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44. Mais Saul donna Michol sa fille, femme de DaVid , à Phalti,
fils de La ïs , qui étoit de Gallim.
C H A P I T R E X X V I .
§. I. C eu x de Z ip h découvrent à S a u l le lieu où va D a v id .
1. C ependant ceux de Ziph vinrent trouver Saiil à Gabaa, et lui
dirent : David est caché dans la colline d’Hachila, qui est vis-à-vis du
désert.
2.. Saiil aussitôt prit avec lui trois mille hommes choisis d’Israël, et
alla chercher David dans le désert de Ziph. 3. Il campa sur la colline d’Hachila, qui est vis-à-vis du désert, sur
le chemin : David demeuroit alors dans ce désert. Comme on lui dit
que Saiil l ’y venoitchercher,
4. Il envoya des gens pour le reconnoître, et il apprit qu’il étoit
venu très-certainement. 5. II partit donc sans bruit* et s’en vint au lieu où étoit Saiil ; il
remarqua l’endroit où étoit la tente de Saiil, et Abner, fils de Ne r ,
général de son armée. E t voyant que Saiil dormoit dans sa tente, et
tous ses gens autour de lu i,
6. Il dit à Achimélech Héthéen, et à Abisaï, fils de Sarvia, frère
de Joab : Qui veut venir avec moi dans le camp de Saiil? Abisaï lui
dit : J’irai avec vous.
§. 11. D a v id empêche que Von ne tue Saiil,
7. David et Abisaï vinrent donc la nuit parmi les gens de Saiil ; et
ils trouvèrent Saiil couché et dormant dans sa tente : sa lance étoit à
son chevet fichée en ter re, et Abner avec tous ses gens dormoient
autour de lui.
8. Alors Abisaï dit à David : Dieu vous livre aujourd’hui votre ennemi
entre les mains; je m’en vais donc le percer avec ma lance d’outre
en outre d’un seul coup, et il n’en sera pas besoin d’un second.
9. David répondit à Abisaï : Ne le tuez point; car qui étendra la
main sur le christ du Seigneur, et sera innocent?
t°-. Et il ajouta : Vive le Seigneur ! A moins que le Seigneur ne
Frappe lui-même Saiil, ou que le jour de sa mort n’àrrivè , ou qu’il
ne soit tue dans une bataille, i l ne mourrct point.
11. Dieu me garde de porter la main sur le christ dii Seigneur !
Prenez seulement sa lance qui est à son chevet, et sa coupe, et
allons-nous-en.
12. David prit donc la lance et la coupe qui étoient au chevet de
Saiil, et ils s’en allèrent. Il n’y eut personne qui les vît, ou qui s’éveillât
; mais tous dormoient, parce que le Seigneur les avoit assoupis
d’un profond sommeil.
13. David, étant passé de l ’autre côté, s’arrêta sur le haut d’une
montagne qui étoit fort loin, y ayant un grand intervalle entre lui
et le camp.
14. Il appela de là à haute voix les gens de Saiil, et Abner fils de
N e r , et il ajouta : Abner, ne répondrez-vous donc point ? Abner répondit
: Qui êtes-vous qui criez de la sorte > et qui troublez le repos
du roi ?
15. David dit à Abner : N’êtes-vous pas un homme de coeur? et y
a-t-il quelqu’un dans Israël qui vous soit égal? Pourquoi donc n’avez-
vous pas gardé le roi votre seigneur? car il est venu quelqu’un d’entre
le peuple pour tuer le roi votre seigneur.
16. Vous n’avez pas bien agi en cette rencontre. Je jure par le Sei^
gneur, que vous méritez tous la mort, pour avoir si mal gardé votre
maître qui est le christ du Seigneur. Voyez donc maintenant où est
la lance du roi et la coupe qui étoit à son chevet ?
§. III. Saiil reconnoît Vinnocence de David.
17. Or Saiil reconnut la voix de David, et il lui dit : N’est-ce pas
là votre voix que j’entends, mon fils David ? David lui dit : C’est ma
voix, mon seigneur et mon roi.
18. Et il ajouta : Pourquoi mon seigneur persécute-t-il son serviteur
? Qu’ai-je fait? de quel mal ma main est-elle souillée ?
19. Souffrez donc; mon seigneur et mon ro i, que votre serviteur
vous dise cette parole : Si c’est le Seigneur qui yous pousse contre