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dois pas éteindre moi-même la postérité de ma famille. Usez vous-
même du privilège qui m’est acquis, dont je déclaré que je me prive
volontairement.
g. II. Booz épouse Ruth.
y. Or, c’étoit une ancienne coutume dans Israël entre les parens,
que s’il arrivoit que l’un cédât son droit à l’autre, afin que la cession
lut ferme, celui qui se démettoit de son droit ôtoit son soulier, et le
donrioit à son parent : c’étoit là le témoignage de la cession en Israël,
8. Booz dit donc à son parent : Otez votre soulier; et lui l’ayant
aussitôt ôté de son pied, ^
9. Booz dit devant les anciens et devant tout le peuple : Vous êtes
témoins aujourd’hui que j’acquiers tout ce qui a appartenu à Elimé-
le c h , à Chélion et à Mahalon, l’ayant acheté de Noémi,
10. Et que je prends pour femme Ruth Moabite, femme de Mahalon
, afin que je fasse revivre le nom du défunt dans son héritage,
et que son nom ne s’éteigne pas dans sa famille parmi ses frères et
parmi son peuple. Vous êtes, dis-je, témoins de ceci.
11. Tout le peuple qui étoit à la porte, et les anciens, répondirent :
Nous en sommes témoins. Que le Seigneur rende cette femme qui
entre dans votre maison, comme Rachel et Lia qui ont établi la maison
d’Israël, afin qu’elle soit un exemple de vertu dans Ephrata, et
que son nom soit célèbre dans- Bethlehem !
ia . Que votre maison devienne comme la maison de Pharès , que
Thamar enfanta à Juda, par la postérité que le Seigneur vous donnera
de cette jeune femme!
g. III. Naissance d’Obed.
r3. Booz prit donc Ruth et l’épousa ; et après qu’elle fut mariée ;
le Seigneur lui fit la grâce de concevoir et d’enfanter un fils.
14.. E t les femmes dirent à Noémi : Béni soit le Seigneur qui n’a
point permis que votre famille fût sans successeurs, et qui a voulu
que son nom se conservât dans Israël,
iS.