15. Ils y altèrent pour y demeurer ; et y étant entrés, ils s’assirent
en la place de la ville, sans qu’il y eût personne qui voulût les retirer
et les loger chez lui.
16. Mais il vint enfin un vieillard qui retournoit des champs sur le
soir après son travail, qui étoit lui-même de la montagne d Ephraim,
et qui demeuroit comme étranger en la ville de Gabaa. Or les hommes
de ce pays-là étoient enfans de Jémini.
17. Ce vieillard levant les yeux, vit le lévite assis dans la place de
la ville avec ce petit meuble qu’il portoit ; et s adressant à lu i, il lui
dit : D’où venez-vous, et où allez-vous ?
18. Le lévite lui répondit : Nous sommes partis de Bethléhem qui
est en Juda, et nous retournons en notre maison, qui est au côté de
la montagne d’Ephraïm, d’où nous étions allés à Bethlehem ; nous
allons maintenant à la maison de Dieu, et personne ne nous veut recevoir
chez lu i ,
19. Quoique nous ayons de la paille et du foin pour les ânes, et du
pain et du vin pour moi et pour votre servante, et pour le serviteur
qui est avec moi. Nous n’avons besoin d’aucune autre chose que de
logement.
30. Le vieillard lui répondit : La paix soit avec vous ! je vous donnerai
tout ce qui vous sera nécessaire ; je vous prie seulement de ne
point demeurer dans cette place.
§. III. Crime des habitans de Gabaa.
2i. Les ayant donc fait entrer dans sa maison, il donna a manger
aux ânes ; et après qu’ils eurent lavé leurs pieds, il les fit mettre à
table, et leur fit festin.
££. Lorsqu’ils faisoient bonne-chère, et que mangeant et buvant
ils donnoient quelque soulagement à leurs corps lassés par le travail
du chemin, il vint des hommes de cette v ille , qui étoient des enfans
de Bélial, c’est-à-dire, sans joug ; et environnant la maison du vieillard,
ils commencèrent à frapper à la porte, en criant au maître de la mai-
son, et lui disant : Faites sortir cet homme qui est entré chez yous ,
afin que nous en abusions.