L E P A R A D I S R O U G E.
P L A N C H E I I I .
Tète huppée ; plumes subalaires d'un rouge vif; deux longs filets nus partant du
bas du dos.
Pâradisea riibra.
CET oiseau , extrêmement rare, est très-peu connu. Sa longueur jusqu'à
l'extrémité de la queue est de près de 9 pouces, et jusqu'à celle des
plumes subalaires de 12 à i3. Le bec long d'un pouce, est de couleur
de corne; la taille, la huppe, les couleurs et la forme des deux filets
ne permettent pas de douter qu'il ne soit d'une espèce très-distincte
des deux précédentes. Un noir de velours couvre son front et son
menton ; les plumes du sinciput plus longues que les autres, forment une
petite huppe séparée en deux parties par le milieu. Ces plumes , l e dessus
du cou , le gosier sont d'un vert doré et de même forme que celles
du précédent, c'est-à-dire serrées, fermes et veloutées; le jaune couvre
le dessus du cou, le haut du dos, le croupion, les côtés de la gorge
et une partie de ceux de la poitrine ; la partie inférieure de cette
dernière , le ventre , les ailes et la queue sont d'une couleur brune plus
claire sous le bas-ventre, et plus foncée sur la poitrine ; les plumes subalaires
sont conformées comme celles du précédent; mais les deux filets
de 22 pouces en diffèrent, étant très-lisses, d'un noir brillant, convexes
en dessus, concaves en dessous, et terminés en pointe. Cependant 011
remarque à leur racine quelques barbes très-courtes et très-fortes.
L'individu qu'on a dessiné était privé d'ailes et de pieds; ce qui
arrive souvent aux Oiseaux de Paradis. Comme les ailes sont presque
toujours pareilles à la queue, et les pieds au bec , on s'est déterminé
à les dessiner avec les mêmes couleurs, afin de ne pas donner la figure
d'un oiseau dégradé.
Cet oiseau est au Muséum d'Histoire Naturelle.