L E S K O I S ,
îso. Saül tomba aussitôt, et demeura étendu sur la terre ; car les
paroles de Samuel l ’aydient épouvanté, et les forces lui manquoient,
parce qu’il n’avoit point mangé de tout ce jour-là.
a i La magicienne vint trouver Saül dans ce grand trouble ou U
étoit, et elle lui dit : Vous voyez que votre servante vous a obéi, que
j’ai exposé ma vie pour vous, e t que je me suis rendue à ce que vous
avez désiré de moi ;
sa. Ecoutez donc aussi maintenant votre servante, et soutirez que
je vous serve un peu de pain, afin qu ayant mange, vous repreniez
vos forces, et que vous puissiez vous mettre en chemin.
2.3. Saül la refusa, et lui dit : Je ne mangerai point. Mais ses serviteurs
et cette femme le contraignirent de manger , et s étant en n
rendu à leurs prières, il se leva de terre, et s’assit sur le lit.
2\. Or cette femme avoit dans sa maison un veau g ras, qu e e a a
tuer aussitôt ; elle prit aussi de la farine, elle la pétrit, et elle en t
des pains sans levain,
s 5. Qu’elle servit devant Saül: et ses serviteurs. Après donc qu ils
eurent mangé,ils s’en allèrent, et marchèrent toute la nuit.
C H A P I T R E X X I X .
§. I. David se dispose au combat.
i . O a , toutes les troupes des Philistins s’étant assemblées a Apbec ,
Israël vint aussi camper à la fontaine de Jezrahel.
a. Les princes des Philistins marchoient à la tête de leurs troupes
distribuées par compagnies de cent hommes et de mille hommes ;
et David accompagné de ses gens étoit à l ’arrière-garde avec Achis.
3. Alors les princes des Philistins dirent à Achis : Qu’est-ce que
c’est que ees Hébreux-là? Achis répondit aux princes des Philistins :
Est-ce que vous ne connoissez pas David, qui a étéserviteur de Saul,
roi d’Isaël ? Il est avec moi depuis plus d’un an , et je n’ai trouvé rien
à redire en lu i, depuis le jour qu’il est passé parmi nous, jusqu’aujourd’hui.
4. Mais lçs princes des Philistins se mirent en colère contre lu i, et
lui dirent : Que cet homme-là s’en retourne, qu’il demeure au lieu ou
vous l’avez mis, et qu’il ne se trouve point avec nous à la bataille,
de peur qu’il ne se tourne contre nous quand nous aurons commence
à combattre. Car comment pourra-t-il autrement appaiser son maître,
que par notre sang ?
5. N’est-ce pas là ce David, à qui ceux qui dansoient disoient dans
leurs chants de réjouissance : Saül en a tué mille, et David dix mille ?
6. Achis appela donc David , et lui dit : Je vous jure par le Seigneur,
que pour moi je ne trouve en vous qu’une sincérité et une
fidélité toute entière dans la manière dont vous vous êtes conduit à
l ’armée, et dans toutes les démarches que vous avez faites dans mon
camp, et que je n’ai rien trouvé de mauvais dans vous, depuis le temps
que vous êtes venu auprès de moi jusqu’aujourd’hui ; mais vous n’agréez
pas aux princes.
7. Retournez-vous'-en donc, et allez en paix, afin que vous ne blessiez
point les yeux des princes des Philistins.
§. I L D a v id s9en retourne sans avoir combattu.
8. David dit à Achis : Qu’ai-je donc fait, et qu’avez-vous trouvé en
moi, qui suis votre serviteur, depuis le temps que j’ai paru devant
vous jusqu’à ce jour, pour ne me permettre pas d’aller avec vous, et
de combattre contre les ennemis de mon seigneur et de mon roi ?
9. Achis répondit à David : Il est vrai que pour moi je vous estime
comme un ange de Dieu ; mais les princes des Philistins ont résolu
absolument que vous ne vous trouveriez point avec eux dans le
combat.
10. Demain donc tenez:vous prêt dès le matin, vous et les serviteurs
de votre maître qui sont venus avec vous; levez-vous la nuit,
et quand le jour commencera à paroître, allezrv.ous-en.
11. Ainsi David se leva avec ses gens pendant la nuit, pour partir
dès le matin, et pour retourner au pays des Philistins ; et les Philistins
marchèrent à Jezrahel,