aucune embûchei aucun ennemi , parce^qu’il a autant de .courage
que cFadrelTe & de force ( a ) .
•Les cygnes fauvages volent en grandes troupes, & de même
les cygnes: domeftiquea .marchent & nagent attroupés leur
inftinâ: fociaï eft en tout très - fortement marqué ( b ) . Cet
inftinâ le plus doux de la Nature, fuppofe des moeurs innocentes,
des habitudes paifibles, & .ce naturel délicat & fenfiHe
qui frmHf donner- a ta aâions produites par ce, fentiment l ’intention
& le prix des qualités m o ra le s /^ . Le cygne a de p lu s ,
Favantage de jouir- jufqu’à un- âge extrêmement avance de fa -
bëfe & douce exiftence ( i ) \ tous les Obfervateurs s’accordent
à lui «former une très -longue vie ; -quelques - uns meme en,-Ont
porté la durée jufqu’à'trois, cens ans ; Ce qui fans doute eft fort
: exagéré; mais Wiflughbyl'ayant'vu une oie-qui, par priuV$|:
certaine, avoit vécu ceht an s, n’Iiéfitc pas a conclure dü cct?
exemple, que la vie du cygne-peut & d ^ ê t f e d ^ . IongUô,
tant parce qu’il eft plus grand, que parce qu’SliùVpius de temps
;! pOür faire éclore fes oeufs ; Fmcubation dans lés o ij f ^ .ïé p o f t31^
( a ) Le cygne, mécritle même Obfertcitenr, rafe fiïs ccfle.pour-if^i^Sfe^q^- qSi
, foi fi nourriture de préférence..........H firt éviter les coups que fe ennemis peuvent lui t
porter Si un oifeau de proie menace les petits, le père & la mère les défendent avec rntré-
pidrté-, ils les rangent autour deux, & l’oifeau raviffeur n é plus approcher ; fi quelques
’ chiens veulent les affiiHir, ils vont au-devant & les attaquent -, au relie , le cygne plonge fit
f i * fi la force de fou ennemi eft fupérieure à la réfifbnce qu’il peut Iui-oppofer neanmoins
! ce n’eft guère que dans l’obfcurité de la nuit 8c pendant le fommeil, que les cygnes fontqueh,
quefois furpris par les renards & les loups.
£ (b ) Gregales ares Junt, grus, olor. AjftftôtJlibr r i l l , càp. 12.
- ( c ) Simple mites 6 pacati. Æfian — Nec profita:. Vt3a s, mortim, prolu, fineclucis
vacant. Ariftot. — MiraiUi vita probitale & in oient d eft, trorejq te ejus miles admod
: plaadique. Bartholin. > ‘ V
i- g ( d ) Et Jenectâ prvfpe&i Àf&ofc ~.Qubd ad fenectutem facile perveniat, eamque commode-
ferai, tefiis Arifloteles. Vidgb trccenußmum annum attirigerc credimr, quad mih, verifimde
no/»'j^Aldrovande.
m u ; C y a N e . 347
i daot auï temps de> la geftation d ais ies animaux, & «ÿpôt
: etre quelque, rapport au temps de I’accroiffement^du corps ,:
i auquel efts proportionnée la durée; dè 'la vie ; or le cygïte, eft
i plus.de deux'ans à croître, & d e ft'beaucoup , car dànrdès.
aifeàux le développement entier du corps eft bien plus -.pforiipti
quéîÀâs des! animaux quadrupèdes, : H
■■La femelfedu cygnecouve pendant fixièmaines au-moms ( i’j l $
elle commence à pondre1 au mois de.février; die ■met., comme
> Foie'pun :jourd’intervallé entre la ponte de chaque oeuf £ d ie en
produit de cinq à huit, &-.communément fix au‘feptJÉ|l$ces,
J cêufsfont blancs & oblongs, flsrpnrjà cdqueiép&flç & font d ’une
- gtofTenr .très-confidérabîeji Je nrd eft placé, tantôtrfur un Et.:
d’iièrbës -sèchês au rivage ( g^,. tantôt.,fur ma tas' dë rofémix
abattqs, entaffés & même dottans fur fFeaa, ^ 2 Le-couple
amoureux fe prodigue les plus douces careflès, & fembfe cher- -
cher 'dans"lé plaifir les nuances de la volupté’; Hs.y-préludent en
feën ^ acan j .le i^ ^m ^ iiils refpirentvâinf|iJ’ryjeflf ^urt, Tt^jg £id-
;• braflèment ( . fevqpmmuniquçntfkifeu qui les embrafe,&
pfeiffemènt "fatisfait, la-feiadle brûle
j , etiééreî'èïïe le fu it, l’excite, Pertfkmme de nouveau, & finit par
!'îè';qmfÇ!''’aVegfe-t pqùffaïïer ’éteindre,le refte deTfos'.feui è n f q l
i lavant dans Feaü
B quinque vél fex pdrît. WHIughby. Cum domejîicus ejljèptemut plurimum ova pâtit.
Schvrenclcf. M. Salerae dit ecûponte eft de deux ou trois oeufs -, quelquefois H enfeit julqu’à fe.W
\ ^ i''s: | (hjléiïcfi* *'
( i ) Tempore llbidinis blandietues inter fè tnas & foenùna, altctnaàm capita cum fuis .
eoltis îrifteâuit, Veîut ampléxandi gfatiâ ; nec mara, abi càierint, mas confdus Icefam à fè-'M
y Jèeminam fagit; iîla impatiens fugientem injèquitur. Nec diudna noxa qtiin réconciliéntur ;
feemina tandem maris perfecutione reliddpoft coitum frequent i caudoe motu & rofiri, aquis
fe merge ns j purificat. 'Jônftorr."
( k ) D'où vient l'opinion de & prétendue pudeur* qui* felon Albert, eft telle quelle ne"