Muséum, tom. X I I I , fig. i 5 , sous le nom âe
muroenophis unicolor.
4. M. Sourcière. N. M. Saga. H'. ( Masca. )
PI. x r fig. ,39 «le cet ouvrage.
M. Corpore serpentijormi,rostro longissimo ; maxilla
superiore longiore ; capite depresso.
U n des caractères particuliers dé det apóde ,
encore inconnu des ichtbyologistesyest la prolongation
de la mâchoire supérieure , qui avance
assez sur l'inférieure , pour que le museau ait
une parfaite* ressemblance avec le bec de Vatihinga*
L e corps de cette espèce est épais , arrondi , et diminué
insensiblement jusqu’à la queue. Urx brun
cbatain, varié de b leu , de gris et de rouge le colore.
L a tête est aplatie, d’un bleu de plomb ; là
bouche est très-ample $ les yeux situés à sa base,
sont ovales, obscurs , avec l ’iris argenté et la pru‘-
nelle bleuâtre. Les mâchoires sontrougeâtres ; la
supérieure est garnie de trois rangées de dents inégales
et nombreuses 5 celle de dessous n ’en a que
deux rangs droites et aigues. Le gosier est lisse £
^ouverture branchiale est garnie en dessus de
quatorze petits trous qui laissent suinter une humeur
glaireuse. L a ligne latérale est formée de
chaînons entrelacés et arrondis , parsemée à son
origine de petits pores. Les nageoires sont grandes
et é l e v é e s , nuancées de bleu d’outre-mer. La dor-
Sale , qui commence à un décimètre de la pointe
du museau , se réunit à la caüdale , et contient
trois cent dix rayons J l ’anale en a deux cent
quarante ; la caudale se termine en une pointe
très-longue. La longueur de cette murénophis est
de huit décimètres. .Sa chair est blanche, d’une
odeur très-forte. Sa femelle fraye en ju ille t..
B JE M Jit K Ç V JE S ,
Cet ordre de', poissons a le plus grand rapport avec les
apodes du genre rÉndrène. Ce. sont les mêmes moeurs , les
mêmes habitudes , les mêmes, cpnformatiops. l e défaut des
nageoires pectorales , et les appareils incomplets des organes
dé la respiration ont pu seuls exiger cette'séparation, qui
*V«st commode que comme moyen d’étude. Toutes les espèces
de ce genre sont très-redôdt^f deÿ pêçhénrs, qui de les saisissent
quïaved1 ïes;'plus grandes précautions , craignant, leurs'
blessures ? lesquelles semblent en effet être souvent envenimées à,
cause des déchirures nombreuses que font dans une même
plaie leurs ‘dents acérées, et iirégulières. Ce sont là en effet
les principaux moyens de défense de ces poissons , avec leur viscosité
qui les fait facilement sé glisser partout et se soustraire
ainsi à la voracité- de- beaucoup d’autres espèces mieux avantagées
sous le -rapport de la force ÿ t de l’agilité. '