L'HÉORO-TAIRE SCARLATE.
PLANCHE L I V.
Rouge ; bas-ventre blanc ; ailes et queue noires.
Scarlat creeper. Lathain, Synop. — Certhia rubra. Ginclin, Syst. nat.
CET Héoro-taire peut être aisément confondu, comme je l'ai déjà dit,
avec les petits Souï-mangas (pl. 55 et 56) : c'est pourquoi le rapprochement
de ces oiseaux en nature, ou du moins figurés, est d'autant plus
nécessaire pour en saisir la différence, que la description même la plus
exacte peut donner lieu à des méprises. Divers Ornithologistes lui trouvent
encore des rapports avec d'autres 1 ; mais sa taille, la longueur du
bec, les couleurs principales, leur distribution, tout son ensemble enfin,
ont beaucoup plus d'analogie avec ceux-ci. Cependant, lorsqu'on s'attache
aux détails, on s'apperçoit que le Scarlate a la tète plus grosse,
le bec plus mince, et les petites couvertures des ailes privées de bleu.
Latbam, qui le premier l'a décrit, dit qu'il habite les îles de la mer
du Sud.
Une belle écarlate règne sur la tète, le dessus du corps, la gorge, la
poitrine et le haut du ventre; le bas et les couvertures inférieures de la
queue sont blancs. Longueur totale, trois pouces deux lignes 3 ; bec, cinq
lignes, noir, très-peu courbé; pieds et ongles noirâtres.
Du muséum de M. Parkinson, dessiné à Londres par Syd. Edwards.
' D'après la question que fait Gmelin, si la couleur blanche du bas-ventre de cet oiseau est suffisante
pour le distinguer du Certhia coccinea ( l'Héoro-taire de cet ouvrage), on doit présumer que
ce Naturaliste a décrit l'un et l'autre sans les avoir vus en nature. Néanmoins s'il eût copié exactement
Latham , qui lui a servi de guide dans leurs descriptions, il se serait apperçu qu'il existe encore des
différences plus marquantes entre ces deux individus, puisque le Scarlate est plus petit au moins de
deux pouces, a le bec plus court de six lignes, et très-peu arqué.
1 M. Latham donne au sien près de quatre pouces anglais ; ce qui fait environ huit lignes de plus
que celui-ci. Je ne sais d'où peut provenir cette différence, tant dans la longueur de cet oiseau, que
dans celle des deux précédens ; puisque nous les avons fait dessiner d'après nature dans le Muséum
qu'il indique. Nous sommes sûr de l'exactitude des dessins de M. Edwards dans les couleurs , les
proportions et généralement toutes les dimensions : et nous sommes d'autant plus fondé à l'assurer,
que son travail est surveillé avec l'attention la plus scrupuleuse par M. Parkinson lui-même et le
Docteur Shaw, savant Naturaliste anglais.