DES GRIMPEREAUX SOUI-MANGAS.
L E S O U Ï - M A N G A V E R T ET GRIS.
f l a n c h e XX V.
Dessus du corps Tort; dessous gris; têt» bleue.
L O R S Q U ' U N Souï-manga ne porte sur son plumage que de modestes
couleurs , on se persuade aisément que cet individu est une femelle ou un
jeune : cependant, si le Naturaliste n'a pour guide que des conjectures
il ne doit pas se presser de décider ; il doit au contraire se borner
à présenter l'objet tel qu'il le voit et l'isoler dès qu'il doute, pour ne pas
faire des espèces ou des alliances imaginaires. Cette manière de decrire
prépare la voie à l'observateur qui, par la suite, veut remplir la lacune
r u e le doute laisse après lui. Si je donne une dénomination particulière
au Souï-manga dont je vais parler, comme j'ai déjà fait à plusieurs
qui ne me paraissent pas encore revêtus des couleurs qu, caractéris
e n t un âge avancé ; ce n'est pas pour signaler une espèce, mais seulement
pour le distinguer des autres par une désignation quelconque en
attendant que de nouvelles connaissances lui assignent sa vraie place.
Celui-ci porte l'uniforme d'un jeune, si l'on en j ugc d'après le peu d éclat
de ses teintes ; car, à l'exception de la tête qui est d'un bleu chatoyant a
reflets cuivrés, tout le reste du corps est partagé entre le vert, le gr.s et
le brun. Le premier couvre les parties supérieures du corps, borde les
pennes des ailes et les caudales ; le brun teint ces dernières i l'intérieur;
le gris domine depuis le menton jusqu'aux couvertures inférieures de la
queue. Longueur totale, quatre pouces sept lignes ; bec , dix bgnes, noir
ainsi que les pieds; ongles bruns.
Perrein conserve dans sa collection l'individu dont nous donnons la
figure. C'est le seul qu'il ait trouvé dans les trois voyages qu'il a faits a la
côte d'Angole.