
6o H I S T O I R E N A T U R E L LE
L E S O U Ï - M A N G A G R I S.
P L A N C H E X X V I I I .
Gris; paupières blanches ; ventre et couvertures inférieures de la queue jaunâtres.
CET oiseau, n'ayant pas les mandibules dentelées, se rapproche des deux
petites espèces dont nous parlerons par la suite. Son ensemble présente
des rapports avec le Souï-manga de l'île de Bourbon décrit dans Buffon
( certhia burbonica3 Gmelin. ) ; mais sa taille est moindre de près de quinze
lignes et son bec d'environ quatre '. Du reste, celui de Buffon ne diffère
que par des nuances plus foncées et plus belles sur quelques parties du
corps. JSe se pourrait-il pas qu'il fût un mâle, et celui-ci une femelle de
la même espèce? Ce Souï-manga se trouve aussi dans l'Inde ; mais j'ignore
dans quelle partie : il a été apporté par un des Naturalistes qui ont été à
la recherche de la Peyrouse.
Cet oiseau a trois pouces deux tiers; le bec long de neuf lignes, brun
en dessus et jaunâtre en dessous vers sa base. Le gris domine sur la tète,
le cou, le menton, la gorge et la poitrine , mais avec des nuances différentes.
Sur la première il est verdâtre; ardoisé sur le second; presque
blanc sur le troisième ; roux sur la poitrine et la gorge. Le vert qui
colore les autres parties du corps devient olivâtre sur le dos, jaunâtre sur
le croupion et les petites couvertures des ailes; les pennes sont,-ainsi que
les caudales, bordées de cette couleur à l'extérieur et brunes à l'intérieur.
Les intermédiaires, étant les plus courtes, rendent la queue fourchue
; les pieds sont jaunâtres et les ongles noirs.
Cet oiseau est dans la collection du professeur Brongniart.
' N'y aurait-il pas erreur dans la description de Montbeillard ? car l'oiseau figuré de grandeur
naturelle (pl. enl. 681, lig. a . ) est à-peu-prés de la taille de celui-ci. J'observerai qu'il a aussi lea
paupières blanches ; ce dont cet Auteur ne parle pas.