
L E M A N U C O D E .
p l a n c h e v.
Touffes de six à huit plumes, larges sur les côtés (lu ventre, moins longues que 1«
queue ; ailes la dépassant; deux Heu terminés en boucles; narines couvertes do
pluinea.
Le petit Oiseau de Paradis. Brijson, Ornith. — Le roi des Oi.eai.-t de Paradis.
Sonnerai, Voy. — Le Manucode. Buffon, Ois. — Paradiaea regia. Linné. Gmclin,
Sjst. rot. — King Paradisc bird. Latham, Sjnop. — King's bird. l'orrest, Voj.
LES Auteurs et les Voyageurs que je viens de citer n'ont sans doute
classé cette espèce parmi les Oiseaux de Paradis, que d'après la forme
du bec, les faisceaux de plumes et les filets particuliers à ce genre ; car
le Manucode en différé par ses habitudes, selon Valentyn, et par son
physique , selon Montbeillard , qui a fort bien observé qu'il a les narines
couvertes de plumes, le bec plus long à proportion , et que ses ailes
dépassent la queue qui est très-courte. Clusius regarde cet oiseau comme
le conducteur d'une des deux espèces d'Emeraudcs. C'est ce qui lui a
vain le nom de roi des Oiseaux de Paradis, à Amboine et Banda, où on
l'apporte de Soj)-clo-o , l'une des îles Arou, et spécialement de JVoodj
i r , bourgade très-connue. 11 se trouve principalement dans cette île;
mais seulement pendant la mousson de l'ouest; il y vient de la Nouvelle
Guinée , à ce que disent les natifs. On ignore jusqu'à présent quel
est son chant ou son cri, l'endroit où il niche et élève ses petits; ce qui
fait présumer qu'il se retire dans des endroits écartés de toute habitation.
Son caractère insociable, puisqu'il vit absolument seul, en est un indice.
Il s'élève peu, voltige de buissons en buissons pour chercher, les baies
rouges dont il fait sa nourriture, et ne se perche jamais sur les grands
arbres. Les Aborigènes lui tendent divers pièges, le prennent dans des
lacets faits avec une plante qu'ils appellent gutnmally , ou avec de la
glu qu'ils tirent du suhtom '. Sa dépouille sert de parure aux Indiens
1 Fruit à paiu. Arlocarpus communis. Fonter. nov. gen.