fai-.' inrmeiivp des ailes, tandis qu" à b face exuiiieure, elles
lireiil sur le bran-ro.igeâtre qi.i cliangc Kiieoii' un lilaiie sur
les pennes siilém-ures. I.es bandes cloires de U queue, dont
on compte jusqu'il qiiaioi-ze ou quinze, offi'pnt nne teinte plus
sale que les taela-s du dessus du corps, et pHcs soni couvertes,
iiotainnient vers le eeiitiv, de noiiibi'euses pelitoe ladies conlluenips
d'un brnn pàle, Ces bandis étant asseï larges, la
teinte foncée parait sur la queue en forme de bandes élroites,
tantôt continues, tantôt opposées, quelquefois en arc ou eu
croissant, el plus foiicies vers l'extrémité de la queue qui est
d'un blanc plus ou moins sale. Ua face inférieure de la queue
est comme d'ordiiioire beaucoup plus pâle que la supérieure.
Les petites couvertures iiiféi ieurcs des ailes offrent des laeltes
longitudinales foncées; les moyennes couvertures sont ornées
de laebes claires, quelquefois de forme orbieulaire ou ovale,
et ces laches prennent une forme Iransvcrsale sur les grandes
couverlut-es. couleur du fond des parties inférieures de
l'oiseau est un blatte plus ou moins put-, et ornée de tacbes
couleur de scltisle foncée tirant sur le brun. Ces taches, en
foinre de fines raies longitud inai es sur le metilou et lagotee,
in-enuenl sur le devant du cou et sur les plumes qui reeou-
M-ent la région du jabot, la fornic de taches étroites mais d'égale
largeur dans toute leur étendue; surla poitrine el le venire,
ees tacbes sont très étroites à la base, mais elles s'élargis-
.<ent vers l'extrémité des plumes pour y parailrc en forme de
tacbes en larmes ou eti gouttes; elles offrent une teinte assez
foncée sur les ¡.lomes des flancs, oit elles sont vers ie haut
en forme de coeur, vers le 1MS en forme de lozange s'ap)>roclunt
plus ou moins parfaitement de celle lies bandes trans^•ersales.
fies taches transversales en guise de bandes mais serrées et
peu foncées, se voient également sur les pbtmes des jn.ribes;
enfin, les tacbes des couvertures inférieures de la queue offrent
peu d'étendue, elles sont peu i.on.bre.ises, en forme de louange
et elles se prolongent souvent le long des tiges en guise de fines
raies foncées.
l,e véritable gerfaut ayant toujours été confondu avec les espèces
voisines de faucons de grande mille, il est très iliiricile
d'en lixer d'une manière rigoureuse les synonymes. Il suffira
par conséquent de rappeler ce que nous avons dit à ce sujet
l'article du faucon blanc, Belis.irius t) est le premier qui ail
iiidiijué quelques-uns des principaux caractères du gerfaut, en
l ousiatam que ce faucon olîre des teintes plus foncées et qu'il
fst d'une Inille moins forte que ceux que l'on apporte d'Islande.
Le Uüi a) olisene à jtistc titre que les gerfauts de Norvège
«un uu-cbanis, tant entre eux qu'envers les autres lançons.
Bris.soii 3) a décrit et représenté un individu adulte du gerfaut
sous le nom de gerfaul d'Islande. Billion en a donné deux
(igiircs, savoir, celle d'un jeune individu sous le nuni de gerfutt
de Norwége 4), et celle de l'adulle simpleme.it .sous le i.oin
5),
6)- •
Nilsson 8) me pamit encore reposer sin- .m jeiuie mâle du getet
il se pourrait bien que le faucon tué en i83a en Lapponie
g), appartint également à cette espèce. Naumann lo)
a probablement établi son Falco gyrfalco d'après une
jeune femelle du vcntable gerfaut; mais ayant rayé de la nmt-
:11e édition de son ouvrage ii) cette espèce, sur les carae-
,res de laquelle il s'était mépris .q), elle fut
raiistes. Il est vi
de l'existence de celte espèce pa
distinguée de tout temps, dirigea
listes siu- cet oiseau qu'il ne connaissai
dans l'impossibilité de dotu
t que Mr. GouhliS),
r des t
oiseau. nulleme
dans la fati
tnCme après qu'ils eurent
faucon cflslande et du faucon blanc. .\yan' vu,
nnerie de la société d'amatems établie en Hollan-
•lombrc de gerfauts vivants, je me suis empressé
d'introduire dans le catalogue méthodique ('4) cet oi.seau, doni
aujourd'bui j'ai tâché de prouver la dilîërenee a\ce les espè-
Le mot de gerfaut, pris ju.squ'à présent, pour ainsi dire,
dans une acception générique, vu que l'on comprenait sons
ce nom le.s trois race.i ou espèces de grands faucousdu nord,
a clé réservé par nous, à l'exemple des fauconniers modernes,
poitr le véritable gerfaut de Norvège. L'étyinologie de ce mot
de gerfaut ou plutôt de celui de Gyrfalco, a donné lieu ii bien
des dist^ussiotts. T.'enipereur Frédéric II i5) dit très uaïvemetil:
«cet oiseau se nomme Girofalco du grec Hiero, ce qui signifie
iacré, d'oit le mot Gerofalco; ou du grec Kyrio, ce qui
signifie seigneur, d'oii le mol Kyrofalco, c'est h dire, faucon
seigneur. .Mbert le gi-and i6) veut cjue le tnot de Gyi-ofalo
soit dérive du latin gyi'are (lournoyef), parce ([lie, dit-il, cet
oiseau, en pourstiivanl sa proie avec activité, s'élève en tournoyant
longtemps. Gessncr 17) émet l'hypolhc.ie ipte le mot de
Cyrofalcus pourrait dériver du grec llerodias on de l'ilaiien
Agiroue, mois qui signifient l'un el l'autre béron. .\ldrovande
18) s'étend fori au long à ce sujet, mais il legarde toutes
ces conjectures comme inexactos; le mot de Gyrfalco est, suivaut
lui, .l'origine tu desque et es 1 dérivé de l'aMcniaiid Geyei,
ce qui signifie «vautour., supposition ad.qHéc par pbisi<ui>
savants, entre antres p.ir Bullmi. Hclon 19) va plus loin encore
en disant:» nous eussions cru, (pie le Gerfaull deust avoir esté
plus tosi nommé du nom de Vautour (Gyps) el d'un Faulcon
(Falco), et ipi'on eu.sl (bl GypsfaU-us. . Mr. de Hammer îo).
ayant ti-ouvé ilans des il ic lio una i res persans (]ue le niàle du
faucon blanc s'appelle dans celle langue . nseboure-Uis », est
d'avis <|ue le nom allemand de OHidke dériv.- du mol persan
jusqu'au Levant 1), il se pourrait bien que ces peuples ent-niéiiu's
leur eussent impose le nom qu'ils portent encore aujourd'hui,
n'aiMeuis,on trouve en boilandais des compositions .midogues
à c elles de gerfaut ou plutôt de «giervalk» comme ])ar exemple
celle de • gimwaluwe• (martinel), de «gierbrug» (pont-volant),
(-le,; mais dans ces mots la syllabe de <gier» dérive évidemment
du *erbe ugieren«, qui a du reste en hollandais un grand nombre
de significations diverses, comme par exemple, celles de pousser
des cris aigus, d'accaparer ou d'amasser ardemmeni toutes sortes
d'objets, de voler, de se lancer ou de se jeler rapidement et en
travers vers quehpie endroit ou d'un côté à l'autre, d'aller à pas
cbancelaiils comme des gens ivres, elc,. Quoiqu'il en soit, ce mol
de gerfaut a éprouvé bien des tno di fica lion s en pass-iiit dans les
dilTérentes langues de ri£urape. Certaines ordonnances du roi
Cbrisliern III que j'ai sous les yeux et qui datent du seixième
siècle, portent Giervalk ou Gicrrcfell. Dans les ordonn.mces de
l'em,.er(,nir Charles Va) et du comte de Uiceslerî), ce mol est
écrit en hollandais «geervalk», Merula lui-même i) a «gijervalk«
cl actuellement on écrit eu holUndois igiervalk». En allemand
on dit, tantôt GerCilke, comme le porte l'ordonnance de l'empereur
Maximilien 5), lanlùt Gierfalke 0<i Gyrfalke; les naturalisles
modernes de celle nation ont pi'éfcr(! écrire Gcietïalke. Les auteurs
italiens ont ordinairemenl »giniQdcoiie», on quelquefois
.zicifaho», comme par eseniple l'ouvrage de Marc l'aul et d'àu-
Ires ouvi-ages ilaliens écrits dans l'ancien dialecte vénitien, où
le Z est toujours stdislîlué au G el an G, quand ces consonnes
sont suivies des voyelles li el I. L'empereur Frédéric en laliiiisatil
ce mol, écril Girofalco, Crescenlius Gyrfalco, .Vlbcrl le
grand Gyrofalco, Ges-sner Hierofalcbus; les Iraduelimis latines
de .Marc Paul ont souveni Grifalco. En anglais on dit .lerfalcon,
ou simplement Jer, el au diminutif, Jerkin, nom employé pour
r le li erfaui
Le véritable gerfaut n'a été observé jusqu'à présent, jiendant
l'épotpte de la propagation, que sur les alpes do la ÎNorwége.
C'est évidemment l'espèce (pie Fr, Uoie 6) a rencontrée en
1H17, hn-sde son voyage dans celle contrée, et doni il rapporte
!S i.our ,m pagne
dans Icui-s migi-alions jus([ue sur les bords de la mer les plarniig
ans, doni elle lait s.i principale nourriture. Les liabitanLs
de la Nor«ége ayant assui-é ù Mr. Doie .¡u'il n'exisle dans leur
l)a\s, ni faucons blancs, ni faucons blanchâtres, cl le.« fauconniers
n'apporlanl jamais de ce pays que le véritable gerfaut,
peut guère douter que lotis les grands faucons .pii hal'Ilnil,
suivant .\ilssoti 7), le.s hautes moulagiies de la Noruége
cl de la .Suède, apparliennent à celle espèce du gerfaut. Ce sacousiale
<giie les jeunes de l'ainn'r ipiilleni en hiver les
iiioiUagnc,>i el viennent .alors visilor les autres parties de la Suède
rt même la Suède méridionale. Nos liuiconuiers. eu allani prendre
ce.
oujou.> e Dovi
held; I s il parait que ce ne
cul dans les lilet.s. (
b Ib.llaiule, où nos
(le jeunes individu»
e les j.
quilleni pas iuh» dislances considérables leu r demeure liabil nelle.
Ia'.s naturalistes ayani négligé d'étudier les mtcurs du gerfaut
à l'clat sauvage, on ne [lo.viède point de détails relatifs ani, habitudes
et à la jimpagalion de cet oiseau. En caplivilc, on olisene
qu'il diffère beaucoup, par rapport à son caraclère, des faucons
blancs el d'Islande; il est quinteiix el obstiné, revécbc cl quelquefois
méchant au degré d'atMquer les autres faucons de quelque
espèce <[u'ils soieiil, on de fondre, cptand on le fait voler en
compagnie, sur son camarade, au lieu de poui-suivre le gibier.
On emploie le gerfaut pour Vc même genredecbas.se que les
deux autres grands faucons du Nord; mais le tiercelet de gerfaut
est Irop petit et par conséquent Irop faible |>our le vol du lièvre
ou du lapin.
Avant de terminer fhisloire de cet oiseau, nous fiM-ons observer
qu'il parait exister dans plusieurs parlies de l'Asie des faucons
très semblables au gerfaut. \ celle calégorie ap¡>art!cnncnl les
grands faucons de l'Uural el de l'/VItaï, connus seutement |iar les
indications de Pallas 8), qui se borne à observer ijue les faucons
de ces montagnes re.wemblent en tout poini an grand faucon <iu
Nord, mais qu'ils olfient oidi liai re ment des teintes plus foncées.
On a encore observé dans plusieurs aulres parties du monde des
faucons (pii présenleiU, ii l'ùge adulte, de.^ teintes assez semblables
à celles du vieux gerfaut, qui ne paraissent pas non plus s'éloigner
de celle espèce par lein- organisation, ni ()ar les ¡irofiortioiis
relatives de leurs parties, mais (pii ne sont guère d'une
taille plus forte que le lauier ou le sacre. Tels sont le Falco byj>oleucus,
déeouverl i la Nouvelle Hollande par Mr. Gould, mais
dont on ne conn.iil nialheurensemeni qu'un seul individu à l'âge
.adiillc [)}; puis un faucon encore inédit du Mexique, dont on voit
un individu adulte au miisce de Iterlin, où l'espèce porte le nom
de Falco mexicanus: oiseaux peti connus, mais qui mérilciit de
fixer l'attenlion des voyageurs naUiralislcs.
por
• sacre des fauconniers est un oiseau d'une taille un peu plus
que le limier, et par conséquent intermédiaii-e, sous ce rap
. enliv celle espèce el le gerfaut. Qiianl 11 son plumage, il se
es deux faucons, au jeune âge, par une modilica
li(>n un peu diverse de.s teintes, el prce (pie les deux pcnn..
bandes claires; i, l'âge adulte, il s'éloigne de tous les aulres fan
cons i-evèlus de leur livrée parfaite, en ce que son plum.-ige, sem
blabic cebii des icunes indi<idus, offre des teintes peu .ngréa
bles, < lacbes II e dessus
corps, ni sur les parties inférieures.
Les ailes de la femelle de cette (ispcee sont longues de .|iialor/
e pouces et demi; celles du màle n'ofrrenl cp.e treize |.o.ice.s
el demi de huigiieui. La (iiieue est de buil pouces el trois quarts
dans la femelle, el de huit pouces dans le màle. U doigt du ml,
beu enliu porte, dans b femelle, un ponce cl onze ligii.^sà deux
pouces, dan,s le màle, nu pouce et huit lignes, U tarse est eniphimé
vei-s le liant de sa ¡«irlie antérieure jusipi'i. b moilié de
sa longiieni-, queue dépasse les aile.-, lorsque celle.-rci sont
pli(-e.s d'un pouce el un ipiart à un pouce et demi.