recherches.