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L I V R E P R E M I E R . i 53
David vient d'envoyer du désert quelques-uns de ses gens pour faire
un compliment à notre maître, et il les a rebutés avec rudesse.
15. Ces gens-là nous ont été très-commodes, et ils ne nous ont fait
aucune peine. Tant que nous avons été avec eux‘dans le désert, il ne
s’est rien perdu de nos troupeaux.
16. Ils nous servoient comme de m uraille, tant de nuit que de jour,
dans tout le temps que nous avons mené paître au milieu d’eux nos
troupeaux.
17. C’est pourquoi voyez et pensez à ce que vous avez à faire ; car
quelque grand malheur est près de tomber sur votre mari et sur votre
maison, parce que cet homme-là est un (ils de Bé lial, ensorte que
personne ne peut lui parler.
18. Abigaïl prit donc en grande hâte deux cents pains, deux vaisseaux
pleins de vin, cinq béliers tout cuits, cinq boisseaux de farine,
d’o rge , cent paquets de raisins secs et deux cents cabas de figues
sèches. Elle mit tout cela sur des ânes,
19. Et elle dit à ses gens : Allez devant moi, je m’en vais vous
suivre. Et elle ne parla point de ceci à Nabal son mari.
20. Etant donc montée sur un âne , comme elle descendoit au pied
de la montagne, elle rencontra David et ses gens qui venoient dans
le même chemin. ‘
2.1. Alors David dit : C’est bien en vain que j’ai conservé dans le
désert tout ce qui étoit à cet homme, sans qu’il se soit rien perdu de
tout ce qui lui appartenoit, puisqu’après cela il me rend le mal pour
le bien.
22. Que Dieu traite les ennemis de David dans toute sa sévérité,
comme il est vrai que je ne laisserai rien en vie demain au matin de
tout ce qui appartient à Nabal, ni homme, ni bête.
§ . I I I . Discours cPAbigail à D a vidt
a3. Or Abigaïl n’eut pas plus tôt aperçu Dayid, qu’elle descendit
de dessus son âne. Elle lui fit une profonde révérence, en se prosternant
le visage contre terre ;
,24. Et se jetant à ses pieds, elle lui dit : Que cette iniquité, mon
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