: Pour qu’un, troupeaud’oies privées profpère Sç s’augmente
par une prompte multiplication,. fl faut, dit Columdle, que le
nombre des femelles fort triple de celui des mâles; j£o^; Aldro-
yande en permet fix à chacun & Fufageordinaïre dans: nos
provinces eft de lui en donner au-delà de douze & même juf-
qu’à vinghij.ces oifeaux préludent aux aéles de Famour en allant
d’abord s’égayer dans Feau; dsçn fortent pour s’unir & relient
accouplés plus longtemps & plus intimement que la plupart
des autres, dans lefquels Funion du mâle & d e las-femelle n’eft
qu’une limple compreffion, au lieu qu’ici Faccouplement effî hiert- ■
:réel & fe fait par intromiffion, le mâle étant tellement pourvu
de F organe nécefïaireà cetaéle ( p ^ ,q u e les Anciens avaient
confacré Foie.au Dieu des, jardins.,
A u rd le , lemalen e partage que fes.plaifirs avec la femelle,
&.lui -laiflè tous les .foins .de -Fincubation^!) , Sc.^qüoiqifdfo
couve eonftamment & li afTiduement^^dfcen.ou^lie lg boire
& ïe manger, fi on ne place tout près
les économes corjfeiHent néanmoins de charger u h e^p e^d g s,-;
- fondions de mère auprès des .jeunes oMons^.ahn duimulttplier.
a in (i fe nombre.daJEQUvées, ,& d’obtenir de Foie-.ung fe.condé,
& même une troifième ponte ; on lui Udlè cette dernière ponte ;
elle couve aifément dix à douze oeufs,- au .lieu, que fa;. p.oule ,ne-
peut couver avec fuccès que cinq de ces 'mêmes neufs; mais ,iL
i' (n ) De Re ruft. Ub. y n i, cap. 13I
| 1 (o) Àf^iàm^mypag. 112.
( p j la anfere genitale évident cura recens itüit. Âriftot» Biß. animal: îib. n i, cap. ultim.j-
(q ) Avium magna pars incubât, quemadmodum de oeïumbis dueimus, fiêminoe fnare fucce-
' dente; f altem tandiù dum abeß foemina 3 fibi cibum queerens; at anferes fixmincejoke incubant *
aeque perpetuo infident pôfiquam id agere infiituerint. Idem, ibid.
S.' (Y ) AMrovande.
feïoit curieux de vérifier fi, comme le 1 dit ColumeHe, la mère
oie,ïpluS3aVïféÊ"’q uela poule j ré^f^jil: de- co ü v s ^ ^ rtre s oeufs
" qjçjêil^sjfiçar.;'''-
Iltfaut trente jours d’incubation, <30mme'dàà»!% pïùpâtf‘%s
^ p d è s ‘efpèces-^o^fe'aux |§ ||^ p o u r faire éclore les oeufs / !à
moins /comme* lë femaïqUe^Hind^r^^que, lè temps n’ait ■ éêi
fiant chaüdy-auquél cas il en éclôt dès le vitigt-êàiqüftmerijp'^®
Pendant que Foie-couve on luidohtte du grain dahs un vâfe &
j de Feau dans un àUtrd^àsquelque diftance de lès oeufs qu'elle n t
quitteqüq pour aller, prendre un peu de nourriture; on a remar-
q u ë spM en e poHdi’guèreideux*joioes dê*Aie; St- qû’H tqipjours
au moins vingt-quatre heures d’intervalle & quelquefois
deux ou trois jours entïe fexdufion ‘de’ chaque ’oeuf.
; -Le premier aliment Fon donne aux oifons nouveaux-nés,
efi: une pâte de retrait de mouture ôu de fan gras paftfi avec dt?s
Gliioer^foufdes^ îaltùes’hachéM c’eft la’ recette 'ddCoîumelle'i
qui rêcommatïdte encontre de rafiaffier Je pêl^ oifOtt' àvKft'dë^
ladFerfïtrvte fâ mère au,pâturage, parce qu’autrement, fi la S ta r
le toiSrméntei' il sübftmê 'ttrarre’ lêS>>tigèsrd,herbes ou les petites
ràciries', & pouf les affàèfer'iJ s’êflbrèe1 aù'^pointldé'iè démettfë
ou fe rompre le coti( wfpLa pratique' commune dans’nbs carrî-r
pa^èS 'sén'®buîgqgiîe4 éft de hêuirir'fes qeimisi oiBnS nouvellement
édos avec d u cerfeuil Eathe; huit jaUrsinprès tinqrmâe
un: peu de fon très-peu mouillé, & l’Oü a attention de féparer
^ animal, lib. y f l ;c i 7 p | > ‘ 1
v - ( u) Saturctur pullus antequam ducatur in pqfcuum ; f i enim famé prenütur > cum pervenerit
B'^nß?affU^ipfirißiUbus aut Jolidioribus herbis ôbluâàiur ita pertinaciter , ut collum abrumpaU
Bu|müâieIL - r;