m
r g V j w m / C - ( / > / r . I/V..
L E S O U Ï - M A N G A R O U G E - D O R É.
P L A N C H E X X V I I .
Rouge doré ; petites couvertures des ailes d'un violet brillant; pennes des ailes et de
la queue brunes.
J E regarde cette espècc comme nouvelle, parce que je n'ai trouvé, dans
les Voyageurs et les Ornithologistes , aucune description qui puisse lui
convenir. J'ignore quel pays elle habite. Cet oiseau est long de trois pouces
trois quarts; son bec a huit lignes, et est noir ainsi que les pieds.
Du Muséum d'Histoire Naturelle.
Nota. Les Auteurs (le l'Histoire des Oiseaux-mouches ont attribué (tom. 1, pag. 53) à la fumée
du soufre la dégradation et même la destruction des couleurs des oiseaux empaillés, sur-tout des couleurs
vertes, dorées et à reflets métalliques ; mais un Ornithologiste moderne a publié dans un de ses
ouvrages , qu'au contraire cette fumée a la faculté de dorer les plumes vertes qui jettent un éclat
» métallique , et que l'or ne s ' e f f a c e jamais. . . . C'est ce qui f a i t , dit-il, que tous les Oiseaux-
» mouches, la plupart des Colibris et des Sucriers se trouvent souvent très-dorés dans les cabinets ,
» quoique la plus grande partie ne soient dans leur état de nature que d'un beau vert plus ou
» moins brillant ». D'après cette assertion , il paraîtrait que ce Naturaliste n'a pas vu vivans les Colibris
et les Oiseaux-mouches ; car tous ceux qui les ont vus dans cet état sont d'accord sur leur plumage
émaillé de couleurs sur un fond d'or, comme le dit Duprat. ( V o y . Ilist. de la Louisiane ; voy. encore
Duterlre, Charlevoix, Baucroft, etc.)
Quoique les expériences de cet Ornithologiste prouvent, selon l u i , par leur résultat, le contraire
de ce qu'ont avancé les Auteurs ci-dessus cités, ces Auteurs n'en persistent pas moins à
nssurer que la fumée du soufre est un fléau pour les couleurs des oiseaux, et que non-seulement elle
les détruit, niais même décompose les plumes à un tel point, qu'elle les fait tomber en poussière : la perte
éprouvée par l'un d'eux de plus de trois cents oiseaux totalement décolorés, en est une preuve
incontestable, ainsi que l'ancienne collection du Muséum d'Histoire naturelle, dont il reste encore
assez d'oiseaux endommagés, pour convaincre de la vérité ceux qui en douteraient ; qu'ils les comparent
avec des oiseaux non-soufrés, avec les Colibris et les Oiseaux-mouches rapportés parMaugé,
l'opposition seule de ces derniers sera une conviction sans réplique. Les anciens, bien loin d'avoir
acquis des couleurs plus brillantes, ont perdu celles qu'ils doivent à la Nature ; leur plumage est
devenu terne et sombre, ceux qui étaient verts ou dorés ont perdu leur teinte verte et toute appa