§. IL David sacré roi.
io. Isaï fit donc venir ses sept fils devant Samuel ; et Samuel lui
dit : Dieu n’en a choisi aucun de ceux-ci.
x i. Alors Samuel dit à Isaï : Sont-ce là tous vos enfans? Isaï lui
répondit : Il en reste encore un petit qui garde les brebis. Envoyez-le
quérir, dit Samuel ; car nous ne nous mettrons point à table qu’il
ne soit venu.
12. Isaï l ’envoya donc quérir,- et le présenta à Samuel. Or il étoit
roux , d’une mine avantageuse, et il avoit le visage fort beau. Le
Seigneur lui dit : Sacrez-le présentement ; car c’est celui-là.
13. Samuel prit donc la corne pleine d'huile, et il le sacra au milieu
de ses frères. Depuis ce temps-là, l ’esprit du Seigneur fut toujours en
David. E t Samuel s’en alla à Ramatha.
§. III. Saill agité du malin esprit. David joue de la harpe
devant lui.
14. Or l ’esprit du Seigneur se retira de Saiil, et il étoit agité du
malin e spr it, envoyé par le Seigneur.
15. Alors les officiers de Saiil lui dirent : Vous voyez que le malin
esprit envoyé de Dieu vous inquiète. -
16. S’il plaît au roi notre seigneur de l’ordonner, vos serviteurs qui
sont auprès de votre personne, chercheront un homme qui sache toucher
la harpe, afin qu’il eh joue lorsque le malin esprit envoyé par lé
Seigneur vous agitera, et que vous en receviez du soulagement.
17. Saiil dit à ses officiers : Cherchez-moi donc quelqu’un qui sache
bien jouer de la harpe, et amenez-le-moi.
18. L ’un d’entre eux lui répondit : J’ai vu l ’un des fils d’Isaï de
Bethléhem, qui sait fort bien jouer de la harpe ; c’est un jeune homme
très-fort, propre à la guerre, sage dans ses paroles, d’une mine avantageuse,
et le Seigneur est avec lui.
19. Saiil fit donc dire à Isaï : Envoyez-moi votre fils David, qui
est avec vos troupeaux.
20. Isaï aussitôt prit un âne qu’il chargea de pain, d’une bouteille
de vin et d’un chevreau, et il les envoya à Saiil par son fils David.
21. David étant venu trouver Saül, il se présenta devant lui. Saiil
l ’aima fo r t , et il le fit son écuyer.
22. Il envoya ensuite dire à Isaï : Que David demeure auprès de ma
personne ; car il a trouvé grâce devant mes yeux.
23. Ainsi, toutes les fois que l ’èsprit malin envoyé du Seigneur se
saisissoit de Saül, David prenoit sa harpe, et la touchoit de sa main ;
et Saul en étoit soulage et se trouvoit mieux, car l ’esprit malin se
retirait de lui.
C H A P I T R E XVII.
§• I. Goliath épouvante les Israélites.
1. L E s Philistins assemblèrent de nouveau toutes leurs troupes pour
combattre 1 sraël: ils sè rendirent tous à Socho, dans la tribu de Juda,
et se campèrent entre Socho et Azéca, sur les confins de Dommim.
2. Saül d’autre part, elles enfans d’Israël, s’étant aussi assemble's,
vinrent en la vallée du Térébinthe, et mirent leur armée en bataille
pour combattre les Philistins.
3. Les Philistins étaient d’un côté sur une montagne ; Israël étoit
de l’autre sur une autre montagne ; et il y avoit une vallée entre deux.
4. En même temps un homme qui étoit bâtard, sortit du camp des
Philistins ; il s appeloit Goliath ; il étoit de Geth, et il avoit six coudées
et un palme de haut.
5. Il portait sur la tête un casque d’airain ; il étoit revêtu d’une
cuirasse à écaillés, qui pesoit cinq millesicles d’airain ;
6. Il portait sur les cuisses des cuissards d’airain, et un bouclier
d’airain couvrait ses épaules.
7. La hampe de sa lance étoit comme ces grands bois dont se servent
les tisserands, et elle avoit un fer qui pesoit six cents sicles de fer : son
écuyer marchoit devant lui.
8. Cet homme se vint présenter devant les bataillons d’Israël, et il
leurcrioit: Pourquoi vous empressez-vous de donner bataille? ne