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 portion  stérile  et  adnée  de  la base  de l’ovaire. Trois  des  filaments  sont alternativement  
 plus  courts. Les  anthères  sont  droites,  terminales,  sagittée6,  à  deux  
 loges  dont le  pollen  est  d’abord  rouge  et  devient  jaune.  Le  pistil  est de  la  longueur  
 des plus  grandes  étamines. L’ovaire  est  triquètre, aigu, oblong,'à  angles  
 mousses  canelés. Sa base est soudée et enfoncée dans la base  commune des divisions  
 du périgone. Le  style est triquètre, subulé et se termine par un stigmate un  
 peu évasé en  trompe. L ’ovaire devient une capsule su père, mais engagée, par une  
 portion mince de  sa base, dans la base  entière  du périgone avec laquelle l’ovaire  
 était adné. Cette capsule  est triquètre, un  peu  torse, longue de huit  centimètres  
 (trois pouces),  formée de  trois  valves,  et à trois loges. Les  valves  sont coriaces,  
 très-brunes  en dehors;  elles s’ouvrent par les  angles  de  la  capsule.  Une  cloison  
 longitudinale naît du milieu  des valves. Les graines sont noirçs,  un peu ridées,  
 brillantes, oblongues, comprimées, membraneuses sur les bords,insérées alternativement  
 de l’un  et  de  l’autre  côté de  la  cloison  de  chaque  valve  sur  le  bord  
 qui  unit  les  cloisons. 
 H I S T O I R E . 
 Le Phormium ou   Lin  delà  "NouvelleZélande  a  été  découvert  par  M.  Banks  q u i  accompagnait  le  
 capitaine  Cook  à   son  premier  vo y ag e.  Les  habitans  de  la  Nouvelle  Zélande  fabriquent  avec  cette  
 plante  des  lignes  e t   des  cordages  beaucoup  plus  forts qu e  tous  ceux qu’on  fait avec du chanvre.  Ils  
 coupent les  feuilles  en  bandes  e t  les n ou ent pou r en faire  leurs filets. Ils  préparent aussi  les  fibres  de  
 cette  plante de manière  à  les  rendre  luisantes  comme de  la   s o ie ,  e t   blanches  comme  la  neige.  Ils en  
 fab riqu en t  leurs  plus  belles étoffes , qui  sont d'une  force  surprenante.  On  trou ve  ce tte plante su r  les  
 collines  e t dans  les  vallé es, sur le  terrain  le  plus  sec  e t  dans  les marais  les  plus  profonds ;  mais  elle  
 croît  dans  les  v a llé es ,  plus  grand e  que  pa rtout  ailleurs.  (  Voyage  de Cook,  tome 3 ,  pag.  2 5 8 ,  édit.  
 franc.  1 7 7 4 , «1-4.0. 
 Les graines  rapportées  pa r M.  Banks  en  1771  ne  levèren t  point  en   Europe.  Les  an g lais   se  procurèren 
 t  cette  plante p lusieurs années  a p rè s ,e t  M. A i ion ,  directeu r du  Jardin  de Kew, 1 envoya  en  1800  
 au  Muséum  a  H istoire  naturelle de  Paris. 
 L a  Corvette  française le Naturaliste, ap porta au Havre, en  i 8o3 , plusieurs pieds de Phormium  tenax  
 qui  provenaient  du  ja rdin  du  g ou v e rn eu r   du  port Jackson,  e t   o rigina irem ent  de l’île  de Norfolk.  Ils  
 ont été  multipliés en  F rance ; un  des  pieds de Phormium  a  f le u r i,  pou r  la  première  fo is ,  dans le  département  
 de  laD rôm e   en  18 12, mais  n’a point donné de  fru it . 
 Le Phormium  v ien t  de  fleu rir,  pou r la première  fo is ,  à Pa r is , et d’y  donne r du f ru it   dans le ja rdin  
 de  M.  Boursaut.  Il est probable  que  cette  plante  de vien d ra   assez  commune pour  que  l’on  puisse  en  
 re t ire r   de  grands  avantages. 
 Le procédé  des  habitans  de  la N o u v e lle   Z é la n d e ,  pou r préparer  la  filasse  du  P h o rm ium , consiste  
 à  déchirer e t   à   en lever  la  côte  e t   les  bords  des  feu ille s ,  à  racler  les  deux lanières  de.ces  feu ille s ,  et  
 à   les  battre  ensuite  dans  un  cou rant  d’eau  pendant  un  temps  con s id é rab le,  en  les  tordant  pour  
 n e tto y e r   les  fibres  e t   les  o b ten ir  pures. 
 M Faujas  de Saint-Fond  a  retiré  de belle filasse du Phormium  par  un procédé  plus  prom p t,  et que  
 l’on  peut  essayer  en  g rand  dans  les  proportions  qu’il  a  indiquées.  Il  a  fa it   dissoudre  trois  livres  de  
 savon  dans une quantité d ’eau suffisante, dans  laquelle il  a plongé v in g t-c i uq livres pesant de  lanières  
 de feuilles de Phormium liées en botte.  Il a fait b o u illir  cette eau  avec  les feuilles  pendant cinq heures  
 dans  une  ch au d iè re ,  ju squ ’au  point  de  dépouiller  les  fibres  d’une  sorte  de  g lu ten   tenace  et  d’une  
 p u lp e  gommo-résineuse,  qui  ne  s’enlevera it  point  en  faisant  rouir  la  plante  comme  le  chanvre.  
 Ce tte  op é ra tion ,  facile  à  répéter,  a  été  terminée  en lavant les  fibres  dans  un  cou rant  d’e a u .( Annales  
 du  Mus.  tom.  1 9 ,  pag.  40 1 ). 
 M.  de  la Billard ière  a   fa it  des  expériences  pou r  comparer  la  force  des  fibres  du  Phormium  et leu r   
 extensibilité  à  celles  de  la  so ie ,  du  ch an v re , etc.  11  en  est  résulté  que  le Phormium  résiste  plus que  
 le  ch an v re ,  e t mcius  que  la  s o ie ,  et qu’ il  est  aussi  plus  extensible  qu e  le  ch an v re , mais  non  p a s ,  à  
 beaucoup  p r è s ,  autant que  la  soie.  ( Annales  du  Mus. cCHist.  nat., tom. 2 ,   pag. 474 ). 
 E X P L I C A T I O N   D E S   P L A N C H E S . 
 Planche  448.  La Plante entière  réduite, 
 Planche  449.  Une  portion  coupée  de  la tige près  de  son  sommet,   de grandeur naturelle. 
 F ig.  1.  Une  fleur. 
 2.  L a  même dont  on  a   retranché  le  périgone. 
 3 .  Le  pistil. 
 4.  L’o vaire  coupé  transversalement. 
 5 .  La  capsule entière. 
 6.  L a  même  coupée  en  travers. 
 7.  Une  graine.