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 F am .   des  A s p h o d è l e s .   J u s s .— H e x a n d r i e   m o n o g y n i e .   L i n . 
 Phormium  tenax. Forst. gen.  n. 24.  Cook. Iter.  vol.  1.  p.  96.  lab. 2 3 . edi/, angl. ami 
 1779. M h  Fasc.^x. 
 Phormium  tenax.  P.  foliis  plurimîs ;  inflorescentiâ  ramosâ.  Lin.  suppl. p.  £04. 
 TVilld. spec. pl. 2. p.  171.   Persoon. enchir.  1. p. 3 y5. Thouin. Descr.  in  annal,  du 
 Mus.  d’Hist. natur. tom-.  2.  p. 3 5 2 .  Faujas de Saint-Fond,  Annal, du Mus. d’Hist. 
 nalur. tom.  19. y?. 419. lab. 20. 
 Chlauvydia  tenacissima. Banks,  in Gcertn. fruct.  1. p. 71. 
 PHORMIUM  LIN  DE  LA  NOUVELLE  ZÉLANDE. 
 D E S C R I P T I O N . 
 Les feuilles sont radicales, distiques, et forment des faisceaux comprimés, étalés  
 en  éventail  comme  dans  les  Iris ;  elles  sont  longues  de  dix  à  seize  décimètres  
 (trois  à  cinq  pieds),  coriaces, très-résistantes  si  l’on  cherche  à  les  rompre  en  
 travers ; faciles à séparer, dans le sens de leur longueur, en fibres fortes et liantes.  
 La lame de chaque feuille naît obliquement d’une gaîne comprimée, tranchante  
 sur le dos, et sur le plan de laquelle  la  lame se  croise. Cette  lame  est lancéolée,  
 aiguë,  en  gouttière  en  dessus,  principalement vers  la  gaîne;  elle  est  lisse  et  
 très-finement  striée ;  ses  bords  sont  cartilagineux  et d’une  couleur  rouge-oran-  
 gée;  sa  face  dorsale  est  glauque,  striée  et  séparée  longitudinalement  en  deux  
 portions  latérales par une  nervure moyenne,  saillante  et colorée. 
 La tige sort du milieu d’un faisceau de  feuilles,  elle est cylindrique, haute de  
 deux mètres (plus  de  six pieds),  épaisse  inférieurement  d’environ  trente millimètres  
 (plus  d’un pouce),  s’amincissant  graduellement  jusqu’au  sommet,  rameuse  
 dans sa moitié supérieure, munie  dans  sa moitié inférieure de gaines ou  
 écailles  alternes,  droites,  appliquées contre la  tige qu’elles  embrassent  presque  
 totalement,  un  peu  relevées  en  angle  sur  le  dos, brunes,  tranchantes et  cartilagineuses  
 sur les bords. Il n’y  a que les gaînes inférieures  qui  émettent, parleur  
 sommet, un  rudiment de lame  foliacée. 
 Plusieurs  rameaux  alternes,  distiques, terminent  la  tige. Les  intervalles qui  
 les  séparent  l ’un  de  l’autre,  diminuent  en  proportion  que  ces  rameaux  plus  
 courts  sont plus voisins de l’extrémité de  la  lige. Il y  a sous chaque  rameau une  
 spathe  cymbiforme,  caduque.  Chaque  rameau  donne  naissance  à  douze  ou  
 quinze  fleurs  supportées  par  des  pédicelles  inégaux,  les  uns  ternés,  d’autres  
 germinés  ou solitaires ; les fleurs sont dirigées d’un  seul côté  en haut  et  un  peu  
 en  dedans.  Les pédicelles  sont  épaissis  sous  les  fleurs. 
 Le périgone  est  irrégulier, à  six  divisions  rapprochées  en  un tube plein d’un  
 suc mielleux  transparent. Trois  des  divisions  sont  extérieures, presque droites,  
 ovales-lancéolées, médiocrement concaves  en dedans, appliquées  contre  les intérieures, 
  terminées par une pointe sphacelée : elles naissent comme les divisions  
 intérieures  d’une  base  commune,  charnue,  épaisse, turbinée,  obtusément  tri-  
 quètre.  Les trois divisions  intérieures  ovales-oblongues  un  peu  inégales,  sont  
 recourbées  à  leur  sommet  et  surpassent  les  divisions  extérieures. 
 Les  étamines,  au  nombre  de  six,  dépassent  le  périgone.  Leurs  filets  sont  
 cylindriques, colorés au sommet ; ils s’insèrent à la base des divisions du périgone 
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