L E P A R K I N S O N M A L E .'
P L Y N C H E XIV et XV.
Gris; gorge et ailes rousses; queue composée de seise plumes trè.-lougues et de
diverses formes.
PLUSIEURS oiseaux de cette espèce ont é t é , depuis peu, apportés des
Terres australes en Angleterre. M. Parkinson , auquel nous sommes redevables
de la plupart des espèces rares que nous avons fait connaître dans
cet Ouvrage, n'a rien négligé pour nous mettre à portée d'offrir celle-ci
dans toute sa perfection. Il a guidé l'artiste qui l'a dessiné d'après nature :
couleurs, dimensions, détails de toutes les parties du corps, tout a ele
scrupuleusement rendu et observé. Aussi les descriptions et les figures
que nous donnons de deux individus de cette race dans un âge différent,
ne laissent rien à desirer, et notre reconnaissance envers M. Parkinson,
sentiment que les Naturalistes partageront, nous a engagés à lui consacrer,
en quelque sorte, l'oiseau rare et nouveau dont nous nous occupons,
en lui donnant le nom de cet estimable Amateur.
Au premier coup-d'oeil cette espèce présente dans son ensemble de
très-grands rapporLs avec certains gallinacés 3 : néanmoins, d'après la
' La figure représente l'oiseau aux trois quarts de sa grandeur naturelle.
• Le petit Tétras ( T e t r a o tetrix) et le Faisan, sont de tous les gallinacés, ceux avec lesquels cet
oiseau a le plus d'analogie. Il se rapproche du premier par ses pieds privés d'éperons, et par la
courbure de quelques pennes caudales. Ses rapports avec le dernier consistent dans la forme totale du
corps, et la longueur de la queue ; mais il diffère des deux par les doigts , les ongles, la disposition
des plumes qui sont à la base de la mandibule supérieure; et spécialement du Faisan, par ses tarses
sans éperons, et parla manière de porter sa queue; car il a la faculté, dont celui-ci est privé, de la
relever à volonté : et quelque extraordinaire que paraisse cette habitude, l'on ne peut guere en
douter, lorsque l'on remarque que l'extrémité des pennes n'est nullement endommagée du moins
dans les individus que je décris), au lieu que celles des Faisans sont toujours usées vers le bout. De
plus ce fait est attesté par tous les Voyageurs anglais qui ont vu l'oiseau vivant. The tail is erected:
several gentleman, who have seen the bird, in wild state, concurr in asserting that in invariably
set it up, when resting on the ground, etc. dit M. Parkinson. Il résulte, ce me semble, «le ces
divers rapprochemens, que cet oiseau est un gallinacé; mais qu'il diffère de tous ceux connus par
des caractères qui lui sont particuliers. Des Naturalistes anglais en font un Oiseau de Paradis; sans
doute d'après la forme et la singularité des pennes caudales. Je ne me permetlrai pas de discuter s'il
esta sa place : pour lui en assigner une vraie, il faudrait connaître ses moeurs, sa manière de vivre
et toutes ses habitudes. Aussi ce n'est pas dans l'intention de l'identifier avec eux, que je l'ai placé
à leur suite ; mais pour témoigner notre reconnaissance aux Souscripteurs de cet Ouvrage, en leur
faisant connaître cette nouvelle, rare et belle espèce, qui n'a été, jusqu'à présent, ni décrite, ni Cgurce.
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