observe, en general, que dans les parages qui
correspondent aux plaines, les eaux sont très-
basses , et qu’au contraire elles selëvent excessivement
au bas des montagnes, en raison“
de la hauteur de ces dernières. C ’est ainsi que
sur les côtèS de San-Remo, de Yentimiglie, de
Bordighiera, la mer est peu profonde ; qu à
Menton, à Monaco, elle descend à cinq cents
mètres ; que vers Villefranche on en trouve
douze cents; qu’on en rècoùrioit deux mille dans
l’anse de Nice; et quelle semble, enfin »' incommensurable
dans le* lointain de Bâussi-
Roussi. J
Ces grandes profondeurs sont henssces de
rochers et ne sont fréquentées que par les
Squales, les Batistes, les Chimères, les Xt-
p h i a s les G ades, ^ Caranx , les Ceritra-
notes, les Lépidolèpres, Xzs T r ig le s^ s Centrosomes,
les Holocentres, ley Bodians,
les Te'tragonures, les Pomatomes.
A cent mètres de profondeur, en avançant
vers la terre, le fond de la mer est recouvert
de fange et de limon, séjour impur des R a ies,
des Lophies, des Cépoles, des Zdes, des
Pleuronectes, des Oligopodes, enfin de tous
les poissons à chair molle et baveuse.
En continuant de s’élever à cent cinquante
mètres de profondeur, à peu près , la végétation
se manifeste: les algues, les caulinies, les
ulves, les conferves, les varecs et les zoophytes
qui tapissent ce séjour, y appellent les
Ophidies , les Stromatëes, les Murènes, les
Uranoscopés, les Vives, les S cor p ênes, les
Périste'dions, les Labres, les Spares , les
Lutjans, les Esoces , les Mure'nophis, etc.
Viennent ensuite les rochers du rivage, où
les Syngnathes, les Centrisques, lesBlennies,
les Batrachoides, les Gobies, les Notoptères,
font leur demeure accoutumée.
Enfin les belles plaines de galets et de sable,
où se nourrissent les Lëpadogastères, les s4m-
modytes , les- Callionymes, les Le'pidopes ,
les Gymnètres ,\es Osmères, les- Scombre'*
soces , les /Argentines, des /tihérines, les
Stoléphores , H|s M ugils, les Clupées et les
Serpes.
; Les cétacés qui visitent nos rivages sont: les
Baleinoptères, les Rorquals, lés Dauphins,
le Marsouins, Y Orque, lesiPhysétères, et
quelquefois même le Cachalot macrocëphale.
On prit dans notre mandrague, au mois de
décembre 1787 , un Baleinoptère museau