L E C A L Y B É .
P L A N C H E X.
Bec fort, formant une échancrure arrondie dans les plumes du front; douze pennes
à la queue ; plumes veloutées près les mandibules.
L'Oiseau de Paradis vert. Sonnerat, Voy. — Le Calylié de la Nouvelle-Guinée.
Buffon, Ois. — Bluc-green Paradisc bird. Latham, Synop. — Paradisea viridis.
Gmelin, Sysl. nat.
SONNERAT, le premier qui ait fait connaître cet oiseau, dit qu'il se
trouve à la Nouvelle-Guinée. On l'a rangé parmi les Oiseaux de Paradis,
sans doute ])arce qu'il en a les plumes veloutées : mais il s'en éloigne par
la forme du bec, qui est beaucoup plus fort, plus gros , et prolongé sur
le crâne, de manière que les plumes du front font un angle rentrant,
au lieu d'en faire la pointe comme dans les précédens. De plus , cette
espèce est privée de ce luxe de plumes qui caractérise les autres ; sa
longueur est de 11 à 12 pouces : il a l'iris rouge, le bec noir et long de
17 lignes; le tour des mandibules et le front d'un noir de velours; la
tète est d'un vert-bouteille foncé, plus clair sur le cou ; les plumes de
la gorge, de la poitrine, sont rangées en écailles à reflets bleus, violets
et verts. Le dos est pareil; les ailes, la queue ont l'éclat et la couleur de
l'acier bronzé ; cette dernière est un peu arrondie ; les pieds sont noirâtres.
M. Latham rapporte à cet oiseau un individu dont la langue égale à
l'extrémité, était garnie de soies et la queue cunéiforme; les deux plumes
du milieu avaient 7 pouces, et les latérales 3 pouces 5 quarts anglais;
tout le plumage de la tête et du corps semblait glacé ; chaque plume
étant entièrement frisée sur les côtés. La tète et le cou paraissaient avoir
des reflets verts, et le corps inclinait beaucoup au pourpre ; les ailes
manquaient '.
1 Forster dit que cette espèce (le Calybé ) est inconnue, parce que l'individu sur lequel Montbeillard
a fait la description, était imparfait, et il ajoute qu'il y a tout lieu de croire qu'il avait perdu
les longues plumes qui sont au-dessus de la queue. J'ignore sur quoi il fonde cette opinion. Celui quo
je décris est parfait, et a douze pennes à la queue; ce qui n'annonce pas un supplément de longs
filets, comme je l'ai observé ci-dessus.