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 l ’o v a i r e ,dépourvue de  tube, à six divisions profondes,  ou a six pétales verdâtres  
 sur leur disque  extérieur, blancs sur les bords,plans,  égaux, obtus, trois  extérieurs  
 oblongs,  trois  intérieurs  ovales. 
 Etamines six. Filets insérés sur un  bourrelet  corollaire  qui  couvre la  base  de  
 l’ovaire, épais  et comprimes  a la base, en  alene  et pointus  au  sommet, blancs,  
 de moitié  plus  courts que  la  corolle.  Antheres oblongues,  jaunes, vacillantes. 
 Pistil. Ovaire sous  la  corolle, à  trois  angles,  verdâtre,  puis  jaunâtre  comme  
 la corolle après la floraison, de la longueur des divisions de la corolle. Style à trois  
 angles obtus,  à  trois sillons,  droit, épais  à sa base, de la longueur des  étamines.  
 Stigmate frangé  ou  terminé  par  une  membrane  frangée  (d’après Ventenat),  
 obtus  et  à  trois  angles  arrondis  (d’après  Jacquin). 
 Péricarpe.  Capsule  à  trois loges,  à trois valves,  avortée. 
 Graines nombreuses,  avortées. 
 H I S T O I R E . 
 La Fourcroye gigantesque  est  originaire de Curaçao  et de Saint-Domingue. 
 Depuis  long-temps on  possède  cette  plante dans les  jardins,  et  e lle n y   a  encore  
 fleuri que deux fois; la  première, dans le jardin de Schoenbrunn, en hiver;  
 la  seconde,  au  Jardin des  Plantes de Paris,  pendant  1 été. 
 Jacquin  raconte  que  sa  panicule  s’éleva  à  la hauteur de dix mètres  (trente-  
 deux  pieds),  que  le  pédoncule  était  épais  comme  le  bras,  et  qu’après  avoir  
 développé plusieurs milliers de  fleurs,la plante ne donna aucun fruit; maisqua  
 leur place  il  se développa  une  foule de  bulbes  ovales,  pointues  et sessiles, formées  
 de  folioles  roulées  les  unes  sur  les  autres, qui  tombèrent delles-mêmes  
 au mois  de juin,  et  produisirent une  nombreuse  famille. 
 Aublet, qui  a  cultivé  cette plante  à   l’Ile-de-France, dit qu’au lieu de  fleurir,  
 la hampe se  chargea  d’une  grande  quantité  de bulbes. 
 Ventenat, qui  a  décrit  avec le  plus  grand soin  la  floraison  de  cette  plante,  
 au  Jardin de Paris  en  1793, fait  observer que le pied qui a fleuri y   existait  déjà  
 en  1723 :  à  la  faveur de  la  chaleur de  l’été de  1793, la  plante poussa  avec une  
 grande  rapidité;  quelques  jours  de  froid, survenus dans  le  commencement de  
 sa  floraison, firent craindre  sa mort:  on  la  transporta  dans  une  serre  chaude;  
 elle y   resta  quelques  jours sans  prendre  d accroissement,  puis  recommença  a  
 pousser  avec  activité ;  à  la  fin  du mois  d octobre,  les  fleurs  commencèrent  a  
 s’épanouir. 
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