J ’avais déjà terminé la description précédente du C. brevis, quand par
hasard je lus le chapitre sur le genre Leptolepis dans Poiss.foss. Tom I I ,
part. 2, pag. 129. Dans cet article M. A g a s s iz , parlant de la caudale
des Leptolepidès, s’exprime ainsi: „il y a loin d’une nageoire pareille
à la caudale puissante des Caturus, mais un caractère qui lui est
commun, à ce qu’il paraît, avec ce dernier genre, c’est que le premier
grand rayon n est pas hérissé de fulcres.” Cela me surprit, car j ’avais
cru que les premiers grands rayons de la caudale des Caturus
avaient toujours des fulcres. Et en effet, on lit dans le chapitre sur le
genre Caturus, pag. 115 de l’ouvrage cité: „la caudale est grande,
équilobe, .anguleuse e t largement échancrée, et le premier rayon est
garni jusqu’à son extrémité de petits fuleres.” D’abord je croyais quiil
y avait quelque faute d’impression, mais dans la liste des fautes
a corriger celle-ci n’est pas mentionnée. Je* suis cependant convaincu
que M. A gassiz , au chapitre du genre Leptolepis, ~a voulu
nommer quelque autre genre de poissons, plutôt que celui du Caturus.
Ceci me parait d autant plus vraisemblable que M. Pictet range aussi 1)
le genre Caturus parmi le tribu des Lepidosteïdes homocerques, dont
les especes ont toutes des fulcres sur deux rangs. J ’ai cru devoir fixer
1 attention des naturalistes sur les phrases citées ci-dessus, afin d’éviter
le désordre dans les diagnoses.
1) Voyez: P ictet, Traité de Paléontologie, 2«"= Edit. Tom IL p. 169.,
Classe, POISSONS.
S o u s-c l. GANOÏDES.
«rd. GANOÏDES RHOMBIEÈRES.
Fam. PYCHODONTES, .
Tribu, P Y CNO D O N TU8 HOMO CPP Q UPS.
CJenre, Gyrodus.
E sp . Gyrodus dichaetinius, Wklr.
Voyez fig. 12.
La famille des Pycnodontes est certainement une des plus intéressantes
dans 1 ordre des ganoïdes rhombifères. Elle a attiré au plus haut degré
l’attention non seulement de M. Agassiz , fondateur de la palichthyologie
moderne, mais encore de M. M. le comte de Munster , de And. W agner ,
de H eckel, de Sir Ph. de Grby E gerton, de Thioelière , en un mot
de tous ceux qui ont étudié les poissons fossiles. Cette famille se caractérisé
par plusieurs particularités qu’on ne rencontre dans aucune
autre. On y trouve par exemple un système dentaire très-remarquable,
une série d'osselets qui probablement font partie de Éexoskeleton, et
surtout ces organes remarquables de la plupart des ganoïdes, les demi-
vertebres recouvrant en partie la chorde dorsale. Les nombreuses descriptions
de poissons de cette famille ont cependant considérablement
diminué les chances de rencontrer une espèce encore non décrite.
C’est donc seulement après de longues études, redoutant toujours