
 
		In  sylvishumidisumbrosis ad allitudincm  1,700-2,700 metr.,  per  lotum  fore  Cinchonarum iractumgignitur,  Julio ci Augusto llorct. 
 Cortex vulgo apud incolas  rcipublicæ Nov. Gianalcnsis Quinaamarilla ; apud Peruvianos vcro  et Iiolivianos Cascarilla-mula vel Mula-Casca-  
 .  '   rilltt dicitur. 
 Obs.  Découvert d’abord  par Mutis  près  de  Sanla-Fé  de Bogota, le  C, cordifolia a  été observé  depuis  
 dans presque  tous les points où végètent les Cinchonas,  et c’est,  de toutes les espèces, celle que  Ies_voyageurs  
 rapportent aujourd’hui  le plus  souvent  (').  Il  en  eiiste un  échantillon dans l’herbier de M.  Webb,  
 qui  a été  recueilli  dans  la province de Caracas  par M.  Vargas,  en  1829.  Aucun  autre Cinchona n.’a  été  
 rencontré,  à ma  connaissance,  dans une  localité  aussi  septentrionale. —Mutis  donna  à  cette  plante le  
 nom de C. cordifolia,  parce qu'il supposait que le caractère de forme que présentent si souvent ses feuilles  
 lui était particulier.  Nous  savons cependant aujourd’hui que plusieurs autres espèces peuvent offrir, à un  
 degré plus ou moins marqué,  le même  caractère;  tels  sont,  par  exemple,  le C,  Coniaminea,  le  C. hir-  
 sula, le C. Mulisii, et parfois le C. pubescens lui-même. — J’ai indiqué, en  parlant de l’espèce précédente,  
 les  principaux  traits  de  l’histoire  du  C.  cordifolia; je  n’y  reviendrai  pas  iei.  La  variété p  rolmuUfolia  
 est remarquable :  ses feuilles,  beaucoup plus glabres et plus petites,  en général,  que celles  du  type,  lui  
 donnent un aspect très particulier,  qui  l’a même  lait  regarder par plusieurs auteurs comme  une espèce  
 distincte  (*). 
 Q u h H t t t i n a - t ’o t ' r t i f o l i a .   (Tab.  XXX,  fig.  27-30.) 
 Les auteurs les  mieux  informés s’accordent aujourd'hui  à attribuer au  Cinchona cordifolia  l’origine  du  
 qutnquina-Carlhagène du commerce ;  et je  ne  crois  pas  me  tromper  en  rattachant à  la même source les  
 quinquinas  blanc et cendré de Loxa. L’analyse qui a été faite de ces écorces,  en France,  ne leur a pas été  
 favorable:  il  en  résulterait qu’elles ne contiennent qu’une assez faible proportion de Cinchonine  et presque  
 pas de Quinine;  et si  le sort  du  qq.-Carthagène  a  été  plus  heureux  en Allemagne, puisque,  d’après les  
 analyses du  professeur PfafT,  il  fournirait,  en  moyenne,  un  peu  plus de  2  1/2  pour 1,000 de sulfate  de  
 quinine, il  est néanmoins  bien loin  de mériter  les  louanges que lui  prodiguait Mutis :  « Ea est species, »  
 dit-il,  « quoe Chinoe auctoritatem perditam restiluil,  et quoe a  tempore ejus inlroduclionis, a.  1740, in medi-  
 cina  singularepretium oblinuit. » De cet éloge  au nom de Mula-Cascarilla  (qq.  de Mulet)  que lui  donnent  
 souvent les Cascarilleros d’aujourd’hui, il y a  loin! 
 Q.-Cordifolia roulé.— Périderme  très  mince,  adhérent,  lisse  ou  plus  ou  moins  rugueux,  variant 
 (')  Cependant,  malgré  la  fréquence avec  laquelle on  rencontre  le C.  cordifolia, c 'c s i,  sans contredit,  une des espèces  sur lesquelles nos notions  
 sont encore le  plus  confuses.  Il y  a su rto u t,  au  sujet de  la hauteur  à  laquelle croît cet arbre  au-dessus du  niveau  de  la mer,  un  dissentiment  qu’il  
 est difficile d ’expliquer,  en  supposant  toutefois qu ’il n’y  ait  eu  aucune  confusion d ’espèces.  Les chiffres que j ’ai  donnés  plus  h a u t,  comme exprimant  
 la situation occupée par  le C. cordifolia sur  la pente de  la Cordillère,  sont dûs à  M.  de Humboldt; mais,  selon MM.  fioussingault e t Goudot  
 (Boussing., E c . ru r .,  I,  6 2 2 ),  le point où  celte plante  s e  rencontrerait en  plus  grande abondance su r  les  montagnes  de  la  Nouvelle-Grenade  ne  
 serait qu’à  une élévation  de 600 mètres! S’il  y  a en  réalité  des  variations  aussi  considérables dans  l’habitat du C.  cordifolia,  ce  fait  suffirait,  jo  
 c rois,  à  lui seul  pour  expliquer  les différences observées  par les chimistes dans  la  composition de son  écorce e t  les  modifications ( concomitantes  
 peut-être  avec  les précédentes) que j ’ai constatées dans la structure  anatomique de la môme partie. 
 Nous ne connaissons encore que bien  imparfaitement  l’influence que peut avoir le climat sur  le développement des principes actifs de  l’écorcc des  
 Cinchonas;  c’est une question qui mérite un  examen  sérieux,  car sa  solution pourrait  être d’un grand  intérêt pour  la culture de  ces arbres. 
 (*)  Un des échantillons de  l’herbier de Lambert,  étiqueté  par Pavón  C.  ro lu n d ifo lia,  est  la  variété rotundifolia du  C.  Condaminca. 
 beaucoup  pour la  couleur  à  cause  des  nombreux  lichens qui  peuvent  le  recouvrir,  mais  généralement  
 grisâtre.  Derme d’un jaune fauve  plus  ou moins obscur en dehors et lisse,  très voisin,  du  reste,  par son  
 aspect d’une écorce du même âge,  du C. pubescens.  Face interne  d’un jaune rougeâtre un  peu orangé, à  
 fibres  très marquées.  Fracture  transversale  assez nette,  subéreuse en  dehors,  inégale en  dedans. Amertume  
 se développant  très promptement,  peu agréable;  slyplicité marquée. 
 Q.-Cordifolia plat. —Dense,  souvent très épais,  formé par le liber et la tunique-celluleuse.  Surface  
 extérieure lisse,  d’un  jaune  brunâtre  ou  rougeâtre,  généralement plus ou moins  ridé,  et tourmenté ou  
 irrégulièrement fendillé  par la dessiccation,  et offrant  çà et là des  taches blanchâtres  ou  grisâtres  résultant  
 de  la  persistance  de quelques lambeaux du périderme qui  a été imparfaitement enlevé. Surface interne  
 à fibres  saillantes,  d’un jaune rougeâtre lorsque l’écorce est récente,  brunâtre,  si elle  est plus ancienne. 
   Fracture transversale plus ou moins subéreuse en dehors, mais présentant cependant ce caractère  
 à un moindre degré  que le quinquina-Pubescens ;  ligneuse dans  le reste  de  son  étendue,  plus  rarement  
 fibrodigneuse. Fracture longitudinale assez nette. Saveur :  amertùme faible; slypticité marquée et mêlée de  
 quelque chose de piquant.—Périderme  persistant quelquefois dans  son  intégrité,  mince,  gris  ou  brunâtre, 
   rendu  souvent  tuberculeux par le développement de petites masses celluleuses entre  lui  et  la  tunique 
 celluleuse. 
 11.  C IN C H O N A   PURPURASCEN8. 
 Tab.  XVIII. 
 C.  foliis  maximis,  suborbicularibus,  acutis,  basi  attenuatis,  membranaceis,  supra  gla-  
 bratis,  subtus vellereis, junioribus  subsessilibus;  stipulis  ovato-lanceolatis..... 
 Cinchona purpurascens Wedd.  I.  c ., 8. 
 Hab. Bolivia. — (v.  v.) 
 A u b o r  g r a c i li s ,  6   m e t r a l i s ,  ( ta lem   v id i) ,  tru n c o   7 - 8   cm .  c r a s s o ,  c om a   d e p a u p e ra ta . 
 Cortex  p e rid e rm id e   le n u i ,  læ v i,  c in e r a s c c n te   tu n icæ - c e llu la r i  v a ille  a d h æ r e n tc . 
 F olia  d o d r a n ta l ia ,  s u b o r b ic u la r ia ,  p le rum q u e  a c u t a ,  b a s i s in u a to - d e c u r r e n tia  ( ju n io r a  s u b s e s s ilia ) , m em b r a n a c c a ,  s u p r a   
 g la b r a la   a tro v i r e n tia ,   s u b lu s   v e lle r e a  p u r p u r a s c e n t ia ,  in s e c tis   f re q u e n t is s im e  v o r a ta  p e rlu s a . 
 St ipu læ  la n c e o la tæ   vel  o v a tæ ,  o b tu sæ . 
 I’anicula. . . 
 In sylvis humidis umbrosis montium,  provincial  Enquisivi Rolivianoruin  legi  ad camdcm  allitudincm ac C,  Calisayam. 
 O b s .   Je n’ai que bien peu de chose à dire de cette plante, que je n’ai  pu  étudier que  très incomplètement. 
   Dans la  province d’Enquisivi  où je  la  rencontrai ,  elle  n’a  pas de  nom  particulier,  quoique  bien  
 connue  pour  faire  partie du  groupe  des Quinquinas,  c’est-à-dire pour être una  Çascarilla  légitima.  Ses  
 feuilles sont si remarquables,  tant par leur  taille que par l’avidité avec laquelle les  insectes les dévorent,  
 et la couleur  rouge-vineuse de leur face inférieure,  que j ’ai  cru  pouvoir,  avec  ces  seuls  caractères,  lui